dimanche 24 août 2014

Comme un poisson dans l'eau...




Après son titre olympique obtenu à la surprise générale à Londres en 2012, Florent Manaudou cristallisait les attentions pour ce championnat d'Europe à Berlin. La déception des mondiaux de Barcelone (5ème sur 50m nage libre, 8ème sur 50m papillon) est désormais effacée, le voilà maintenant sur le toit de l'Europe, et à quatre reprises s'il vous plaît. D'abord entouré de ses partenaires pour le 4x100 nage libre Mehdi Metella, Fabien Gilot et Jérémy Stravius, il a ensuite partagé son titre du 50m papillon avec Yauhen Tsurkin, biélorusse avec qui il est arrivé en tête dans le même temps : "Je ne suis pas encore tout seul sur la première marche du podium et je ne fais pas forcément une belle course non plus" disait-il à la sortie du bassin.

Il n'allait pas tarder à voir son souhait exaucé. Trois jours plus tard, finale du 100m nage libre, épreuve reine de la compétition, à l'instar du 100m en athlétisme. En tête dès le départ et à mi-parcours, il a dominé de bout en bout la course devant son compatriote Fabien Gilot, ce qui permet à la France de réaliser un doublé historique sur cette distance. Lui le spécialiste du 50m, il passe pour la première fois sous les 48 secondes et pulvérise son ancien record qui était jusque là de 48"41 avec en point de mire le record du monde : "Je voulais nager sous les 48 depuis longtemps, mais j’ai toujours le record du monde en tête (46’’91 réalisé en combinaison par Cesar Cielho en 2009). C’est une première étape." Au temps où les combinaisons n'étaient pas encore interdites, on était en droit de se demander s'il parviendrait à tomber un jour. Seulement voilà, depuis, Florent Manaudou progresse de manière fulgurante et constante et nous donne le droit de rêver. 

Pour finir en apothéose, le natif de Marseille était en finale du 50m nage libre ce dimanche après midi. Il s'élançait à 16h04 précise et quelques 21 secondes et 32 centièmes plus tard, le revoilà couvert d'or après une finale survolée, réalisant au passage la meilleure performance de la saison et améliorant son record qui datait des JO de Londres de deux centièmes. Et pourtant à sa sortie du bassin, le perfectionniste était de retour : "Je fais quatre titres ici, c’est super. Mais je voulais faire mieux au niveau du chrono, 21"2 ou 21"1".

À tout juste 23 ans, celui qui compte déjà sept médailles d'or en compétition internationale ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et visera de nouveaux titres aux championnats du monde à Kazan dès l'année prochaine. L'équipe de France, qui termine cinquième nation de ses championnats d'Europe, se console comme elle peut après quatre année de suprématie, et s'est en tout cas trouvé un nouveau fer de lance.

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