dimanche 31 août 2014

Un constat sur l'état de notre football



Les derniers jours de mercato sont souvent le moment choisis pour les clubs désireux de recruter de passer à l'action, en comptant notamment sur la nécessité de se débarrasser de joueurs histoire de faire baisser le prix. Il reste donc encore un peu plus de 24h avant que les coachs de Ligue 1 ne poussent un gros ouf de soulagement. Ils connaîtront l'ensemble des joueurs de leur effectif au moins jusqu'à cet hiver. Finis les volontés de départ, les rumeurs infondées, les pressions pour changer de club. Il faut dire que la tendance actuelle n'incite guère à l'optimisme quand on s'intéresse à la vague de départs des joueurs de notre championnat.
À l'exception du PSG, il n'y a pas un club français qui ne cherche pas à faire d'économies. On aurait pu penser que Monaco avait un réel projet, mais la très probable vente de Falcao en annonce clairement la fin. Si l'intention pouvait paraître honorable, le manque de supporters dans le stade, le manque de pression ou encore de vie autour du club sont autant de raisons qui font que ce projet ne pouvait être mené à terme. De plus, le principal actionnaire ne paraît pas concerné, mais on ne saurait lui en vouloir étant donné la tenue de ses affaires personnelles et de sa vie privée.

La principale raison évoquée pour expliquer cette vague de départ massif est économique. Entre la taxe à 75% et les sanctions de la DNCG, les clubs de Ligue 1 ne peuvent pas trop dépenser sur le marché des transferts. Un discours qui se tient si on l'applique au moment T, mais en se replaçant dans un contexte plus général et en se rappelant du passé, on s'aperçoit vite qu'entre les montants dépensés pour acquérir certains joueurs, et les salaires qui leur ont été donnés, on peut facilement comprendre comment certaines équipes de Ligue 1 se retrouvent dans le rouge. Les exemples de transferts ratés sont beaucoup trop nombreux pour nos derniers clubs européens. Que ce soit à Lyon, à l'OM, aux Girondins de Bordeaux ou à Lille, des montants astronomiques ont été dépensés pour des joueurs qui ne démontrent aujourd'hui plus rien. Avec le plus souvent un contrat longue durée de signé, il devient très difficile de les revendre, ces joueurs là voulant garder leur salaires intacts. Je pense actuellement aux "lofteurs" de l'OM, l'an dernier c'était Jimmy Briand et Bafé Gomis à Lyon, je pense aussi à Marvin Martin, Yohan Gourcuff, Ederson, Michel Bastos, Aly Cissokho, André Pierre Gignac, Yohan Gouffran, Fahid Ben Khalfallah, etc. Autant d'erreurs qui ont littéralement plombées les finances de nos plus gros clubs.
 
Dès lors, la priorité est de recruter "malin", par exemple des joueurs sans contrat à l'image de Malbranque l'an dernier ou simplement essayer de dénicher le bon coup comme ce fut le cas avec Cvitanich à Nice ou plus récemment Toivonen à Rennes. Quand on regarde la liste des joueurs dont le contrat se terminait en Juin dernier, il est quand même difficile de comprendre pourquoi aucun club français n'a cherché à se positionner. Gomis, Djordjevic, Ménez, Pejcinovic, Bocaly, N'guémo, Dossevi, Roudet, autant de joueurs qui aurait pu rendre de loyaux services à beaucoup d'équipes de Ligue 1. Le cas du défenseur serbe est révélateur, il a choisi de partir en Russie au Locomotiv Moscou alors qu'il n'y avait aucune indemnité de transfert à payer. Quand on voit que Lyon, Lille ou encore l'OM recherche activement un défenseur central, ils auraient été bien inspirés de s'intéresser à son cas, lui qui a toujours réalisé de belles prestations sous le maillot niçois.

Quid de nos attaquants? La vague de départ est là aussi impressionnante. Kalou, Aboubakar, Rivière, Gomis, Djordjevic, Cabella, James et sûrement Falcao et Yatabaré, c'est neuf des vingt derniers meilleurs buteurs du championnat la saison dernière. Pour deux des trois meilleurs buteurs de Ligue 2, Diafra Sakho et Andy Delort, l'un a préféré signer à West Ham tandis que l'autre est annoncé avec insistance en Championship, la D2 anglaise.

On peut remarquer aussi qu'ils quittent la France de plus en plus tôt. Les réussites de Pogba, Griezmann, Varane, Mangala ou encore Schneiderlin donnent des idées et beaucoup en viennent à penser qu'ils progresseraient sûrement plus vite à l'étranger. En témoigne les deux derniers cas au PSG, Coman et Rabiot, qui souhaitent à tout prix quitter le club parisien pour aller chercher du temps de jeu ailleurs (j'ai bien dis "chercher du temps de jeu", pas sûr qu'ils le trouvent, mais c'est un autre débat). Rajouté à cela la multitude de joueurs qui affirment quand ils partent n'avoir jamais autant travaillé en France, on pense à Guilavogui à l'Atletico, Aymeric Laporte à Bilbao ou plus récemment à Brahimi à Grenade, et vous aurez vite compris le pourquoi de cet exode massif.

La volonté de continuer avec les mêmes méthodes, les mêmes dirigeants, la même mentalité, est un cas spécifique à la France. Quand on s'intéresse à ceux qui composent la direction des instances, on peut s'interroger sur l'envie d'évolution. Que ce soit à la FFF, à la LFP ou autres, on retrouve toujours les mêmes acteurs, les mêmes noms, qui sont là depuis toujours. Noël Le Graët était déjà là de 1991 à 2000 en tant que directeur de la Ligue Nationale de Football, il est dorénavant président de la FFF. Plus anciennement Claude Simonet a été représentant de la FFF, puis trésorier, puis président, le tout sur 15 ans. Pour ce qui est de la formation des entraîneurs, le dernier appelé montre à quel point le problème est profond, c'est Guy Lacombe qui a été nommé responsable de la formation des cadres techniques à la Direction Technique Nationale, il fait donc partie de ceux qui enseignent et conseillent les jeunes entraîneurs. "Moustache", oui oui, c'est bien de lui dont on parle, lui qui n'a comme palmarès qu'une coupe de la ligue et une coupe de france, qui a réussi l'exploit de se faire virer d'un club de Dubaï seulement trois mois après son arrivée et surtout connu pour ses lourds échecs au PSG, à Monaco, et surtout pour l'indigence du jeu proposé. À coup sûr la personne la plus à même de faire progresser nos jeunes entraîneurs.


Intéressons nous dorénavant à Frédéric Thiriez. Président de la Ligue de Football Professionnel depuis... 12 ans maintenant. Celui qui est chargé de vanter les mérites du championnat auprès des diffuseurs avait, en 2007, inauguré un plan de développement pour la Ligue 1 nommé FootPro 2012 qu'il avait découpé en plusieurs points :
  • Que 50% des joueurs de l'équipe de France jouent en Ligue 1 : on en a aujourd'hui 7 sur 23, moins d'un tiers.
  • Que le championnat de France soit 3ème à l'indice UEFA : La France était 4ème en 2007, elle est aujourd'hui 6ème et sous la menace de la Russie
  • Qu'un club français gagne la ligue des champions avant 2012 : On attends toujours.
  • Que deux clubs français soient régulièrement en quart de finale de Coupe d'Europe : Merci le Qatar.
  • Que la France obtienne l'Euro 2016 : Bien joué Fredo!

Avec autant de mauvais choix, que ce soit à la tête des clubs ou à la tête des fédérations, on ne peut pas s'étonner de voir le football français continuer à chuter, et surtout voir nos meilleurs joueurs quitter le championnat. Entre des conditions financières lourdes, un manque de professionnalisme certains et des instances dirigeantes qui veulent à tout prix sanctionner, le football est à l'image de ce que connaît en ce moment le pays et la société française. Un ras le bol évident, des envies de départs assumées et une direction qui ne vit qu'à travers ses revenus.

samedi 30 août 2014

Et de 7..!




Il l'a (encore) fait. Teddy Riner est devenu pour la septième fois consécutive champion du monde des poids lourds en Judo. Ultra dominateur depuis le début de la compétition, il a connu sa première et seule petite frayeur en finale face au japonais Ryu Shichinohe. À 40 secondes de la fin, le japonais tente un contre après plusieurs refus de combat, réussit à faire tomber le français qui parvient tout de même à se mettre sur le côté. Le yuko est proche mais l'arbitrage vidéo ne valide pas la tentative du japonais. Quelques minutes plus tard, Teddy Riner remporte son combat grâce aux trois pénalités infligées à son adversaire et devient donc à seulement 25 ans une nouvelle fois champion du monde.
On l'annonçait successeur de David Douillet. Encore un titre olympique et l'élève aura dépassé le maître, lui qui n'a plus connu la défaite depuis 2010 et sa finale perdue en "toutes catégories" à Tokyo, pour un total porté dorénavant à 65 victoires d'affilée. Du jamais vu dans le monde du judo masculin. 

Son parcours pour se hisser jusqu'en finale est impressionnant, passant moins d'une minute et trente secondes à chacun de ses combats, avec à la clé deux ippons, un étranglement et un uchi-mata.
La Russie l'avait désigné ennemi numéro un, lui qui les a tant de fois privé d'or par le passé. Son premier titre à Rio était face à Tmenov, mais c'est surtout à partir de l'année suivante et du championnat du monde à Levallois où il bat en finale Mikhaylin (qui lui prédira une très courte carrière et aucune médaille à Londres) que l'antagonisme devient plus fort. Chaque combat entre les deux hommes se soldaient par une victoire du français, dont la plus mémorable et la plus dure à encaisser pour les russes est celle de la finale des Jeux Olympiques en 2012. Après la défaite, le russe refuse de saluer le français, qui s'était alors dirigé vers lui pour l'obliger à une étreinte difficile à avaler pour le russe (précisons que Poutine avait à l'époque promis un million d'euros à chaque judoka titrés). Cette année, leurs espoirs se portaient sur Renat Saidov en quart de finale. 1 minute et 22 secondes après le début du combat, le russe subissait un ippon qui envoyait Teddy Riner en demi-finale. Après avoir manqué les championnats d'Europe en Russie en 2012, il réussissait cette fois, à Tcheliabinsk, à s'imposer en territoire hostile.

Co-recordman mondial du nombre de titres mondiaux, il règne en maître absolu sur sa discipline et semble bien parti pour garder sa mainmise sur la discipline tant il arrive à se défaire de chacun de ses adversaires avec une facilité déconcertante. Ce colosse de 2,04m pour 139kg s'était fixé comme objectif les Jeux de Rio en 2016, mais il se pourrait bien que ce championnat du monde ait quelque peu changé la donne : "Je pense que je ne suis pas prêt d’arrêter. Je me disais ‘‘on verra après 2016’’, mais quand je me sens dans ces états-là, je me demande si on n’ira pas jusqu’en 2024 !"
Et c'est tout ce qu'on lui souhaite!

vendredi 29 août 2014

OL, ASSE : Deux matchs, deux destins.




Grosse soirée européenne hier à Geoffroy Guichard! Oui bon, ce n'est qu'un barrage d'Europa League contre un club turc inconnu où joue les anciens pensionnaires de Ligue 1 Samba Sow, Larrys Mabiala et Elliott Grandin... Certes.  Mais la joie affichée par le peuple vert, l'émotion de Dominique Rocheteau, le scénario du match, les tirs aux buts et la qualification en poche... Autant d'ingrédients qui laissaient présager une longue nuit du côté de Saint Etienne. Si on rajoute l'élimination du voisin et ennemi lyonnais quelques heures plus tôt, la soirée ne pouvait mieux se dérouler pour tous les supporters stéphanois. 

À entendre la voix de l'entraîneur Christophe Galthier au micro de Beinsport ou en conférence de presse, on sentait que la tension avait été immense. Moqué et raillé l'an dernier (à juste titre) suite à leur élimination contre le très modeste club danois d'Esbjerg, une autre élimination face à un club turc de moindre calibre aurait été dramatique. À l'instar de l'équipe de France suite à son barrage face à l'Ukraine, c'est donc un mélange de joie et de soulagement face à la peur d'être ridicule qui prédominait hier soir. Et pourtant. Si la victoire au match retour est amplement méritée, on ne peut pas omettre les difficultés rencontrées par un des meilleurs clubs français actuels pour se défaire de ce club turc. Que ce fut dur! Néanmoins, l'ASSE a commencé le match par le bon bout en attaquant de toute part et en exerçant un pressing très haut pour vite marquer. Chose faîte au bout de 13 minutes de jeu, suite à un centre de Tabanou, Monnet Paquet reprenait de demi volée dans le petit filet adverse. Tout était donc relancé, Saint Etienne avait refait son retard et la soirée s'annonçait plutôt tranquille avec un gardien adverse qui ratait toutes ses sorties aériennes et ne donnait pas franchement une grande impression de sérénité. Quelques percées de Romain Hamouma, un raté de Max Alain Gradel puis... Plus rien dans le temps règlementaire. Les prolongations, avec la fatigue physique, ont permis aux deux clubs d'avoir plus d'espaces, et c'est Saint Etienne qui se montrait le plus dangereux : Ricky Van Wolfswinkel ratait un face à face après avoir fait le crochet de trop, Tabanou reprenait un centre de volée bien au dessus de la cage et à la 118ème minute, le gardien turc ratait sa sortie sur un corner et le ballon finissait sur le poteau. Mais c'était tout, dans un match plutôt fermé. Le dernier 4ème de Ligue 1 n'était pas parvenu à se défaire du dernier 7ème de Turquie. Inquiétant quant au niveau du championnat de France?

Plus inquiétant encore, l'élimination de l'Olympique Lyonnais, fidèle au rendez vous européen depuis 17 ans. Le nom de son bourreau? Le FC Astra Giurgiu, club roumain dont ce sera la première participation à une compétition européenne (ils s'étaient faits éliminer au même stade l'an dernier par le Maccabi Haïfa). Au delà du danger que représente cette élimination pour l'indice Uefa, c'est le troisième budget de France qui se fait éliminer par un club totalement inconnu. Les blessés? Pas une excuse à ce stade là. L'envie? Malheureusement elle y était, et c'est ce qui rend l'élimination encore plus dure à avaler. Enfin, pour couronner le tout, la réaction de Jean Michel Aulas qui s'est fendu de quelques tweets qui laissent sous entendre que cette élimination n'est pas si malvenue : 

 


Lui qui vantait les mérites de son OL toujours là pour relever l'indice UEFA et sauver la face du championnat de France grâce à ses bons parcours européen (avec raison!), lui qui clamait haut et fort ses envies de représenter les autres clubs français, il ne trouve cette fois ci rien de mieux que de justifier cet accroc, pointer du doigt un de ses joueurs (qu'il nommera plus tard sur OLTV, Gaël Danic) et chanter le même refrain que ces prédécesseurs. Une bien belle opération de communication, comme à son habitude. De toute façon avec l'OL, on sait à quoi s'en tenir, il faut dorénavant attendre le Grand Stade et OL Land pour espérer des lendemains meilleurs.

Toujours est-il que l'on souhaite évidemment bonne chance aux trois clubs français engagés en Europa League cette année, et qu'ils se rendent enfin compte que cette compétition compte, tant au niveau sportif que financier. Si les revenus liés aux droits TV ne sont pas à la hauteur de la Ligue des Champions, l'exposition des joueurs à la face des autres clubs permet une possible bonne revente, et quand on voit l'émotion générée par ses matchs qui font figure de véritable aventure pour les supporters et pour les joueurs qui la joue, on est quand même en droit de se demander comment on a pu pendant aussi longtemps du côté des présidents de club faire passer le championnat de France avant. Surtout dans un pays qui n'a gagné que deux coupes d'Europe dans toute son histoire. Qui a dit que la France était un pays hautain, fier et outrecuidant?

mercredi 27 août 2014

Lille tombe de haut



Après un match aller à domicile où la volonté de tenir le 0-0 était manifeste en essayant de bloquer les couloirs et de rester groupé, Lille s'est fait prendre à son propre jeu et s'est retrouvé dans une situation très compliquée à l’orée de ce match retour au stade du Dragon. Certains pourraient évoquer l'occasion de Corchia juste avant la mi-temps, et je leur répondrais simplement que celui qui voulait le plus attaquer, déséquilibrer l'autre, bref, marquer, est celui qui a remporté ce match.
Toujours est-il que, malgré cette défaite, Lille "ne voulait pas avoir de regrets" comme le confiait son président Michel Seydoux sur Rmc tandis que les propos de René Girard incitait presque à l'optimisme : "On va tout faire pour passer, on donnera le maximum et si on peut faire douter cette équipe on ne va pas se gêner".

Une nécessité semblait alors s'imposer naturellement vu le résultat du match aller : il fallait marquer à Porto pour avoir une chance de se qualifier. Dès la composition d'équipe, on se rend compte que le discours d'avant match ne se traduit pas sur le terrain avec seulement deux joueurs offensifs, Nolan Roux en pointe, Divock Origi sur le côté gauche et... Sébastien Corchia à droite. Un latéral de formation, technique et qui sait centrer, autant de qualités offensives qui ne courent pas les rues en Ligue 1. On a vite compris que l'équipe de René Girard était encore venu pour défendre et attendrait un contre pour essayer de marquer, quitte à laisser le jeu aux portugais. Évidemment, chez eux, ils se sont montré très à l'aise, et poussés par leur public, leur envie d'aller de l'avant s'est traduite par une domination impressionnante (surtout en première mi-temps, la deuxième étant plus contrôlée). Lille courait après le ballon pendant que les joueurs du Fc Porto cherchait à asseoir leur emprise sur le jeu, en attaquant sans prendre trop de risques. L'impression de maturité que dégageait cette équipe hier soir face au dernier troisième de Ligue 1 m'a interrogé. C'était presque comme si elle avait plus d'expérience.

Dès lors, je me suis intéressé au nombre de matchs européens et au nombre de matchs professionnels joués par les joueurs des deux équipes, en me limitant aux titulaires. Le résultat est étonnant. Le onze du Losc hier comptabilise au total 1600 matchs professionnels de première division et 199 matchs de compétition européenne. Celui du FC Porto, 876 matchs professionnels (dont 374 en Amérique du sud) et 118 matchs de compétition européenne. Presque du simple au double. Comment expliquer ce déficit technique, ce manque d'allant, cette totale absence d'imagination ou d'intelligence de jeu? Le budget peut-être? Le Fc Porto pour cette saison 2014 table sur un budget de 90 millions d'euros pendant que le Losc atteint lui 75 millions d'euros. 15 millions d'euros, c'est le prix dépensé pour s'attacher les services de Marvin Martin (salaire compris). Cherchez l'erreur.

Exemple tout trouvé pour mettre en lumière cette différence, Yacine Brahimi. Formé au Stade Rennais, il joue son premier match en Ligue 1 en 2010 et on sent chez lui une technique au dessus de la moyenne, il joue vite et bien et fait partie de ces footballeurs de petite taille qui allie technique et rapidité. Deux saisons en Bretagne où il doit composer avec les blessures, où il alterne le bon et le moins bon et le voilà transféré à Grenade, club de bas de tableau en Liga. Auteur d'une dernière grosse saison en Espagne avec notamment un match plein et une victoire face au FC Barcelone, désigné meilleur dribbleur avec 4,7 dribbles réussis par match devant les attaquants Lionel Messi (4,6) et Neymar (3), il est finalement transféré au Fc Porto pour 6,5 millions d'euros pendant ce mercato d'été. Hier soir il a littéralement crevé l'écran, après une très bonne coupe du monde avec l'Algérie. Interrogé il y a peu sur son parcours, son discours était très clair : "Je me sens vraiment bien dans ce championnat. C'est le championnat qui me convient le plus, le jeu est basé sur la technique, les équipes jouent vers l'avant". On peut implicitement comprendre que la ligue 1 serait un championnat physique où la volonté de ne pas prendre de buts l'emporte sur le reste. René Girard et le Losc ont, sur ces deux confrontations, malheureusement confirmé cette hypothèse. 

Espérons simplement que la vague de nouveaux coachs qui arrive en France cette saison entraîne un nouveau discours et un changement des mentalités!

lundi 25 août 2014

Bilan J3 : Soleil sur la Gironde



Trois matchs, trois victoires, on ne pouvait pas rêver mieux du côté des Girondins de Bordeaux. Si les supporters ont pu être déçu de ne pas voir arriver Zinédine Zidane au poste d'entraîneur (rumeur plus qu'information), ils peuvent se satisfaire du vent de fraîcheur apporté par Willy Sagnol. La trace laissée par Francis Gillot semble peu à peu s'effacer pour laisser place à un esprit retrouvé et une envie de gagner des matchs, comme il le confirme après le match lors de sa conférence de presse :"Si nous avons été assez moyen sur le plan technique, nous avons été très bons dans l'état d'esprit". 
Le match de ce weekend à l'Allianz Rivera a donné lieu à certaines phases de jeu intéressantes, mais surtout un à un combat féroce remporté par les bordelais, qui ont aussi pu compter sur des décisions favorables. Un pénalty en leur faveur et deux buts refusés aux niçois, la réussite est au rendez vous, ce que n'a d'ailleurs pas manqué de souligner l'entraîneur à la fin du match : "Je comprends l'amertume et la frustration de Claude Puel sur ce match durant lequel des décisions difficiles ont été prises. C'est un peu notre part de chance." Évidemment trop tôt pour s'enflammer,
et conscient que le mental ne suffira pas à faire une grande saison (mais une bonne saison, sûrement...), il rappel qu'
"il faudra améliorer la dimension technique, les passes et l'animation". Tout ce qui fait la beauté du football en sorte!

Ce weekend a aussi été marqué par les deux premières victoires de l'OM et de Monaco, deux clubs qui ont choisi de miser sur un coach étranger, chacun étant raillé dès ce début de saison suite à leur deux précédents mauvais résultats. Si tout n'est pas parfait, il est à noter que les deux équipes ont gagné 1-0 à l'extérieur, l'un marquant juste avant la pause, l'autre juste après, avec une fin de match mouvementée où l'égalisation a pu être proche. On sent que les deux équipes ne sont pas encore au point physiquement et que leur entraîneurs respectifs hésitent encore quant à la composition d'équipe idéale.

Du côté d'Annecy, on a fait bloc face à un petit PSG où l'absence d'Ibrahimovic s'est faite ressentir. Cavani préfère jouer dans l'axe mais est moins bon que quand Zlatan joue. Pastore éclairait le jeu parisien en ce début de saison et Laurent Blanc l'a repositionné plus haut. Yohan Cabaye ne parvient toujours pas à s'intégrer dans cette équipe, tout du moins certainement pas à la place de Thiago Motta. Des petits détails qui ne contestent pas l'emprise du club parisien sur la Ligue 1, mais qui continuent à faire douter de la capacité du PSG (et de son entraîneur) à atteindre le très haut niveau européen. 

Pour ce qui est des autres résultats, à noter les deux nouvelles victoires de Caen et de Montpellier pour qui les points pris cet été ne seront plus à prendre, la défaite de Lyon à Gerland, incapable de marquer à domicile face à une équipe de Lens, certes combative mais très limitée techniquement. Lille s'est repris après ses derniers matchs, et a offert un joli visage  ses supporters pour s'imposer facilement 2-0 contre Lorient. enfin, match nul et vierge prévisible entre Saint Etienne et Rennes. Pour ce qui est du total de buts, 14 seulement, on espère que ça ira mieux la semaine prochaine!

Mes tops de la journée : 
  1. Layvin Kurzawa : Son retour sur le côté gauche de la défense monégasque s'est vu tout de suite, il a multiplié les courses vers l'avant et offert de nombreuses solutions à ses coéquipiers. Son centre pour la tête de Falcao au deuxième poteau est un modèle du genre.
  2. André Pierre Gignac : Troisième but en trois matchs pour l'attaquant marseillais qui ôte une belle épine du pied de Marcelo Bielsa avec cette première victoire acquise dans la douleur. Toujours aussi combatif, en voilà un à qui on ne peut reprocher son investissement.
  3. N'golo Kanté : Encore un gros match pour le petit milieu caennais. une prestation complète ponctuée d'un but, déjà son deuxième en Ligue 1. Pas mal pour un joueur qui jouait encore en DH y a quatre ans.
Mes flops de la journée : 
  1. Yohan Cabaye : Il faisait sa rentrée sous le maillot du PSG et a trouvé le moyen de se faire expulser dans un match où le PSG n'avait pas grand chose à craindre de son adversaire. Arrivé en Janvier dernier, on ne sait toujours pas pourquoi il a été recruté.
  2. Bakary Koné : Bisevac et Umtiti pas là, c'est sur Bakary Koné et Lindsay Rose que l'OL s'appuie pour tenir sa défense. Quand on voit le dégagement totalement raté de l'ancien guingampais, on est en droit de s'inquiéter.
  3. Le match Saint Etienne - Rennes : Deux équipes qui n'ont pas ou que très peu joué, deux tirs cadrés dans toute la rencontre, beaucoup de déchet technique. Un match de Ligue 1 comme on en a trop vu, et comme on aimerait ne plus en voir.

dimanche 24 août 2014

Comme un poisson dans l'eau...




Après son titre olympique obtenu à la surprise générale à Londres en 2012, Florent Manaudou cristallisait les attentions pour ce championnat d'Europe à Berlin. La déception des mondiaux de Barcelone (5ème sur 50m nage libre, 8ème sur 50m papillon) est désormais effacée, le voilà maintenant sur le toit de l'Europe, et à quatre reprises s'il vous plaît. D'abord entouré de ses partenaires pour le 4x100 nage libre Mehdi Metella, Fabien Gilot et Jérémy Stravius, il a ensuite partagé son titre du 50m papillon avec Yauhen Tsurkin, biélorusse avec qui il est arrivé en tête dans le même temps : "Je ne suis pas encore tout seul sur la première marche du podium et je ne fais pas forcément une belle course non plus" disait-il à la sortie du bassin.

Il n'allait pas tarder à voir son souhait exaucé. Trois jours plus tard, finale du 100m nage libre, épreuve reine de la compétition, à l'instar du 100m en athlétisme. En tête dès le départ et à mi-parcours, il a dominé de bout en bout la course devant son compatriote Fabien Gilot, ce qui permet à la France de réaliser un doublé historique sur cette distance. Lui le spécialiste du 50m, il passe pour la première fois sous les 48 secondes et pulvérise son ancien record qui était jusque là de 48"41 avec en point de mire le record du monde : "Je voulais nager sous les 48 depuis longtemps, mais j’ai toujours le record du monde en tête (46’’91 réalisé en combinaison par Cesar Cielho en 2009). C’est une première étape." Au temps où les combinaisons n'étaient pas encore interdites, on était en droit de se demander s'il parviendrait à tomber un jour. Seulement voilà, depuis, Florent Manaudou progresse de manière fulgurante et constante et nous donne le droit de rêver. 

Pour finir en apothéose, le natif de Marseille était en finale du 50m nage libre ce dimanche après midi. Il s'élançait à 16h04 précise et quelques 21 secondes et 32 centièmes plus tard, le revoilà couvert d'or après une finale survolée, réalisant au passage la meilleure performance de la saison et améliorant son record qui datait des JO de Londres de deux centièmes. Et pourtant à sa sortie du bassin, le perfectionniste était de retour : "Je fais quatre titres ici, c’est super. Mais je voulais faire mieux au niveau du chrono, 21"2 ou 21"1".

À tout juste 23 ans, celui qui compte déjà sept médailles d'or en compétition internationale ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et visera de nouveaux titres aux championnats du monde à Kazan dès l'année prochaine. L'équipe de France, qui termine cinquième nation de ses championnats d'Europe, se console comme elle peut après quatre année de suprématie, et s'est en tout cas trouvé un nouveau fer de lance.

vendredi 22 août 2014

L'indice UEFA en danger.



Nous voilà donc au tout début des campagnes européennes de nos clubs français, et l'inquiétude est déjà de mise. Nous sommes à la mi-août, le championnat a repris depuis deux journées, et force est de constater que le football français va mal. On a souvent pu se plaindre de l'engagement des clubs français en coupe d'Europe, qui n'hésitaient pas à mettre leur équipe B le jeudi pour privilégier le match de championnat du weekend. Or cette excuse n'est même plus valable. Hier soir, le 4ème du dernier championnat de France, l'AS Saint Etienne s'est présenté avec son équipe type et s'est incliné 1-0 sur la pelouse du 7ème du dernier championnat turc, Karabükspor, club dont le capitaine n'est autre qu'un certain... Larrys Mabiala, ancien jeune formé au PSG puis transféré à Nice et qui n'a jamais réussi à s'imposer en Ligue 1. Il y a aussi l'Olympique Lyonnais, pourtant habitué ces dernières années à s'investir et jouer à fond la coupe d’Europe, quelle qu'elle soit. Et pourtant. Alors qu'il menait 1-0 à Gerland, à 15 minutes de la fin contre le FC Astra Giurgiu, vice champion de... Roumanie, les lyonnais ont concédé deux buts et ont terminé le match à 10. L'équipe alignée était la même que celle du weekend dernier, une équipe ou figurait trois internationaux français : Gonalons, Jallet et Lacazette. L'an dernier déjà, Saint Etienne avait tourné le dos à cette compétition en se faisant sortir au même stade par Esjberg, club danois, suivi ensuite par l'OGC Nice sorti lui par l'Apollon Limassol. Si les chances de qualification existent toujours pour les deux équipes, celles-ci vont devoir mettre les bouchées doubles pour sortir vainqueurs de leur confrontations respectives. Ou le risque de n'avoir que l'En Avant Guingamp comme représentant français en Europa League pour cette saison deviendra réalité. Quoiqu'on peut aussi faire confiance au LOSC pour ne pas renverser la tendance face au FC Porto et ainsi être déverser dans une compétition qu'on estime moins prestigieuse. 

La France est donc dorénavant 6ème à l'indice UEFA et voit la Russie se rapprocher dangereusement. Une septième place équivaudrait à l'abandon d'une place en Ligue des Champions et seuls les deux premiers du championnat seraient alors qualifiés. Qui plus est, le Zenith Saint-Pétersbourg semble bien parti pour se qualifier pour les phases de poule de la ligue des champions, au contraire de Lille. Cet indice est calculé sur une base de cinq ans, en fonction des résultats de chacun des clubs. Si je ne m'attarderais pas sur la méthode de calcul, il est intéressant de se concentrer sur les résultats acquis au cours des cinq dernières années. Surtout qu'à partir de l'année prochaine, l'année 2010 ne sera plus prise en compte, année qui a vu Lyon parvenir en demi finale de ligue des champions, Bordeaux en quart après une phase de poules très bien menée. Une année très fructueuse en terme de points donc, qui sera très difficile de ne serait-ce qu'égaler.

Pour ce qui est du niveau footballistique à proprement parler, intéressons nous maintenant aux éliminations des clubs français, et notamment au nom de leur adversaire. En 2010, comme vu précédemment, la campagne des clubs français est très bonne. 

  • 2011 : 
    • LdC : l'AJA termine 4ème de sa poule et n'est donc pas reversé en EL (Ajax, Real Madrid, Milan AC), l'OM perd en 1/8ème contre Manchester United, l'OL aussi contre le Real Madrid.
    • EL : Montpellier est éliminé des les qualifications contre le club hongrois de Gyor, Lille est éliminé en 1/16ème contre le PSV Eindhoven et le PSG est éliminé en 1/8ème contre Benfica
  • 2012 : 
    • LdC : Lille termine 4ème de sa poule et n'est donc pas reversé en EL (Inter Milan, Cska Moscou, Trabzonspor), l'OL perd en 1/8ème contre l'Apoel Nicosie et l'OM perd en quart contre le Bayern Munich.
    • EL : Aucun club français ne sort des poules, ni le Stade Rennais qui ne remporte aucun mach (Udinese, Atletico Madrid, Celtic Glasgow), ni le PSG, dont les joueurs déclareront ne pas avoir été au courant qu'un 2ème but (contre le Red Bull Salzbourg) les éliminait à la différence de buts. Sochaux s'étant fait éliminer en barrages.
  • 2013 :
    • LdC : Montpellier et Lille finissent 4ème de leur poules et sont éliminés, finissant respectivement derrière l'Olympiakos et Bate Borisov et ne sont donc pas reversés. Le PSG quant à lui est éliminé en quart  par le FC Barcelone.
    • EL : L'OM termine 3ème de sa poule derrière Fenerbahce et le Borussia Mönchengladbach , l'OL en 1/16ème contre Tottenham et Bordeaux en 1/8ème contre Benfica.
  •  2014 :
    • LdC : l'OL ne se qualifie pas pour les poules contre la Real Sociedad, l'OM termine avec six défaites en six matchs de poule (Naples, Arsenal, Dortmund), et le PSG est éliminé en quart contre Chelsea.
    •  EL : Saint Etienne et Nice sont éliminés aux barrages contre Esjberg et Limassol, Bordeaux termine 4ème de sa poule (Eintracht Francfort, Maccabi tel-aviv, Apoel nicosie) et l'OL éliminé en quart par la Juventus Turin.

Dans l'ensemble, on peut donc remarquer que les clubs français engagés en Europa League se font presque toujours éliminés par des clubs réputés plus faibles et dont les moyens financiers sont largement inférieurs. Et la tendance actuelle n'incite guère à l'optimisme. 
Sans pour autant en évoquer les raisons qui sont pour moi bien trop nombreuses, je finirais en disant qu'il reste encore les matchs retour à jouer pour nos équipes engagées, en espérant qu'elles fassent le maximum pour se qualifier, au risque de rendre notre championnat de moins en moins attractif.


mercredi 20 août 2014

Zürich synonyme d'exploits pour les français!



Que d'émotions cette année pour la délégation française à Zurich. Plus que le record d'il y a quatre ans pulvérisé avec 23 médailles, cette édition des championnats d'Europe a tantôt laissé la place à la joie, aux regrets, aux espoirs, à la surprise, à la déception, à la révolte...

Aux rayons des titres attendus, Renaud Lavillenie, champion incontesté du saut à la perche avec à son palmarès un titre de champion olympique, un titre de champion du monde en salle, trois titres d'affilée de champion d'Europe et détenteur du record du monde en ayant franchi une barre à 6,16m. C'est donc tout naturellement qu'il a remporté pour la troisième fois le titre de champion d'Europe, avec une facilité déconcertante tant il semble au dessus de ses adversaires. 5,65m effacé au premier essai, puis 5,80 toujours au premier essai et il ne restait plus que lui en compétition, l'absence de ses principaux concurrents allemands aidant.

Retrouvez ci-contre son saut : https://www.youtube.com/watch?v=wByYMC1GAUw


Evidemment, l'histoire à retenir de cette semaine, c'est Mahiedine Mekhissi qui en est le premier rôle. Privé d'un titre sur 3000m steeple pour avoir retiré son dossard avant la fin de la course, il remporte deux jours plus tard le 1500m, haut la main. Grand favori de l'épreuve, son titre ne faisait pas trop de doute, mais on attendait sa réaction après la mésaventure de la veille. Heureusement pour le camp français, c'est Yohan Kowal qui, classé deuxième au 3000m, bénéficiera de son forfait pour être sacré champion d'Europe et ramener à la France une nouvelle médaille d'or.

Retrouvez ici la fin de la course de Mekhissi : https://www.youtube.com/watch?v=D2wi0IN_vWc


La belle histoire de la semaine, pour moi, ça restera la victoire de Yohann Diniz au 50km marche. On se souvient tous de ses déboires lors des championnats du Monde de Daegu et Moscou ou aux JO de Londres. Une première disqualification pour "jambes non tendues" alors qu'il était en tête au km 16 et une autre disqualification en fin de parcours à Londres après une défaillance et une chute. A Moscou, deux avertissements sur sa marche le contraignent à modifier son allure, l'approche n'est alors plus la même et il finit lessivé, au bout de l'effort, à la dixième place loin des favoris avec qui il avait pourtant fait toute la mi course. Cette année, il a changé d'entraîneur et a surtout réalisé une énorme performance en battant le record du monde de la distance qui datait de 2008. D'abord coude à coude avec le russe Ryzhkov, il place une énième accélération à 15km de l'arrivée et part seul à la conquête du titre. Il finit avec presque quatre minutes d'avance, se payant le luxe de trouver un drapeau français et un portugais d'où il est originaire pour finir avec les deux mélangés sur la ligne d'arrivée. 

Voilà les images de son arrivée : https://www.youtube.com/watch?v=s72-_YAmh7A


Parmi les titres attendus, on retiendra celui d'Eloyse Lesueur à la longueur, tenante du titre et qui s'impose en n'ayant mordu quatre de ses six sauts, celui d'Antoinette Nana Djimou, favorite de l’heptathlon. Au rayon des surprises, Benjamin Compaoré, champion du monde junior en 2006 du triple saut avec un saut à 17,46m, où il bat son record personnel, Christelle Daunay, 39 ans, remporte le premier grand titre européen de sa carrière en remportant le marathon, une première pour la France dans cette épreuve depuis le regretté Alain Mimoun. Enfin, je finirais par l'exploit des françaises au 4x400. Exploit quand on regarde la physionomie de la course, partie quatrième après la dernière transmission, Floria Guay réalise une dernière ligne droite de folie pour griller ses trois concurrentes, au bon souvenir d'un Marc Raquil en 2003. Un cadeau rêvée pour la dernière course professionnelle de Muriel Hurtis.

Retrouvez ici la fin de la course : https://www.youtube.com/watch?v=GGNgGQp8Ixk


On oublie évidemment pas les autres médaillés français qui porte le total de médailles à 23, du jamais vu dans l'histoire de l'athlétisme français et de très bon augure avant les Mondiaux de Pékin en 2015. Un grand bravo à eux!

Tableau récapitulatif des médailles françaises : 


lundi 18 août 2014

Et de deux...



Deuxième journée de Ligue 1, on fait un tout petit peu mieux que la précédente avec 28 buts marqués, il faut dire que le festival au stade de la Route de Lorient a aidé. 8 buts, 4 doublés, assez rare pour être souligné! Pour le Stade Rennais de Philippe Montanier, une belle entrée en matière à domicile, des recrues qui affichent de belles promesses et un Toivonen qui confirme après ses bonnes prestations de l'an passé. Evian va vite devoir redresser la barre, surtout que le départ probable de Daniel Wass ne devrait pas arranger les choses.

Au rayon des confirmations, les Girondins de Bordeaux et l'AS Saint-Etienne poursuivent leur sans fautes, deux victoires en deux matchs. Si c'était attendu du côté du Forez avec un calendrier relativement facile, la surprise vient de Gironde et du club de Willy Sagnol. Une victoire à Montpellier et une à domicile pleine d'assurance contre le dauphin de l'an passé. Des changements tactiques en fonction de l'adversaire, du déroulement du match, des vrais choix d'hommes, Sagnol est doucement en train d' apposer sa griffe sur l'effectif. Le retour de Plasil apporte une réelle touche technique au milieu de terrain, Contento semble déjà à l'aise sur son aile gauche et Rolan vient de mettre autant de buts en un match que dans toute la saison dernière. Qui a dit qu'il fallait une saison d'adaptation aux joueurs sud américain?

Quant aux déceptions, on attend évidemment plus de l'OM, très décevant ce dimanche après-midi. On se demande comment Bielsa, aussi loco soit-il, peut réussir à bien faire jouer une équipe avec un niveau défensif pareil. Mandanda n'y est pas vraiment, Dja Djédjé et Mendy n'ont pas encore le niveau, Romao et Morel ne jouent pas à leur poste, bref un beau chantier en perspective et à moins que des recrues arrivent, cette saison ne s'annonce pas de tout repos sur la Canebière! Pas loin, on retrouve l'AS Monaco, où on doit sûrement commencer à se demander pourquoi avoir licencier Ranieri cet été. Deux défaites en deux matchs, soit la moitié du nombre de défaites l'an dernier sur tout le championnat.

Enfin, quelques petits mots sur le LOSC, quelques jours avant la réception de Porto. Les équipes disputant le tour préliminaire de Ligue des Champions sont souvent prêtes avant les autres, et on se demande bien si c'est le cas pour l'équipe de René Girard. Match insipide vendredi, où il aura fallu un penalty pour permettre à Lille de... Cadrer une frappe (bon, et de marquer aussi...). Avec Kalou, Origi, Roux devant, un milieu Mavuba, Balmont, Gueye, des latéraux avec des qualités offensives évidentes, une défense solide et un bon gardien, comment cette équipe ne peut-elle pas proposer autre chose en terme de jeu si ce n'est à cause des consignes du coach? Quand on pense qu'il a été élu meilleur entraîneur l'an dernier... Vive le corporatisme à la française!

Mes tops de la journée : 
  1. Nicolas Pallois : Révélé après la folle épopée de Quevilly en coupe de France, il signe d'abord à Valenciennes où on ne lui fait pas confiance, se relance à Niort l'année dernière et signe aux Girondins cette année après avoir figuré dans l'équipe type de Ligue 2. Et que ce soit face à Berbatov, Falcao ou Ocampos, il a très bien gérer son match. À suivre
  2. Anthony Mounier : On attend depuis longtemps qu'il confirme les espoirs placés en lui, et si c'était enfin son année? Des bons matchs de préparation, un début de saison ponctué par sa superbe prestation face à l'OM et son premier but tout en touché est plein de finesse.
  3. Mevlüt Erding : Annoncé partant, ne serait-il pas en train d'inciter les verts à le garder? Quoiqu'il en soit, avec ses trois buts en deux matchs (et onze sur ses douze derniers matchs joués), le voilà meilleur buteur de L1.
Mes flops de la journée : 
  1.  La défense d'Evian : 9 buts en 2 matchs. Bel effort. Pascal Dupraz a tout dit. "Peut-être que certaines personnes s'en réjouissent, de prendre des fessées, pas moi ! Il y a des boîtes spécialisées pour ça, mais moi je n'y vais pas dans ces boîtes-là."
  2. Brice Dja Djédjé : Il paraît que Rod Fanni va s'engager à Leicester, club promu en Premier League. Il ne pourrait pourtant pas faire de mal au sein de la défense de l'OM quand on voit le niveau de Brice Djadjéjé. Les deux buts viennent de son côté et son placement sur le premier est incompréhensible.  
  3. Brandao : Difficile de ne pas faire autrement. J'aurais pu remettre Abdennour qui a une nouvelle fois raté son match mais le coup de tête l'emporte. Et puis c'est une manière de dire au revoir!

dimanche 17 août 2014

"J'ai pas touchéééé"



C'est un évènement bien rare auquel nous venons d'assister dans le football professionnel. L'agression de Brandao sur Thiago Motta ce samedi après midi dans les couloirs du Parc des Princes relève beaucoup plus du fait divers que du phénomène. On trouve une trace de pareil incidents en Avril 2000, avec l'agression de Marcelo Gallardo dans les couloirs du Vélodrome par des membres de la sécurité, des dirigeants et Christophe Galtier, qui assumera seul et prendra six mois de suspension. À noter que cette fois ci, il n'y avait pas eu d'images, les caméras étant restées mystérieusement éteintes. Plus récemment c'est Gabriel Chichero, défenseur lensois qui assena un coup de pied à un dirigeant bastiais lui cassant le nez dans les travées de Furiani. Il écopera de dix mois de suspension dont cinq d'interdiction de stade. Enfin, dans une moindre mesure, la bousculade de Leonardo sur Alexandre Castro lui a valu un an de suspension.

Condamné de toute part, la vague de réactions visant littéralement à faire disparaître du paysage footballistique ce très cher Evanilson me semble légèrement disproportionnée. Soit, son geste est impardonnable, dénué de raison et mérite une lourde sanction. Mais de là à souhaiter comme Pierre Ménès qu'on se "débarrasse de lui" et à le considérer comme "un bourrin, un voyou [...] un fléau du foot", il y a un pas que je n'oserais franchir, tandis que la volonté du président du Paris Saint Germain de le voir être "suspendu à vie" ressemble plus à une mission de communication qu'à autre chose. 

Nous vivons à une époque où le moindre acte de violence est perçu comme un réel danger, une menace à la bonne tenue du sport. Et pourtant, comme rappelé au début de l'article, ce ne sont que des évènements très rares, régis par un seul homme qui décide d'agir en son âme et conscience et de se faire justice lui même. Rappelez vous son interview au micro de Canal + à la mi-temps où on le sentait déjà désabusé, se sentant victime de l'arbitrage, hué à chaque ballon. Brandao a simplement craqué face à la pression et a répondu de la plus mauvaises des manières aux provocations. Ca ne vous rappelle rien? Un soir de finale de coupe du monde en 2006... Il me semble bien qu'une statue a été dressé devant le centre Georges Pompidou mettant en scène le fameux "coup de boule" de Zidane sur Materrazi. Je me souviens aussi du traitement de L'Equipe du cas Cantona après son coup de pied sur le supporter anglais de Crystal Palace. Assimilé à Don Quichotte, il est presque érigé en héros et le journaliste de l'époque se demande "Comment ne pas aimer Cantona ? Comment ne pas aimer sa différence, sa capacité à surprendre. On le croit footballeur et hop, le voilà Karatéka." C'était le 27 Janvier 1995. Une autre époque me direz-vous.

Quoiqu'il en soit, la décision revient à la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel et au Sporting Club de Bastia, qui pourrait bien décider de licencier son joueur qui risque d'être suspendu au moins un an. Et à 34 ans, autant dire qu'on ne reverra sûrement pas ce cher Brandao dans le championnat de France.


vendredi 15 août 2014

A-t-on le droit de se réjouir de la retraite de Franck Ribery?





"Franck aime l'équipe de France et a démontré tout son attachement au maillot bleu". Signé Noël le Graët, président de la FFF. Comment peut-on aimer l'équipe de France et prendre sa retraite internationale à trente et un ans, à deux ans d'un Euro en France? Simple question qui je pense, mérite d'être posée. À l'heure où l'équipe de France retrouve un peu de sérénité et d'affection, Franck Ribery annonce donc sa retraite internationale. Bilan, 81 sélections et 16 buts. Retour sur une carrière internationale semée d'embûches, et de déceptions.

On se souvient tous de ses débuts tonitruants, son but contre l'Espagne, et des prestations convaincantes dans la suite de la compétition. Seulement voilà, il a seulement 23 ans à l'époque, et il est le petit nouveau d'une bande où les tauliers se nomment Zinédine Zidane, Claude Makélélé, Patrick Vieira, Lilian Thuram ou encore Thierry Henry. Plus facile pour se faire une place me direz-vous. La suite est moins reluisante : Un Euro 2008 raté, deux défaites, un nul et une élimination au premier tour. 2010, l'Afrique du Sud. 2012, une qualification pour les quarts de finale avec une seule victoire en poule contre l'Ukraine. 

Proclamé leader technique de l'équipe de France, il n'a jamais réussi à tenir ce rôle. À ceux qui disent qu'il y parvient au Bayern, je leur réponds qu'encore une fois, il n'est pas entouré de la même manière et des joueurs comme Philipp Lahm, Bastian Schweinsteigger ou Arjen Robben me semble être plus important. Pour ce qui est de ses buts en équipe de France, le nom des adversaires parle d'eux même. Hormis contre l'Angleterre et la Colombie lors de matchs amicaux, il y a l'Espagne en 2006 donc, et dans le désordre, la Finlande, l'Ukraine, l'Estonie, la Biélorussie trois fois, l'Australie, la Georgie, la Serbie, l'Islande, la Lituanie deux fois et la Roumanie. Pas des cadors.


D'un point de vue plus personnel, entre sa farouche volonté de jouer à gauche, son interview à Téléfoot pendant Knysna, sa suspension, et la dernière affaire des "piqûres", son parcours ne restera pas dans les annales de l'équipe de France, loin de là. Quant à son absence dans le groupe, elle semble avoir été plutôt bien vécue, certaines personnalités n'hésitant peut-être plus à se mettre en avant, comme Mamadou Sakho, Blaise Matuidi ou même Karim Benzema.

Voilà donc une semaine après Samir Nasri un deuxième talent qui fuit l'équipe de France, un talent qui n'aura jamais réussi à atteindre le niveau espéré en bleu et dont on retiendra sûrement plus ses frasques que ses prouesses balle au pied.

Pour les plus pessimistes d'entre vous, un sondage d'Opta vous rassurera : La France gagne plus souvent sans Ribery qu'avec!



mercredi 13 août 2014

Un Real Madrid seul au monde?



Hier soir avait lieu le premier grand rendez vous européen avec la Supercoupe d'Europe. Vainqueur de la C1, le Real Madrid affrontait le vainqueur de la C3, le FC Séville. 
Comme à son habitude, le club le plus riche du monde a une nouvelle fois frappé fort sur le marché des transferts. On le sait, son président n'hésite pas à mettre la main au portefeuille pour attirer les joueurs les plus huppés, ceux qui vont rapporter le plus en produits dérivés. Pour ça, rien de mieux que de recruter la "star en devenir" ayant briller au Mondial. Souvenez vous, 2010, Mesut Özil débarque à Bernabéu, et c'est donc maintenant au tour de James Rodriguez. À croire que les bons joueurs en Ligue 1 n'ont pas toujours envie de rester. Pas facile de jouer dans un stade vide et sans ambiance hein? Espérons que Falcao ne le suive pas trop vite.

Revenons-en au Real. Rien qu'à lire la composition d'équipe, on comprend ce qu'est maintenant devenu le football en terme de jeu. Six joueurs offensifs, tous interchangeable par ligne de trois et capable aussi bien d'attaquer que de défendre. Fini le temps des numéros six costauds devant la défense si chers à Raymond Domenech (la paire Lassana/Alou relevait quand même du génie), et plus récemment encore, celui des petits vifs et techniques façon Espagne/Barcelone. Pour preuve la défaite de l'Espagne en Coupe du Monde, la consécration du Bayern, du Real et bien sûr de la Mannschaft. Techniquement et physiquement c'est très, très fort. Alors rajoutez à l'équipe championne d'Europe l'année dernière la vision, la propreté et le jeu long d'un Toni Kroos déjà taulier en équipe d'Allemagne plus l'explosivité et la technique d'un James pour accompagner Modric au milieu et servir la "BBC"... On frise la perfection.

Évidemment, je ne dis pas que la concurrence ne sera pas rude, le nouveau Bayern de Guardiola devrait continuer sa progression, le FC Barcelone, s'il digère la fin de son cycle et repart sur de nouvelles bases sera forcément compétitif et avec un trio Messi Neymar Suarez, en terme de potentiel offensif, on devrait se régaler. Il y a toujours l'Atletico Madrid, dont on se demande s'ils seront capable de renouveler une saison aussi forte en terme d'intensité, mais avec Mandzukic qui vient remplacer Diego Costa et l'arrivée d'Antoine Griezmann, on peut avoir confiance en Diego Simeone pour continuer à mener à bien ses troupes. Du côté des anglais, quand on voit les moyens mis en œuvre à Chelsea pour assouvir les désirs de Mourinho avec Courtois, Fabregas, Filipe Luis ou Diego Costa, on se doute que le club londonien sera encore un adversaire difficile à battre. 

Un cran en dessous, un petit groupe d'équipes dans lequel je mettrais Arsenal avec un Wenger qui n'hésite plus à sortir le chéquier, la Juventus Turin, même si la démission de Conte risque d'être dure à digérer, le Paris Saint Germain, qui veut franchir un palier et le Borussia Dortmund qui devrait récupérer ses blessés, même si la succession de Lewandowski ne s'annonce pas simple.

Reste l'inconnue Liverpool, un club et une ambiance mythique qui pourrait bien être la surprise du chef, même si cinq années d'absence en Coupe d'Europe ne s'effacent pas d'un coup. Ne reste plus que Gerrard, Skrtel, Lucas et Agger depuis la dernière campagne européenne. 

Et vous alors, vous misez sur qui?

mardi 12 août 2014

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de....

Djibril Cissé!
Certes, j'aurais pu choisir Mario Balotelli... Mais avouez que cela aurait quand même eu moins de classe... D'ailleurs que serait le fantasque buteur du Milan AC s'il n'y avait pas eu avant lui Djibril Cissé, je vous le demande!
Looks improbables, crêtes à tout va, vertes, jaunes, rouges, tatouages à foison... Souvenirs.


Des débuts en pro sous le maillot de L'A.J.Auxerre, lancé par Guy Roux, Djibril Cissé reste le deuxième meilleur buteur de l'histoire du club avec 90 buts en 169 matchs. Deux titres de meilleur buteur en 2001-2002 et 2003-2004, une campagne de ligue des champions avec la génération des Philippe Mexès, Olivier Kapo et Jean-Alain Boumsong, sans oublier Fabien Cool, Yann Lachuer ou autre Jean Noël Perrier Doumbé. 


Premier transfert en 2004 et 21 millions d'euros plus tard, Djibril part découvrir Anfield, Steven Gerrard, Xabi Alonso ou autre Harry Kewell... Souvent utilisé à droite, il peine à s'imposer. Fin Octobre, Djibril connaît sa première fracture tibia-péroné contre Blackburn. Il revient six mois plus tard et participe à l'une des plus belles finales de C1 connues à ce jour avec la célèbre remontée face au Milan AC, inscrivant au passage son tir au but lors de la séance finale.

Indisponible six mois suite à une nouvelle fracture contractée contre la Chine juste avant la Coupe du Monde 2006, Cissé débarque dans le club de son coeur, l'OM, sous forme de prêt. Il fait son retour à la compétition courant Décembre mais il a perdu de son adresse. Pris en grippe par le public, il se rattrape en finale de coupe de France face à Sochaux ou il inscrit les deux buts de son équipe et reste encore un an à Marseille.


Ses années anglaises lui manque. Il arrive en prêt à Sunderland où il reste une saison. Bilan : 38 matchs et 11 buts.
Sinon, une crête rouge. Forcément.





Ah la Grèce. À son arrivée, 3000 supporters en liesse l'attende à la descente de l'avion. Cette étape au Panathinaïkos relance sa carrière. Deux années de suite meilleur buteur du championnat, Djibril retrouve ses sensations et plante 55 buts en 89 matchs. Seulement voilà, un derby contre l'ennemi de toujours l'Olympiakos et c'est la goutte d'eau. Cris de singes, chants racistes. Il ne peut plus jouer en Grèce et décide de rejoindre... La Lazio Rome. Surprenant dîtes vous? Sinon, une crête verte. forcément.

Ses années anglaises lui manque toujours. Il signe un contrat de deux ans et demi avec les Queens Park Rangers. Principal fait d'arme, deux expulsions en cinq rencontres, et une crête bleue. Forcément.
Il est finalement prêté au Qatar, pas une franche réussite. À son retour, il résilie son contrat avec QPR et signe en Russie au FC Krasnodar où il parvient à ne pas être titulaire. Il est temps de revenir en France.

Le 1er Janvier 2014, il signe un contrat d'un an et demi avec le Sporting Club de Bastia. Après le Qatar, la Russie, le voilà sur l'île de Beauté. Sportivement parlant, pas grand chose à dire. Autrement, il crée sa marque de vêtements "Mr LENOIR", s'affiche sur des plateaux télés et va bientôt d'ailleurs animer une émission spéciale sur la Fashion Week accompagné de Laure Manaudou au mois de Septembre. Pour ceux qui ne voudraient pas la rater, Trace Sports Stars retransmettra!

Alors bon anniversaire Djibril, bonne chance et bon vent!

Et en cadeau un petit florilège de tous ses buts :

 

Et le reportage Interieur Sport  : 





lundi 11 août 2014

La Ligue 1, c'est parti!



Ça y est, la Ligue 1 a repris ses droits ce weekend, mais ce n'est pas pour autant que je vais me risquer à dresser un bilan qui n'aurait pas lieu d'être après seulement une journée. Non Caen ne sera pas forcément la bonne surprise de la saison, non Evian n'est pas déjà condamné à la descente, Mathieu Duhamel ne sera pas le meilleur buteur de ligue 1, Bielsa et Jardim ne se feront pas licencier à la fin du mois d'Août (quoique si le second devait continuer à préférer Bakayoko à Toulalan au milieu...).

Ce qui m'intéresse pour la première journée, c'est la sois disant importance des résultats des matchs amicaux. Sans minimiser l'évidence qui consiste à dire que "gagner c'est mieux", il est intéressant de remarquer qu'aucune des trois équipes qui ont réalisé les meilleurs matchs amicaux ne se sont imposées. Le PSG à Reims, l'OM à Bastia et pire, Monaco a perdu à domicile contre Lorient, après pourtant avoir connu une campagne de matchs amicaux sans accroc, invaincue et vainqueur à cinq reprises sur six. Lorient n'avait pour sa part remporter qu'un seul match. Autre exemple, les niçois, qui n'avaient pas remporté un seul match de préparation, mené 1-2 à la mi-temps par Toulouse qui lui n'avait perdu qu'un seul match amical, s'impose finalement 3-2. Simple constat. Souvenez vous qu'avant la Coupe du Monde, la France avait gagné haut la main contre les Pays-Bas et que L'Equipe titrait "il se passe un truc...". On connaît la suite.

Toujours est-il que notre bon vieux championnat reprend ses droits et plutôt bien même! Alors que la Coupe du Monde au Brésil tournait à 2,7 buts par matchs, 27 buts ont été marqué lors de la première journée de Ligue 1. 27 buts, 10 matchs, je vous laisse faire le calcul. 

Espérons simplement que ce soupçon de vent frais apporté par les nouveaux entraîneurs se concrétise sur la durée (je pense à Bielsa, Vasseur, Makélélé, Sagnol, Garande ou Ripoll...) et que l'intention de gagner l'emporte désormais sur celle de ne plus perdre!

Mes tops de la journée : 
  1. Dario Cvitanich : Deux buts dont une frappe enroulée sublime de l'extérieur de la surface. Le retour de super Dario? Nice ne demande que ça.
  2. Javier Pastore : Quand "Flaco" joue comme ça il est irrésistible. Touché de balle, contrôles, ouvertures, sens du jeu. On attend toujours de lui qu'il confirme, on attendra encore un peu avant de s'enflammer.
  3. Vincent Aboubakar : Si Lorient le perd, attention. Véritable leader d'attaque des merlus avec Yann Jouffre, il a fait passé un sale temps à Carvalho et Abdennour. Physiquement impressionnant, capable de garder la balle dos au but et de faire remonter le bloc, gros match pour le camerounais. Et puis un attaquant qui n'aime pas marquer sur penalty, moi ça me plaît.
  4. Grégoire Puel : Conspué et pris en grippe par le public niçois, il a répondu de la plus belle des manières avec deux passes décisives. Une passe en retrait pour le bijou de Cvitanich, et un centre parfait de l'extérieur pour la tête de Bosetti. C'est papa qui va être content.
Mes flops de la journée : 
  1.  Aymen Abdennour : Il fauche Aboubakar dans la surface pour le premier pénalty et sa relance plein axe à cinq minutes de la fin lance la contre attaque lorientaise pour le deuxième but. Mon petit doigt me dit qu'un défenseur central devrait bientôt arriver sur le rocher. 
  2. Steve Mandanda : À partir du moment ou Landreau, nouveau consultant canal, le dédouane de toute erreur sur le premier but où il se fait lober sur une frappe de loin, on sait qu'il y a un problème. Quant à l'égalisation, le Mandanda d'il y a deux ans aurait sûrement pu la sortir.
  3. Gregory Van der Wiel : Aurier ne va pas rester longtemps sur le banc si le hollandais continue comme ça. Un dégagement totalement raté offre l'égalisation aux rémois, et il est un peu court sur le deuxième but. Ses relances toujours en arrière et son incapacité à déborder n'ont pas dû plaire à Laurent Blanc.

dimanche 10 août 2014

Cleveland, le bon choix pour Lebron James?


Son retour dans la franchise de ses débuts est sans conteste le plus gros transfert basket de l'été. Quitter Miami, avec qui il a remporté deux championnats NBA et participé à deux finales, peut paraître risqué pour le joueur récemment élu meilleur athlète du monde par Sports Illustrated. Finaliste en 2007 avec les Cav's, nul doute qu'il revient avec quelques certitudes : Trois des quatre premiers choix de la Draft composent actuellement l'équipe. Kyle Irving, drafté en 2011, s'est imposé comme le leader de l'équipe depuis le départ du King et a tourné à 22 points de moyenne la saison dernière. Rajouté à cela le titre de MVP des dernier All Star Games et l'association s'annonce d'ores et déjà prometteuse. Principal souhait de Labron James, le recrutement de Kevin Love, ailier fort des Timberwolves de Minnesota avec qui il a brillament remporté la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. la presse annonce un accord total entre les trois parties et Andrew Wiggin serait sacrifié par Cleveland. Un renfort de poids pour la franchise de l'Ohio avec un joueur qui tourne à plus de 20 points par match depuis presque quatre ans. Et ce n'est pas fini! Outre l'acquisition de son ami et tireur à trois points Mike Miller, il semblerait que Ray Allen fasse lui aussi partie des pistes très sérieuses pour cette saison, lui qui avait lier son destin à celui de Lebron James peu importe la franchise dans laquelle il jouerait.

Reste toute fois l'inconnu du coach, David Blatt, novice en NBA mais tout juste couronné en Euroligue avec le Maccabi Tel Aviv, réalisant d'ailleurs un triplé historique avec la coupe et le championnat israélien. On se souvient aussi du championnat d'Europe 2007 où il conduit la Russie à la victoire finale éliminant notamment la France, la Lituanie puis l'Espagne en finale. Saura-t-il mettre en place son système tout en gérant un effectif de stars? Le rendez vous est pris le 28 Octobre avec le début de la saison régulière!

 

Roger Federer serait-il de retour à son meilleur niveau?



Et si un des meilleurs joueurs de tous les temps pouvaient retrouver son niveau après ses 33 ans? Roger Federer vient tout juste de se qualifier pour la finale du tournoi ATP de Toronto où il s'apprête à affronter Jo-Wilfried Tsonga, tombeur notamment de Novak Djokovic et Andy Murray. L'homme aux soixante dix-neuf titres se verrait bien en remporter un quatre-vingtième pour confirmer son retour en forme. Après une année 2013 compliquée, qui l'a vu descendre au sixième rang mondial, Roger Federer semble être sur la bonne voie, tant mentalement que physiquement. Deux titres, une finale de grand chelem, l'apport de Stefan Edberg n'y est sûrement pas pour rien tant le jeu du suisse a évolué. Beaucoup plus porté vers l'avant, n'hésitant ni à monter à la volée ni à attaquer avec son revers, il gère de mieux en mieux ses efforts et ce nouveau style semble lui convenir.
Seulement la concurrence devient elle aussi de plus en plus fournie. On pense notamment à Milos Raonic, Grigor Dimitrov, Kei Nishikori qui l'a éliminé à Miami ou encore Ernest Gulbis, son bourreau à Roland Garros. Sans oublier bien évidemment les deux devant lui, qui trustent encore presque tous les majeurs...
Bien loin d'imaginer Federer redevenir celui qui rafle tout les trophées, on peut raisonnablement penser que son objectif de remporter encore un tournoi du Grand Chelem est réalisable, notamment sur surface rapide ou son jeu d'attaque et son service lui offre des garanties qui s'estompent sur terre battue. Alors rendez vous le 25 Août à Flushing Meadows!