Nous
étions donc bien pressés de voir ce choc entre Lyon et Marseille
dimanche soir à Gerland. Si l'intensité a bien été au rendez-vous, si
l'envie des deux équipes de gagner faisait plaisir à voir, il faut bien
dire que ce choc a un peu trop souvent laissé sa place à pas mal de
déchet technique et de fautes de part et d'autres. L'OL a donc réussi à
faire plier l'OM après ses huit victoires consécutives. Tel un symbole,
c'est encore l'Olympique Lyonnais qui met fin à cette série, comme lors
de la saison 98-99 si chère à Roland Courbis. Le Lyon d'Hubert Fournier
avait donc choisi de commencer par attaquer pour répondre à l'habituel
pressing tout terrain des marseillais. Pour une fois, on a vu que face à
une équipe qui n'est pas limitée techniquement, Marseille a eu du mal,
en tout cas en première mi-temps. 45 premières minutes donc, qui
accouche presque d'une souris tant les occasions se font rares. Mendy et
Djadjédjé semblent perdu au milieu de terrain et se font manger par
Ferri et Tolisso notamment. Gignac est esseulé, Thauvin provoque mais
comme (trop) souvent n'est pas précis dans le dernier geste et Gonalons
tient la baraque côté lyonnais. La mi-temps va réveiller les marseillais
qui retrouvent un peu de leur jeu et c'est dans leur temps fort que
Gourcuff marque. Et quel but! Hubert Fournier avait pris le parti
d'attendre les marseillais pour mieux les prendre en contre, c'est
pourtant sur une attaque placée et une erreur de placement d'Imbula que
Gourcuff ouvre la marque après un joli râteau et une frappe puissante du
gauche qui vient se loger sous la barre de Mandanda. Ne reste plus qu'à
tenir et attendre les marseillais, ce que les lyonnais ont plutôt bien
faits n'étant plus vraiment mis en danger à partir du moment où ils ont
mené au score.
Principal
bénéficiaire de ce résultat, le PSG, toujours invaincu et qui commence
donc à combler son retard au prix d'un match bien maîtrisé face à des
bordelais dépassés. Le bon début de saison leur permet de rester
quatrième mais la dynamique du moment n'est guère rassurante pour les
hommes de Willy Sagnol. Perdre au parc n'a rien de dramatique mais le
manque de conviction et d'allant de cette équipe pourrait vite devenir
dangereux. Avec un seul tir cadré concédé en 90 minutes, la paire Tiago
Silva - David Luiz a tenu la baraque et devrait sous peu être à son
meilleur niveau. Quand on sait que marquinhos revient de blessure, c'est
sûrement le moment pour faire récupérer David Luiz d'aun enchaînement
de matchs qui n'ont pas aidé à aire disparaître ses douleurs au genou.
On a vu un Pastore en faux neuf et dépositaire du jeu parisien, un
Matuidi qui retrouve des jambes et pour qui, lui au contraire, enchaîner
les matchs semble primordial, un Serge Aurier qui s'est bien battu et a
proposé plusieures solutions sur son côté droit et un Lucas assez
virevoltant, qui inscrit deux buts sur pénalty et qui égale donc son
nombre de buts marqués l'an dernier. De bon augure pour celui
fraîchement rappelé par Dunga en Seleçao. Voilà donc le Paris Saint
germain revenu à quatre points de l'OM et plus qu'une journée avant le
classico français.
En
parlant de classico, comment ne pas dire un petit mot sur le Real-Barça
de ce samedi après midi. Quel match! Et quelle équipe de Madrid, emmené
par des joueurs efficaces, rapides, propres, qui ne rechignent pas à
défendre. Et dire qu'on avait Ancelotti en Ligue 1, c'est bien dommage,
les entraîneurs de ce talent ne sont pas légions. Mais revenons en au
championnat de France qui avait débuté vendredi soir par une vraie
surprise, la défaite de Toulouse à domicile face à des lensois,
interdits de recrutement et privés en plus de nombreux joueurs avant ce
déplacement! L'occasion de voir quelques jeunes pousses lensoises qui
ont su saisir leur chance pour venir endiguer les plans de Casanova.
Nantes, eux, continuent leur beau parcours en allant s'imposer à Evian
avec un nouveau but du magasinier de la boutique du PSG et s'intercale
entre Saint Etienne et Bordeaux à la cinquième place. Les verts
justement, vainqueur difficle de Metz sur le score d'1-0 grâce à une
volée de Gradel, qui continuent de gagner leur match sur le plus petit
des scores et en se montrant toujours aussi timide. Être quatrième en
ayant mis onze buts en onze matchs et avec une différence de buts de +1,
c'est dire à quel point on s'enthousiasme au stade Geoffroy Guichard.
A
la septième classe du classement, on retrouve les niçois, à égalité de
point avec le voisin monégasque. Et oui car aussi étonnant que cela
puisse paraître, s'il y avait un match à ne pas louper ce weekend
c'était au Roudourou les guingampais ont littérlement explosés après
leur match de coupe d'europe ce jeudi. Les niçois en ont profité. Enfin,
Carlos Eduardo en a bien profité pour inscrire un quintuplé (retenez
bien ce jour, je pense pouvoir annoncer sans risques que je
n'utiliserais plus ce mot de l'année) et de bien belle manière en plus,
surtout son coup franc pour l'égalisation, une merveille. Le voisin
monégasque lui, continue à remonter vers la tête du classement et se
trouve désormais à trois petits points de Lyon. La prochaine réception
de Reims pourrait leur permettre de rentrer dans le top 5, un minimum
pour un groupe de cette qualité. Toujours est-il que Jardim s'adapte de
plus en plus au championnat de France et semble en plus trouver les
joueurs importants de sa saison, avec un Ferreira-Carrasco en feu depuis
deux matchs. Pour finir, un dernier mot de Lille, le LOSC de René
Girard, qui n'en finit plus de tomber dans les profondeurs du classement
et qui ne propose plus grand chose à ses supporters. Et pourtant ils
n'ont même plus la Coupe d'Europe.
Mes tops de la journée :
- Carlos Eduardo : Avec cinq buts dans le même match, difficile de ne pas être numéro 1. Cinq beaux buts qui plus est. Nice a eu le nez creux en obtenant le prêt du joueur de Porto.
- Yannick Ferreira Carrasco : Un but et deux passes décisives pour le jeune belge de l'AS Monaco, chargé de dynamiter les défenses adverses. Contrat rempli pour lui.
- Anthony Lopes : Il s'affirme comme l'un des meilleurs gardiens de notre championant à seulement 24 ans. De bon augure pour Lyon.
Mes flops de la journée :
- Jonas Lössl et sa défense : Encaisser sept buts à domicile ne doit pas être simple Quand en plus le gardien s'y met et rate complètement son dégagement, qui profite à Pléa... La sentance est irrévocable.
- Florian Thauvin : Même s'il n'a pas fait son plus mauvais match à Lyon ce dimanche, son manque d'efficacité commence à se voir et Alessandrini est bon à chaque fois qu'il rentre. A suivre.
- Cédric Mongongu : Pour sa faute sur Gakpé qui permet à Nantes d'ouvrir le score. La charnière avec Mensah a pris l'eau tout au long du match.