mardi 4 novembre 2014

HUMOUR-2-FOOT !!!!!!!













Attention, mon blog lavisdunpassionne déménage, et fait peau neuve! C'est désormais un site internet qui vous attend. Merci de le diffuser autant que possible!

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lundi 3 novembre 2014

La NBA fait son come back pour une saison pleine de promesses !


Ça y est c’est reparti pour un tour avec la NBA. La saison régulière a enfin commencé et on a déjà pu assister à des matchs d’une rare intensité pour un début de saison! Je pense tout de suite aux deux matchs des Bulls, sur leur parquet face à Cleveland perdu dans les prolongations, au premier match des Spurs gagné avec un point d’écart, les Lakers qui accusent déjà quatre défaites en autant de matchs, le Heat de Miami qui redevient le Heat de Dwyane Wade et réalise pour l’instant un sans fautes avec trois victoires en trois matchs, Oklahoma sans Kevin Durant qui en est déjà à deux défaites en trois matchs et perd en plus Russel Westbrook pour un mois, bref, ça en fait des choses à dire!

Commençons par le plus attendu, le retour de Lebron James à Cleveland, très discret pour son premier match (4/10 aux lancers et 1/5 aux trois points pour un total de 17 points) et une défaite 90-95 face aux Knicks de New York, emmenés par un Carmelo Anthony de grande classe (25 pTs). Tout avait pourtant été fait pour que la fête soit au rendez-vous, un petit clip retraçant sa carrière à Cleveland, une ambiance de folie avec un speaker en feu et la traditionnelle image du « King Lebron » se tapant les mains pleines de poudre vers le public. Certes, mais à trop vouloir en faire, ils en oubliaient le plus important, le match.

Séance de rattrapage deux jours plus tard avec un déplacement périlleux sur le parquet des Bulls de Joachim Noah et le premier choc de cette saison à l’Est. 36 points, 8 rebonds et 4 passes décisives pour James, 8 points et 13 rebonds pour Noah qui s’est fait sortir après ses six fautes. À noter une nouvelle fois le très bon match de Kyle Irving et de Kevin Love, 23 points pour le premier, 16 points et 16 rebonds pour le deuxième pour son deuxième double-double en deux matchs.

Les champions sortant, les Spurs de Tony Parker (19 pts) ont eux perdu chez les Suns de Phoenix, Isahiah Thomas finissant meilleur marqueur du match avec 23 points. Le premier match avait été riche en intensité pour San Antonio avec un panier à 3pts réussis par TP dans les derniers instants de la partie face au Dallas de Dirk Nowitzki. Son quatrième du match, record personnel égalé.

Oklahoma pendant ce temps là perdait ses deux premiers matchs face au Portland de Nicolas Batum – auteur d’une grosse deuxième mi-temps dans ce match, finissant avec 16 points dont 10 inscrits en sept minutes et muselant à la perfection la pile électrique Russel Westbrook – et face à l’équipe qui continue de progresser, les Clippers de Los Angeles du duo magique Griffin-Paul, perdant au passage Westbrook pour au moins 4 semaines. La confiance n’était donc pas forcément au rendez vous avant de recevoir Denver mais après un match maîtrisé de bout en bout, le Thunder s’impose 102-91.

Et puis, comment passer outre le terrible début de saison des Lakers de l’éternel Kobe Bryant, quatre défaites en autant de rencontres, à chaque fois sur un score large :  -18 face à Houston, -20 face à Phoenix, -23 face au Golden State Warriors et enfin un début de révolte qui ne suffira pas pour battre les Clippers. Kobe dans tout ça? 31 pts, puis 19, 28 et 21. Le job est fait, mais il est trop peu entouré en ce moment pour prétendre à une place en playoffs. Jeremy Lin est la grosse déception de ce début de saison.

Enfin, je ne peux vous quitter sans vous parler d’Anthony Davis, bien parti pour confirmer son statut de nouveau phénomène NBA à seulement 21 ans. Passé tout proche du triple double pour ses deux premiers matchs (26pts – 17 rbds et 8 contres pour le premier, 31pts, 15 rbds et 9 contres pour le deuxième), il s’affirme comme le meilleur espoir américain du moment.

Retour maintenant sur la conférence Est, dominée pour l’instant par le Heat et un Cris Bosh en feu. Déjà deux double-double pour l’ancien ami de Lebron James, et une complicité avec Dwyane Wade qui n’est plus à prouver dorénavant. Les Bulls suivent juste derrière avec un Pau Gasol qui continue de mettre des paniers et un Noah toujours présent dans la raquette.

Équipe surprise l’année dernière, les Pacers d’Indiana tardent à se mettre en route et restent sur deux défaites consécutives face à Memphis et Atlanta, l’absence de Paul Georges et le départ de Stephenson se faisant cruellement sentir. Je finirais par les Celtics de Boston et le retour d’un joueur que j’aime beaucoup, Rajon Rondo, qui commence peu à peu à retrouver son meilleur niveau après sa rupture partielle des ligaments croisés du genou.

mardi 28 octobre 2014

Bilan J11 : Lyon relance la Ligue 1, le PSG en profite.




Nous étions donc bien pressés de voir ce choc entre Lyon et Marseille dimanche soir à Gerland. Si l'intensité a bien été au rendez-vous, si l'envie des deux équipes de gagner faisait plaisir à voir, il faut bien dire que ce choc a un peu trop souvent laissé sa place à pas mal de déchet technique et de fautes de part et d'autres. L'OL a donc réussi à faire plier l'OM après ses huit victoires consécutives. Tel un symbole, c'est encore l'Olympique Lyonnais qui met fin à cette série, comme lors de la saison 98-99 si chère à Roland Courbis. Le Lyon d'Hubert Fournier avait donc choisi de commencer par attaquer pour répondre à l'habituel pressing tout terrain des marseillais. Pour une fois, on a vu que face à une équipe qui n'est pas limitée techniquement, Marseille a eu du mal, en tout cas en première mi-temps. 45 premières minutes donc, qui accouche presque d'une souris tant les occasions se font rares. Mendy et Djadjédjé semblent perdu au milieu de terrain et se font manger par Ferri et Tolisso notamment. Gignac est esseulé, Thauvin provoque mais comme (trop) souvent n'est pas précis dans le dernier geste et Gonalons tient la baraque côté lyonnais. La mi-temps va réveiller les marseillais qui retrouvent un peu de leur jeu et c'est dans leur temps fort que Gourcuff marque. Et quel but! Hubert Fournier avait pris le parti d'attendre les marseillais pour mieux les prendre en contre, c'est pourtant sur une attaque placée et une erreur de placement d'Imbula que Gourcuff ouvre la marque après un joli râteau et une frappe puissante du gauche qui vient se loger sous la barre de Mandanda. Ne reste plus qu'à tenir et attendre les marseillais, ce que les lyonnais ont plutôt bien faits n'étant plus vraiment mis en danger à partir du moment où ils ont mené au score.


Principal bénéficiaire de ce résultat, le PSG, toujours invaincu et qui commence donc à combler son retard au prix d'un match bien maîtrisé face à des bordelais dépassés. Le bon début de saison leur permet de rester quatrième mais la dynamique du moment n'est guère rassurante pour les hommes de Willy Sagnol. Perdre au parc n'a rien de dramatique mais le manque de conviction et d'allant de cette équipe pourrait vite devenir dangereux. Avec un seul tir cadré concédé en 90 minutes, la paire Tiago Silva - David Luiz a tenu la baraque et devrait sous peu être à son meilleur niveau. Quand on sait que marquinhos revient de blessure, c'est sûrement le moment pour faire récupérer David Luiz d'aun enchaînement de matchs qui n'ont pas aidé à aire disparaître ses douleurs au genou. On a vu un Pastore en faux neuf et dépositaire du jeu parisien, un Matuidi qui retrouve des jambes et pour qui, lui au contraire, enchaîner les matchs semble primordial, un Serge Aurier qui s'est bien battu et a proposé plusieures solutions sur son côté droit et un Lucas  assez virevoltant, qui inscrit deux buts sur pénalty et qui égale donc son nombre de buts marqués l'an dernier. De bon augure pour celui fraîchement rappelé par Dunga en Seleçao. Voilà donc le Paris Saint germain revenu à quatre points de l'OM et plus qu'une journée avant le classico français.


En parlant de classico, comment ne pas dire un petit mot sur le Real-Barça de ce samedi après midi. Quel match! Et quelle équipe de Madrid, emmené par des joueurs efficaces, rapides, propres, qui ne rechignent pas à défendre. Et dire qu'on avait Ancelotti en Ligue 1, c'est bien dommage, les entraîneurs de ce talent ne sont pas légions. Mais revenons en au championnat de France qui avait débuté vendredi soir par une vraie surprise, la défaite de Toulouse à domicile face à des lensois, interdits de recrutement et privés en plus de nombreux joueurs avant ce déplacement! L'occasion de voir quelques jeunes pousses lensoises qui ont su saisir leur chance pour venir endiguer les plans de Casanova. Nantes, eux, continuent leur beau parcours en allant s'imposer à Evian avec un nouveau but du magasinier de la boutique du PSG et s'intercale entre Saint Etienne et Bordeaux à la cinquième place. Les verts justement, vainqueur difficle de Metz sur le score d'1-0 grâce à une volée de Gradel, qui continuent de gagner leur match sur le plus petit des scores et en se montrant toujours aussi timide. Être quatrième en ayant mis onze buts en onze matchs et avec une différence de buts de +1, c'est dire à quel point on s'enthousiasme au stade Geoffroy Guichard.


A la septième classe du classement, on retrouve les niçois, à égalité de point avec le voisin monégasque. Et oui car aussi étonnant que cela puisse paraître, s'il y avait un match à ne pas louper ce weekend c'était au Roudourou les guingampais ont littérlement explosés après leur match de coupe d'europe ce jeudi. Les niçois en ont profité. Enfin, Carlos Eduardo en a bien profité pour inscrire un quintuplé (retenez bien ce jour, je pense pouvoir annoncer sans risques que je n'utiliserais plus ce mot de l'année) et de bien belle manière en plus, surtout son coup franc pour l'égalisation, une merveille. Le voisin monégasque lui, continue à remonter vers la tête du classement et se trouve désormais à trois petits points de Lyon. La prochaine réception de Reims pourrait leur permettre de rentrer dans le top 5, un minimum pour un groupe de cette qualité. Toujours est-il que Jardim s'adapte de plus en plus au championnat de France et semble en plus trouver les joueurs importants de sa saison, avec un Ferreira-Carrasco en feu depuis deux matchs. Pour finir, un dernier mot de Lille, le LOSC de René Girard, qui n'en finit plus de tomber dans les profondeurs du classement et qui ne propose plus grand chose à ses supporters. Et pourtant ils n'ont même plus la Coupe d'Europe.

Mes tops de la journée :
  1. Carlos Eduardo : Avec cinq buts dans le même match, difficile de ne pas être numéro 1. Cinq beaux buts qui plus est. Nice a eu le nez creux en obtenant le prêt du joueur de Porto.
  2. Yannick Ferreira Carrasco : Un but et deux passes décisives pour le jeune belge de l'AS Monaco, chargé de dynamiter les défenses adverses. Contrat rempli pour lui.
  3. Anthony Lopes : Il s'affirme comme l'un des meilleurs gardiens de notre championant à seulement 24 ans. De bon augure pour Lyon.
Mes flops de la journée :
  1. Jonas Lössl et sa défense : Encaisser sept buts à domicile ne doit pas être simple Quand en plus le gardien s'y met et rate complètement son dégagement, qui profite à Pléa... La sentance est irrévocable.
  2. Florian Thauvin : Même s'il n'a pas fait son plus mauvais match à Lyon ce dimanche, son manque d'efficacité commence à se voir et Alessandrini est bon à chaque fois qu'il rentre. A suivre.
  3. Cédric Mongongu : Pour sa faute sur Gakpé qui permet à Nantes d'ouvrir le score. La charnière avec Mensah a pris l'eau tout au long du match.

mercredi 22 octobre 2014

Bilan J10 : Vivement la J11!!!



Et bien, gros weekend remplis d'actualités en Ligue 1 pour le compte de cette dixième journée. Sans revenir sur les débordements et leur traitement médiatique, il est désormais temps de s'intéresser au contenu de nos clubs français! Parce qu'encore ce weekend, on a vu des matchs plutôt sympas.
L'OM continue d'écraser ses adversaires en première période pour ensuite mieux gérer en seconde, une sorte de rouleau compresseur qui en est maintenant à huit victoires consécutives. Ceux qui disent qu'elles ont été obtenu contre des adversaires logiquement plus faibles n'ont pas tort, mais les deux matchs face à Toulouse et Saint Etienne, deux bonnes équipes de notre championnat sont quand même intéressants.

Lyon, qui a une nouvelle fois raté son début de championnat, se reprend cette fois plus vite que d'habitude et vient se placer à la quatrième place, un point derrière Bordeaux et le PSG et à huit points de l'OM. Autant vous dire que le prochain match vaudra son pesant d'or et on saura en tirer les conclusions qui s'imposent. Les lyonnais ont donc remporté face à Montpellier leur quatrième victoire à domicile de suite, en s'imposant 5-1 dans un match très rythmé et avec un groupe quasiment au complet. Avec une défense Jallet - Bisevac - Umtiti - Bedimo, c'est du sérieux. On remarque quand même qu'il y figure deux anciens du PSG, alors voilà au moins un club qui a compris comment profiter de l'arrivée des qataris! Placé devant eux, Gonalons continue à être l’emblème du club, celui qui fait le lien entre les jeunes et les plus vieux, et qui sur le terrain, fait aussi le lien entre phases offensives et défensives. Pour compléter le travail de sape de Gonalons, on trouve Ferri et Tolisso, chargés aussi de se projeter vers l'avant et d'alimenter les joueurs offensifs en ballon : on pense évidemment à Gourcuff, véritable dépositaire du jeu lyonnais sur ce match là. Tous les ballons sont passés par lui, il inscrit en plus un doublé, bref, on sent qu'il ne lui manque plus que le rythme pour revenir à son meilleur niveau. Seul problème, le rythme, ça fait maintenant quatre ans qu'on attend qu'il le retrouve. On espère simplement pour lui qu'il sera dorénavant épargné par les blessures car c'est un vrai plaisir que de le voir jouer. Et puis en duo d'attaque, la paire Lacazette - Fekir, du feu dans les jambes pour ces deux joueurs très généreux. Le but de Fekir montre qu'il a du talent, cette balle piquée au dessus du gardien, nombre d'attaquants auraient choisi la frappe en force ou le plat du pied-sécurité. Tant qu'il continue à être entouré comme il est, il pourra exprimer son talent sans être la star de l'équipe. Souvenez vous de Benzema, il a su s'imposer par son talent, mais aussi car dans l'équipe, il y avait des tauliers bien plus importants (Juninho, Malouda, Cris pour ne citer qu'eux). On souhaite le même destin à Fekir, même si on attendra un peu avant de s'enflammer quand même. Le football est un sport où les promesses sont très difficiles à tenir...
Toujours est-il que c'est le choc des Olympiques qui nous attend à Gerland dimanche soir, et il s''annonce explosif tant les deux équipes sont celles qui proposent le plus de jeu à leur supporters.
En tout cas, on peut raisonnablement penser que le PSG scrutera d'un œil averti ce choc de la onzième journée de Ligue 1.

Le PSG justement, qui s'est donc imposé 3-1 face à Lens sur la pelouse du Stade de France. enfin, si on peut encore appeler ça une pelouse... Une équipe lensoise vaillante mais qui a cédé face au talent de quelques joueurs parisiens, le but de Maxwell, de son mauvais pied étant juste un exemple parfait de maîtrise du ballon. Seul hic, le PSG a perdu Cavani, Zlatan ne semble toujours pas se remettre de sa blessure, les prochains matchs s'annoncent bien compliqués avec le seul Bahebeck comme attaquant d'axe! Le probable retour de Lavezzi contre les girondins de Bordeaux ne devrait pas être de trop...

Des bordelais qui n'arrivent plus à gagner et qui, peu à peu, rentrent dans le rang. Un match nul à domicile face à des caennais valeureux, autant dire que le match au parc des princes qui se profile sera compliqué. Diego Rolan, qui faisait leur bonheur en début de saison, semble retomber dans ses travers, Khazri a fait une entrée totalement ratée à une demi heure de la fin, et Cheikh Diabaté n'est sûrement pas celui par qui passera la construction du jeu.

Autre résultat qui a son importance, la victoire de Saint Etienne à Lorient dans un match terne, sans saveur ni coup d'éclat, où seul la frappe de Lemoine est venu réveiller le Moustoir. La saison s'annonce bien longue pour les merlus, qui voient revenir derrière eux Bastia, vainqueur à Nice sur une erreur énorme de Souleymane Diwara (seule chose à dire de ce match) et Guingamp, vainqueur surprise à Lille grâce à une tête de Beauvue et au premier but de leur recrue danoise Schwartz. Enfin, Monaco continue sa remontée au classement et revient à quatre points du PSG, on peut raisonnablement penser qu'ils viendront se mêler à la lutte pour les places européennes d'ici deux à trois journées.

Mes tops de la journée : 
  1. Yohan Gourcuff : "Guess who's back, back again". Première titularisation de la saison, deux buts, peu de déchêts, une belle activité, et une interview au micro de Canal+ à la mi-temps où on comprend tout de suite qui est son père.
  2. Maxwell : c'est son centre qui est repris pour Cabaye pour l'égalisation du PSG, il inscrit le deuxième but d'un superbe lob pied droit et c'est sur son centre que Cavani obtient le pénalty permettant au PSG de se mettre à l'abri. Du grand Maxwell.
  3. Christophe Jallet : jamais dépassé, précieux dans la relance, toujours disponible, il offre en plus à Yohan Gourcuff son deuxième but sur un centre en retrait et a été impliqué dans quatre des cinq buts lyonnais. 
Mes flops de la journée : 
  1. Djibril Sidibé : il rate la balle de l'égalisation sur un raté énorme, seul face au but, avec le temps de voir arriver le ballon, mais l'envoie finalement en touche. Il s'est souvent fait déborder et n'a pas su tenir son côté.
  2. Souleymane Diawara : Se faire prendre par l'effet d'un ballon, à 35 ans, après autant de matchs en Ligue 1 et en plus rater son dégagement qui permet à Ayité de filer seul au but, du Souley dans le texte. 
  3. Nicolas Rainville : il a sifflé la fin du mach vendredi soir à la 59ème minute. Merci à lui.

lundi 20 octobre 2014

Quand la logique répressive du "tout sécuritaire" affiche une fois de plus ses limites.




Tout commence donc vendredi soir à Saint Denis où le Racing Club de Lens reçoit le Paris Saint Germain pour ouvrir la 10e journée de Ligue 1. Réquisitionné pour des travaux, le stade Bollaert est indisponible et dans un souci purement économique, les lensois optent pour le Stade de France, si souvent inoccupé, pour recevoir le PSG, l'OM et le LOSC : grosse affluence = grosse rentrée d'argent. Seulement voilà, match classé à hauts risques par la préfecture de police, notamment à cause de la fameuse banderole déployée par les supporters du PSG huit ans plus tôt face au même club ch'ti, c'est l'organisation qui en a pâtit. Comme d'habitude en France, qui dit gros évènement, dit mauvaise organisation. Le tout sécuritaire ou la tolérance zéro devient insupportable. Trente minutes avant le début du match, les contours du Stade de France sont remplis de files d'attentes à n'en plus finir, chaque tribune nécessitant trois points de contrôle, et rendant la fluidité compromise. Sur le côté? Des CRS, encore des CRS et toujours des CRS, les bras croisés à discuter entre eux, faisant de la figuration attendant patiemment un débordement qui ne viendra pas. Plusieurs supporters munis de billets n'ont pas pu rentrer ce soir là, et je ne parle même pas de supporters fichés ou autres, mais bien de familles entières venues au stade pour voir un simple match de foot simplement à cause de l'organisation. Pour quelles raisons?

On fait suivre dans la presse ce communiqué du club parisien : "entre 300 et 400 anciens ultras parisiens, dont plusieurs interdits de stade pour certains munis de billets, ont ainsi tenté d'entrer dans l'enceinte avant le coup d'envoi, sans y parvenir. Ils ont été bloqués sur le parvis par les forces de l'ordre." Plusieurs témoignages ne vont pourtant pas du tout dans ce sens là. Je vous invite à lire celui publié sur les cahiers du foot, qui est en tout point consternant (http://www.cahiersdufootball.net/article-incidents-stade-de-france-j-ai-failli-voir-lens-psg-5519). Pour rappel, la liste de ces indésirables supporters a été dressé par le PSG pour "comportement non conforme aux valeurs du club". Sauf que la Cnil et le Conseil d'État ont donné tort au PSG. Peu importe de la légalité ou non, comme le rappelait le directeur de la sécurité du club il y a quelque mois: "La légalité...ça ne veut rien dire 'c'est pas légal', c'est eux qui le disent. Mais qu'ils aillent devant un tribunal ! Honnêtement ils peuvent le faire, ça va prendre trois ans, ils vont se fatiguer. Il n'y a pas de problème...".

J'étais au Stade de France ce vendredi. À la mi-temps, j'ai aperçu un petit groupe de supporters arrivant près des portiques pour rentrer dans les tribunes et forcer le passage. Je ne savais rien de l'avant, je ne saurais rien de l'après. Une chose est sûre, à être parqué et mis de côté pendant plus d'une heure, jusqu'à la mi-temps, quand on a payé sa place et qu'on veut simplement rentrer dans le stade, l'élan de protestation et la véhémence de certains devient vite bien plus compréhensible. Comme si cela ne suffisait pas, ceux parvenant devant les grilles du stade avec un billet, étant totalement indépendants ou autre, se retrouvaient eux aussi bloqués, les stadiers ne voulant rien entendre et laissant dehors plusieurs personnes.

Au total, on dénombre quatre interpellations. Ne croyez vous pas que si l'attitude de ces 400 supporters avait été si répréhensible, le nombre d'interpellation aurait été bien plus grand? Entre les stadiers et les CRS, on dénombre pas moins de 2500 personnes mobilisées. Du grand n'importe quoi. Quand comprendra-t-on que la sécurité des gens ne passent pas par l'afflux de forces de l'ordre ni par l'application de mesures toujours plus en contradiction avec les pseudos valeurs républicaines de ce pays. Le tout répressif et la politique de gestion du risque a déjà maintes fois montré ses limites et commet la grave erreur d'assimiler la déviance à la délinquance, le désordre au crime.

Autre exemple qui saute aux yeux, les débordements et l'envahissement de terrain à Nice. On essaye de nous faire croire que c'est la faute d'un gardien de but remplaçant, venu fêter sur la pelouse la victoire de son équipe en agitant un drapeau corse, que les choses ont dégénéré? C'est pourtant faire une complète abstraction du contexte et des décisions politiques et sécuritaires absurdes prises en amont qui ont fait régner cette ambiance et qui ont pour le coup déclenché les hostilités! Outre une interdiction de déplacement entre la Corse et Nice de toute personne "se prévalant de la qualité de supporter du club du SC Bastia", qui constitue déjà en soi une mesure radicale plus que banalisée en France (et pourtant en contradiction totale avec les valeurs de la "République"), il y a en plus cette volonté d'Adolphe Colrat d'interdire "le port, la détention et l'utilisation de tout objet ou vêtement à l'effigie de la Corse ou d'un club sportif corse" à proximité du stade. Mais où va-t-on?! Après une telle mesure, ne pouvait-on pas raisonnablement imaginer la réponse des bastiais? Le sparadrap rouge sur la tête de Maure du maillot bastiais faisait office de symbole mais soyons honnête, qui en aurait parlé? Hormis le maire de Bastia...

Une des réponses à la stigmatisation est la provocation. Si elle n'est pas forcément la plus adroite, elle a au moins le mérite d'être une réponse autant qu'une dénonciation. Alors oui le geste du gardien Jean Louis Leca, venir agiter son drapeau corse n'est pas bien malin, mais comment peut-on oser ne tomber que sur lui et pas sur la bêtise complète de l'arrêté préfectoral? Inutile de compter sur les hommes politiques là dessus, voyez donc la réaction d'Estrosi, maire de Nice sur Twitter : 


Rappelons  que c'était quand même ce grand monsieur qui avait voulu interdire tous les drapeaux étrangers dans sa ville de Nice pendant la Coupe du Monde. Une bien belle initiative dans un pays qui se veut être un modèle d'intégration. Le changement apporté dans son arrêté, en remplaçant "corse" par "sc bastia"  montre s'il y en avait encore besoin et non sans ironie, à quel point ce personnage peut faire preuve d'ouverture...

Quoiqu'il en soit, soyons rassuré, ce sont bien Jean Louis Leca et l'arbitre de Lens PSG qui ont fait les gros titres des journaux le lendemain. Évidemment, ce sont eux les personnages du weekend. Et comme le dirait Daniel Pennac, "Ce n'est pas en altitude que niche la vérité, c'est vers le bas. Elle gîte. Faut descendre. Faut creuser."



mercredi 15 octobre 2014

Entre espoir et désespoir...



Paradoxe saisissant hier sur notre football français, puisque les A et les espoirs jouaient un match ce mardi. Un match amical contre l'Arménie pour les uns, un match qualificatif pour l'Euro contre la Suède pour les autres. Autrement dit, s'il y avait un match où l'enjeu était d'importance, c'était bien celui des espoirs.

Florian Thauvin, Layvin Kurzawa, Gianneli Imbula, Paul Georges N'tep, Geoffrey Kondogbia, Samuel Umtiti... Ils sont presque déjà des stars de notre Ligue 1, la jeunesse dorée française, celle qui doit s'affirmer pour l'Euro 2016 et nous aider à remporter cette compétition chez nous. Malheureusement comme souvent, on la voit sûrement un peu plus belle que ce qu'elle est vraiment. Huit ans maintenant que la relève française ne parvient pas à se qualifier ni pour l'Euro ni pour les JO. La dernière fois, c'était avec Jeremy Toulalan, Steve Mandanda, Yohann Gourcuff, Julien Faubert, Jimmy Briand où encore Rio Mavuba. Arrivés en demi finale, ils s'étaient fait éliminer par les Pays Bas de Klaas-Jan Huntelaar. 

Depuis, c'est la traversée du désert et même pire encore, le désespoir. Petit rappel des faits. En 2006, les barrages qualificatifs pour l'Euro 2007 opposent la France à Israël. Après un match aller conclut sur le score de 1-1 à Caen, les espoirs emmenés cette fois-ci par Benzema, Nasri, mais aussi Ebondo, Bourillon ou Zubar s'inclinent 1-0 en Israël sur un but marqué à la 93ème minute. Malgré cet échec retentissant, René Girard reste à la tête de l'équipe avec en point de mire la qualification pour l'Euro 2009. Premier de son groupe avant la dernière journée et donc en passe d'être directement qualifiée, la France se rend au Pays de Galles, mène 2-1 à un quart d'heure de la fin pour finalement s'écrouler et prendre trois buts dans les quinze dernières minutes. Eric Mombaerts le remplace juste avant les barrages (par exemple, c'est un peu comme si on avait remplacé Deschamps avant le match contre l'Ukraine...) et la France tombe sur un os, l'Allemagne, où figure notamment Manuel Neuer, ou encore Mesüt Ozil, qui seront sacrés un an plus tard. Là encore, scénario cruel, après un match nul 1-1 au match aller en Allemagne, la France perd 1-0 sur un but d'Höwedes à la... 89ème minute.
Vient ensuite la non qualification pour l'Euro 2011, suite à un parcours catastrophique en poule où la France finit 3ème derrière l'Ukraine et la Belgique. On peut quand même noter la relative faiblesse du groupe français de l'époque où seul Mamadou Sakho fait figure de réussite. Avec une attaque composée d'Anthony Modeste, Jires Kembo Ekoko et Franck Tabanou, c'est sûr que ça n'aide pas. Quoiqu'il en soit, Mombaerts dispose désormais d'un groupe de qualités, où figure notamment Raphaël Varane, Eliaquim Mangala, Antoine Griezmann, Rémy Cabella ou encore Alexandre Lacazette. Après avoir gagné 1-0 à domicile, l'équipe de France se rend en Norvège sûre de sa force. Seulement voilà, rien ne se passe comme prévu, les joueurs sont absents, manquent d'agressivité et semblent peu concernés. résultat, 5-1 pour la Norvège à l'heure de jeu, pour un score final de 5 buts à 3. On apprend dans les jours qui suivent que cinq joueurs avaient délaissés le camp des bleus entre les deux matchs pour faire une petite virée nocturne à Paris. Rentrés au petit matin et pas dans un très bon état, c'est surtout le rôle de Yann M'vila qui est pointé du doigt, étant redescendu des A pour venir encadrer les espoirs et principal investigateur de cette sortie.

Et voilà qu'hier soir, la France a continué dans sa capacité à se démobiliser au moment crucial. Un parcours sans fautes sous Willy Sagnol (7 victoires et 2 nuls), qui finalement décide de s'engager chez les girondins de Bordeaux, et est remplacé par Pierre Mankowski, des joueurs qu'on nous vend comme concernés, sérieux et prêts à en découdre. Une victoire 2-0 à domicile au match aller, tout semble se passer au mieux, on en vient même à se projeter et à rêver d'une possible victoire à l'Euro 2015. Et patatra. À Halmstad hier, c'est la douche froide. Comme si la défaite ne suffisait pas, le scénario a aussi sa part de cruauté :  3-0 pour les suédois face à des français apathiques, incapable de créer du mouvement, avec deux blocs coupés en deux sans aucun liant (Kondogbia Imbula Tolisso), qui nous rappelle les trois milieux défensifs utilisés en même temps par un certain Raymond Domenech (tiens tiens, Mankowski ne faisait-il pas parti de son staff en équipe de France..?). Quand soudain, l'exploit, la belle remise de Thauvin pour le but de Kurzawa à la 87ème! Et si finalement on ne nous avait pas menti, et si ces français là étaient réellement plus concernés, plus modestes? À voir la réaction du buteur chambrer les suédois de manière bien provocante alors qu'il reste quelques minutes à jouer, les français se sont une nouvelle fois vus trop beaux. Deux minutes plus tard, un corner, une erreur flagrante de marquage et la Suède repasse devant. Les bleuets sont une nouvelle fois éliminés. Kurzawa devient l'arroseur-arrosé et on repart comme d'habitude de zéro. 

Encore un scénario catastrophe, espérons que les instances du foot français se penchent réellement sur le souci, car autant de fois de suite, ce n'est plus un hasard.
On attend maintenant le remplacement de Pierre Mankowski, dont le seul fait d'armes est d'avoir remporté le championnat du monde U20, compétition qui n'a pas réellement d'intérêt tant les catégories d'âges ne veulent plus rien dire aujourd'hui. Ne nous inquiétons pas trop pour lui, il fait partie de cette merveilleuse famille qu'est la FFF et ne devrait pas tarder à retrouver un poste : 

Ne soyons pas trop critique, il a quand même reçu le trophée en 2006 du meilleur entraîneur picard de l'année. Ah excusez moi, on me glisse dans l'oreillette qu'il n'y avait finalement pas de trophée.

lundi 6 octobre 2014

Bilan J9 : Un temps additionnel qui en dit long...




Dernière journée avant la trêve internationale, on a dépassé le quart du championnat, il est donc temps de dresser un premier vrai bilan de cette saison 2014-2015. Marseille seul leader consolide sa première place grâce à sa victoire acquise à Caen dans les dernières secondes du match. Caen qui a joué quatre matchs à domicile, pour quatre défaites, ne semble pas apprécié le retour à d'Hornano. Après deux matchs à la MM Aréna du Mans à cause des jeux équestres mondiaux, il faut avouer que les normands ont seulement affronté le PSG et l'OM. Pas simple.

Cet OM là n'en finit donc plus de gagner, et semble à l'image de son entraîneur avoir en lui une certaine grinta argentine. Le parallèle entre le fantasque Bielsa et l'indolent Blanc est saisissant sur le match de ce weekend. Quand l'un saute, hurle et harangue ses troupes, l'autre ne bouge pas. Quand l'un fait tout pour transmettre son envie de gagner à son groupe, l'autre contamine les siens de sa peur bien française d'être rejoint au score. Vous me direz, à l'égalisation caennaise, il reste encore dix petites minutes à jouer tandis que Monaco rattrape le PSG dans la dernière minute. Ca laisse moins de temps pour se jeter dans la bataille. Mais à voir justement les dix dernières minutes des parisiens, recroquevillés autour de leur surface, à balancer n'importe comment en avant et à laisser les monégasques croire en leur chance, ce que tout le monde voyait arriver est arrivé. Comme face à Lyon, un cafouillage énorme dans la surface et un ballon qui arrive dans les pieds de Martial on ne sait pas trop comment pour finir au fond des filets. À cet instant de la partie, Blanc avait déjà dû sortir Verratti sur blessure à la mi-temps, et avait remplacé Pastore par Cabaye, pour encore une fois un remplacement qui a pénalisé l'équipe. Ni Verratti, ni Pastore au milieu? Très étonnement, on ne voit plus de sorties de balles propres, de relances dans les pieds. On choisit d'apporter plus de poids, plus de pressing. Beau résultat. Quand on voit que Jardim fait rentrer Bernardo Silva, Martial et Germain dans les vingt cinq dernières minutes, on se demande lequel des deux a le plus envie de gagner le match. À tous ceux qui pleuraient de ne pas voir de français dans cette équipe, ou trop peu, rassurez vous, Laurent Blanc est en train de franciser l'équipe et de la rendre frileuse, voir même peureuse de prendre un but quand l'Olympique de Marseille de Bielsa est en train, elle, de vouloir à tout prix marquer des buts. Malheureusement en France, on en est encore à se demander laquelle des deux solutions est la meilleure.

Les deuxièmes du championnat sont donc les girondins de Bordeaux, malgré leur match insipide en terre champenoise. Une défaite 1-0 avec un but de Fortes tombé du ciel puisqu'il marque sur un centre et Reims crée l'exploit de gagner ce match sans aucun tir cadré. Bordeaux retombe lui dans ses travers de l'an dernier ne parvenant pas à accélérer le jeu et ne se montrant que très peu dangereux. Toujours est-il qu'avec 17 points en 9 journées, l'objectif est largement atteint pour les bordelais.

L'autre sensation du weekend, c'est le retour de l'Olympique Lyonnais, qui gagne 3-0 contre des lillois pourtant meilleure défense du championnat et qui n'avait encaissé que deux buts jusque là. À Lyon, avec un groupe presque au complet, ne manquant plus que Grenier et Fofana comme possibles titulaires, retrouve de très belles couleurs, vient de prendre un point au parc et de gagner contre Monaco et Lille qui sont deux prétendants aux places européennes en fin de saison. Les jeunes sont enfin encadrés par des plus vieux, la défense est solide, le milieu plutôt joueur avec Gonalons qui fait déjà office d'ancien à seulement 23 ans, et Lacazette qui s'affirme comme le meneur de l'attaque des Gones. Si en plus Gourcuff parvient à jouer 75 minutes sans se blesser, que demander de plus.

L'ennemi juré des lyonnais fait quant à lui peine à voir. Saint Étienne a perdu au stade Geoffroy-Guichard face à des toulousains dont on ne loue pas assez la volonté de jouer vers l'avant et de presser haut son adversaire, avec un Ben Yedder qui s'impose de plus en plus comme un très bon attaquant de notre Ligue 1, et qui reste sur deux saisons à plus de quinze buts et bien reparti pour renouveler la performance. Les verts ont quant à eux un véritable déficit devant et j'ai même entendu des journalistes sur Canal + dire que Brandao leur manquait. Si on arrive même plus à remplacer un joueur du talent de Brandao dans un club qui joue l'Europe, là...

La belle surprise de cette première partie de saison est sans aucun doute le FC Nantes, club interdit de recrutement, qui a perdu Djordjevic et l'a remplacé par un magasinier de la boutique du PSG, et qui se retrouve cinquième en jouant bien au foot, mais forcément en marquant très peu de buts. Et puis quel plaisir de voir cette ambiance au Stade de la Beaujoire! Du beau jeu, un public retrouvé, le FC Nantes prendrait donc la place du FC Lorient en Bretagne? N'en déplaise à certains...

Sinon, on sait à peu près quelles seront les équipes pour qui le maintien ne sera sûrement pas un problème mais qui ne pourront pas non plus espérer beaucoup plus : il semble difficile de ne pas trouver trois équipes plus faibles que Montpellier, Nice, Metz ou Rennes par exemple, et je m'inquiète plus pour Lorient, Lens ou Bastia pour qui la saison risque d'être vraiment très longue.

Mes tops de la journée :
  1. Alexandre Lacazette : Un triplé contre Lille à Gerland, sept buts en neuf matchs, il s'impose comme le leader d'attaque des lyonnais à seulement 23 ans. À croire que sa non sélection en équipe de France l'a libéré... ;)
  2. Georges-Kevin N'koudou : Le premier but de sa carrière professionnelle, et quel but! Il nettoie la lucarne de Lössl et offre une première victoire à l'extérieur pour des canaris 5èmes de Ligue 1.
  3. Wissam Ben Yedder : Parce que son but offre une victoire capitale à son club dans un stade où il n'est jamais facile de s'imposer, parce qu'il en est à sa troisième saison de confirmation et  parce que si Savidan, Gomis, Briand, Gameiro, Govou, Hoarau, Luyindula, Piquionne ou Steve Marlet ont pu être sélectionné, je pense qu'il peut raisonnablement y prétendre un jour.
Mes flops de la journée : 
  1. Laurent Blanc : ses changements coûtent des points à son équipe, un comble pour un entraîneur. Ce n'est jamais de sa faute, et l'excuse de la condition physique a assez duré.
  2. Juan Pablo Pino : Qui se souvenait du colombien passé par Monaco? Échoué en Corse après être passé par la Turquie, l'Arabie Saoudite, la Grèce puis la Colombie, il joue numéro 10 et a tout raté ce samedi avant d'être remplacé à la mi-temps.
  3. Nabil Dirar : Si son équipe a obtenu un point de son déplacement au parc, elle ne le doit sûrement pas à Nabil Dirar. Centres en tribune, passes directement en touches, contrôles râtés, c'était un florilège ce dimanche soir.

mercredi 1 octobre 2014

Dr Jekyll et Mr Hyde




On l'a encore vu hier soir, dans le football, tout va très vite... Avant la confrontation face au FC Barcelone, le PSG était presque au fond du trou, sans fond de jeu, sans motivation, avec un coach aux abonnés absent, un manque de leadership et une incapacité à répéter les efforts pendant tout un match. Face à eux se dressait le nouveau Barça façon Luis Enrique, fort de ses dix sept buts marqués sans en encaisser aucun. Autrement dit, mission impossible pour bien des consultants ou des journalistes, avec qui on ne pouvait qu'être d'accord! Seulement voilà, on a quand même trop vite tendance à oublier que ce PSG là s'est toujours sublimé dans les grands matchs, ceux qui comptent plus que d'autres... Barcelone, Chelsea à l'aller, Leverkusen, Valence, Benfica... Alors comment peut-on encore oser penser que qu'il est anormal pour des joueurs de ce niveau d'être plus motivé par des matchs de coupe d'europe que de championnat? Par exemple, un cuisinier sera-t-il plus appliqué à faire un fraisier ou une omelette? Un médecin aura plus de motivation pour traiter un rhume ou une hémorragie interne? Nous même à notre propre niveau, notre motivation dans tout ce qu'on fait n'est jamais la même. Attention, je ne dis pas que leur condescendance et leur arrogance en Ligue 1 sont pardonnables ou excusables : le gouffre au niveau de l'état d'esprit, entre les compétitions nationales et européennes, ne devrait pas être si important. Les prestations de David Luiz, Thiago Motta et de Javier Pastore en sont la parfaite illustration. Le brésilien n'était pas le même hier, apportant les qualités qu'on lui connaît de fougue, d'agressivité et de combativité, n'hésitant pas à se projeter loin vers l'avant. Est-il fait pour être défenseur? Pas sûr. Mourinho l'avait d'ailleurs bien compris. Javier Pastore quant à lui, même si tout le monde lui reconnaît un début de saison bien meilleur que les précédents (hormis lors de son arrivée), était aux quatre coins du terrain hier. Toutes les attaques passaient par lui et sa qualité de passe doit être un atout pour le PSG. On le sait, Ibrahimovic n'était pas là et ça l'a sans doute libéré. Mais comme il le dit lui même, jouer avec Zlatan doit être une chance plutôt qu'un handicap pour le collectif. A lui de se mettre au diapason. Quant à l'italien d'origine brésilienne, il a joué son meilleur match depuis le début de saison. Certains pensaient que le coup de tête de Brandao avait peut-être pu le "calmer", heureusement pour le PSG, ce n'a pas été le cas en Ligue des Champions. Et comme depuis qu'il est arrivé, quand Motta va, tout va. 
Toujours est-il que le match d'hier, puisqu'il faut apparemment le rappeler à ceux qui font l'opinion, n'était simplement qu'un match de poule. Un match qui vaut trois points, et qui n'assure en aucun cas la première place du groupe au PSG. L'émotion générée par la pression d'avant match, le scénario et le résultat peut être compréhensible.Mais de là à ce que le président Al Khelaïfi la qualifie de "plus belle victoire en tant que président" là... N'abusons pas. Le PSG a été deux fois champion de France, a gagné la Coupe de la Ligue, s'est qualifié deux fois pour les quarts de finale de C1. On en est encore loin, même si le soulagement prédominait sûrement dans ces mots et le manque de recul lié à la proximité du moment vécu peut être une raison de cet enthousiasme débordant. Quoiqu'il en soit, cette victoire fait du bien au moral des parisiens, rassure Laurent Blanc et son président, fait grimper l'indice UEFA de la France, alors ne boudons pas notre plaisir et savourons cette belle victoire pour le football français.

lundi 29 septembre 2014

Bilan J8 : Un écart qui continue de se creuser...



Le test est donc passé pour l'OM. Si la première mi-temps a impressionné le plus grand monde, la deuxième a bien montré que la débauche d'énergie perpétuelle demandée par Bielsa peut laisser des traces après trois matchs en une semaine. Heureusement pour l'OM, ça ne lui arrivera pas souvent cette année. Car les olympiens en sont maintenant a six victoires d'affilée, comme le début de saison d'il y a deux ans avec Elie Baup. Mais l'impression de solidarité dégagée et l'engagement mis dans chaque contact incitent à penser que ce ne sera pas et que ça n'est pas qu'un feu de paille. Oui l'OM dispose cette année de nouvelles armes que l'on semble aujourd'hui découvrir alors qu'elles sont à la base du football : envie, détermination, application, concentration, gestion de l'effort... Des fondements trop souvent oubliées dans notre Ligue 1 qui devraient pourtant être évidentes et naturelles pour des sportifs professionnels. Si le football professionnel n'implique pas un effort de très haut niveau et une envie de tous les instants, mais de qui se moque-t-on? Depuis des années maintenant, on entend un à un chaque joueur qui quitte le championnat de France dire qu'il n'a jamais autant travaillé en France, qu'à l'étranger il découvre tout un tas de nouvelles installations, de nouveaux ateliers et que l'intensité est beaucoup plus importante. Mais personne ne remet en question le travail des clubs français aujourd'hui. Pire, quand un étranger arrive et ose mettre le doigt dessus, on le renvoie dans les cordes expliquant qu'il n'a pas la légitimité pour parler! Souvenez vous des attaques répétées contre Leonardo ou même Carlo Ancelotti qui ont en quelque sorte mis ces problèmes sur le devant de la scène. Aujourd'hui, c'est Jardim qui s'en plaint. Et attendez de voir la suite avec Bielsa...

Enfin... Réjouissons nous quand même de pouvoir assister à quelques vrais bon matchs, je pense aussi au Bordeaux de Willy Sagnol qui, bien que très limité techniquement, ne lâche rien et essaie toujours de faire la différence. Ce but inscrit à la dernière minute face à Rennes est très symbolique de la forme des deux équipes et la confiance engrangée lors des derniers matchs a sûrement aidé les girondins, comme elle a influé aussi sur le comportement des rennais. A Toulouse aussi, on a vu un bon match, ou plutôt, on a vu un adversaire du PSG se donner à fond, ce qui ne fait jamais de mal. En essayant de les presser haut, les toulousains ont anéantis les velléités parisiennes et aurait même pu gagner le match en étant plus réaliste. Et dire que se profile le match contre le Barça, qui vient d'en coller six à grenade. Tout ça sans Zlatan. Et j'oserais même dire, sans entraîneur, tant l'indifférence et le manque de tact de Laurent Blanc est criant. Sa petite querelle contre les journalistes et le ton agacé qu'il tient en conférence de presse en est le premier témoin, lui pourtant si habitué à être chouchouté par les médias français. Il a au moins une chance, c'est qu'il n'y a pas de grands entraîneurs libres sur le marché, Roberto Mancini ne faisant pas l'unanimité dans le vestiaire parisien.

On a pu voir un bon match du côté de la Beaujoire aussi, des nantais jouant libérés face à une équipe lyonnaise qui essaie toujours de jouer, ça donne forcément un bon match, sauf que du côté des canaris, si les sorties de balles sont souvent propres et précises, le problème est à la conclusion des actions, que ce soit la dernière passe ou le tir. Je vous rappelle que leur avant centre Bammou était encore vendeur à la boutique du PSG il y a peu. Forcément, pour remplacer Djordjevic, ça paraît mince. Les messins quant à eux continuent leur petit bonhomme de chemin en gagnant 3 à 0 face à Reims, et fragilisant de plus en plus la position de Jean Luc Vasseur. En parlant de positions fragilisées, et même si le club est à part, Sylvain Ripoll doit commencer à se faire du souci pour son club de Lorient tant le niveau de jeu est alarmant. Comme quoi, on ne remplace pas comme ça Christian Gourcuff... Enfin, je finirais par Monaco, défait à domicile contre Nice dans le derby de la côte d'azur. Toujours une belle fête pour les niçois qui descendent à Monaco en vélo ou en bus, et qui prennent d'assaut les tribunes inoccupées du stade Louis II.

Mes tops de la journée : 
  1. Juan falcon : le goleador venu tout droit du Venezuela s'impose à Metz et sa grinta sud-américaine est en train de conquérir le coeur des supporters. Un doublé pour lui, son quatrième de la saison, tous inscrits à domicile.
  2. Gaetan Bussmann : il faisait partie de l'équipe de France U19 championne d'europe en 2010 avec Griezmann, Grenier, Lacazette... Sa qualité de centre est indéniable et signe deux passes décisives en tant qu'arrière gauche. Un gros match
  3. Divock Origi : si regarder un match de Lille n'est pas souvent plaisant, il faut bien avouer que le jeune belge, qui partira à la fin de la saison pour Liverpool est en train de faire une bien belle saison, retirant par la même occasion une bonne épine du pied de son coach.
Mes flops de la journée : 
  1.  Chris Mavinga : après avoir fait partie de mes flops il y a trois jours, je le remet. Pour ses deux cartons jaunes en moins de dix minutes. Chapeau.
  2. Mamadou Samassa : goal de Guingamp, il vient coller son front à celui de l'arbitre et risque gros en commission de discipline, en plus de pénaliser son équipe.
  3. Edinson Cavani : il traîne son mal-être depuis plus d'un an maintenant. Sauf qu'à trop réclamer de jouer dans l'axe, il faudrait qu'il y soit bon quand il joue, or il dézone tout le temps. Pire, quand il marque, il vient d'un côté.

vendredi 26 septembre 2014

Bilan J7 : Grand soleil sur la Canebière




Il faisait bon se déplacer pour cette septième journée de Ligue 1. En effet, pas moins de cinq succès à l'extérieur et le plus souvent avec la manière s'il vous plaît. Marseille qui en met cinq à Reims, Toulouse qui en met trois à Rennes, Paris qui en met deux à Caen. Voilà du travail bien fait. Rajoutez à cela la victoire in extremis de Monaco à Montpellier et la bonne tenue de Metz au stade du Roudourou et vous obtenez le compte. 

Les bilans se suivent et se ressemblent du côté de la Provence. Victoire éclatante, pleine de panache, avec des joueurs qui, en plus de continuer leur travail de pressing, commencent à augmenter leur niveau de jeu. Je pense évidemment à André Ayew, véritable taulier des dernières années à l'OM, qui s'est même permis le luxe de marquer en coup du foulard. Véritable symbole de la confiance qui règne au sein du vestiaire marseillais, il y a toujours Gignac, qui rate un pénalty à la huitième minute de jeu, pour marquer quelques secondes plus tard, et se fendre d'un petit doublé au terme du match. Et si même Brice Djadjédjé en vient à faire des centres décisifs, là...Il serait presque permis de rêver.

Seulement voilà, le favori ultime reste évidemment le Paris Saint germain qui s'est quelque peu rassuré mercredi  en battant Caen deux à zéro. C'était séance nostalgie mercredi soir au stade d'Hornano.  Ils n'avaient pas rejoué ensemble depuis le 6 novembre 2011... Le Paris Saint Germain a terminé son match avec deux joueurs issus de son centre de formation, Jean Christophe Bahebeck et Clément Chantôme. Le premier lancé par Antoine Kombouaré a commencé en Ligue 1 avec les grands noms du Parc des Princes, Siaka Tiéné, Peguy Luyindula, Marcos Ceara... Le second a lui été lancé par Guy Lacombe et a eu le plaisir de cotoyer Albert Baning, Fabrice Pancrate ou encore David Hellebuyck! Avouez que ça avait de la gueule quand même...

Pour ce qui est du match, tout n'était pas parfait mais on sent que ce genre de résultat peut ramener de la confiance dans un vestiaire qui semble en manquer ces derniers temps. C'est d'ailleurs en ce sens que la confrontation contre le FC Barcelone peut s'avérer très révélatrice : le PSG sera-t-il capable d'enfin hausser son niveau de jeu? Où justement, confirmera-t-il les doutes émis à son égard sur sa capacité à progresser au très haut niveau face au favori de la poule? Réponse mardi soir vers 22h50.

Dans les autres matchs, on a pu voir un Lyon revanchard qui, lorsque son infirmerie se vide, possède sans conteste un groupe de qualités, et si les jeunes pousses lyonnaises continuent à briller, on pourrait voir une saison sympa à Gerland avec Fekir, Njié, Tolisso entourés de Jallet, Gonalons ou Lacazette en "tauliers". Quand on sait que Bedimo revient tout juste, qu'il manque encore Bisevac, Fofana ou Grenier, que l'OL s'est lamentablement fait éliminer en Europa League et n'aura donc pas de soucis de calendrier ou d'excuses physiques, on peut penser que les rhodaniens finiront en haut du classement cette saison.

Même constat pour Bordeaux et Saint Etienne qui se sont livrés un joli combat hier soir à Geoffroy-Guichard. Avec une équipe très rajeunie, les girondins ont fait le dos rond, ont su s'appuyer sur une bonne défense pour obtenir un point qui aurait pu se transformer en trois à la fin du match si Maurice Belay n'avait pas cherché le pénalty. Saint Etienne peut par contre nourrir quelques regrets tant ils ont dominé ce match, cherchant à presser haut et à aller vite vers l'avant, ça laisse augurer un vrai beau match ce dimanche au Vélodrome. Si tant est que Christophe Galthier joue avec la même envie et le même désir de s'imposer. Et ça... J'y mettrais pas une main à couper.

Sinon, Metz continue son petit bonhomme de chemin et est désormais sixième de Ligue 1. Pour un club qui a connu deux montées successives, c'est quand même assez inquiétant sur le niveau de notre Ligue 1. Et oui, c'est une équipe qui était en Nationale il y a deux ans. Pour le reste, Nice et Evian se rebiffent, Lille ne sait toujours pas marquer ou ne veux toujours pas marquer, comme vous préférez et Rennes perd chez lui trois à zéro sans que ça n'intéresse ni ne choque personne d'autres que les supporters rennais.

Mes tops de la journée : 
  1. Marquinhos : Il l'a fait! Grâce à lui, le PSG a enfin su inscrire ce deuxième but si important. Au delà de ce but, il est très régulier depuis le début de la saison et remplace parfaitement Thiago Silva. De là à espérer plus? L'avenir nous le dira.
  2. André Ayew : Si lui aussi retrouve son niveau et se met au diapason, l'OM peut vraiment prétendre à sérieusement concurrencer le PSG cette année, surtout sans coupe d'europe à jouer.
  3. Nabil Fekir : Un doublé, du droit et du gauche, une belle activité malgré un peu de déchet, il est en train de confirmer les promesses placées en lui. Mais n'en faisons pas trop et soyons simplement patient. 
Mes flops de la journée : 
  1. Wesley Lautoa : Coupable sur trois des quatre buts lyonnais, l'ancien sedanais a vécu un enfer à Gerland.
  2. Ronny Rodelin : Titularisé par René Girard, le Hoarau low cost (c'est vous dire...) a simplement raté tout ce qu'il a entrepris.
  3. Chris Mavinga : Pour son geste sur Dimitri Payet en début de partie alors que son équipe était bien en place. Ce tacle dans la surface qui amène le penalty est d'une bêtise affligeante. Tant qu'à faire un geste aussi idiot, autant le faire avant de rentrer dans la surface...

lundi 22 septembre 2014

Bilan J6 : L'effet Bielsa continue!



Ah la belle aventure que celle de l'OM avec Marcelo Bielsa. Un entraîneur de renom, qui a toujours marqué les clubs où il est passé et dont tous les joueurs nn retiennent que du positif. Personnage à part dans notre championnat et dans le monde, l'argentin ne laisse pas indifférent. Et plus le temps passe, plus ses détracteurs se trouvent à courts d'arguments pour lui taper dessus. Les premières semaines, on relevait surtout son attitude, son silence en dehors des conférences de presse, sa distance mise avec les journalistes qu'il ne regarde même pas dans les yeux, ses gueulantes à répétition : tout était bon pour taper sur "le fou". Certains journalistes ou consultants des plus grands médias français osant même, au bout de deux journées, être sceptique quant à son approche tactique et sa culture footballistique! Ce ne sont quand même pas les entraîneurs étrangers qui vont venir nous faire la leçon à nous!  "Ah finalement, c'est pas si facile de jouer en Ligue 1", pouvait-on entendre... L'entraîneur de l'OM en est maintenant à quatre victoires de suite, onze buts marqués pour deux encaissés, avec les mêmes joueurs que la saison dernière. S'il n'y a toujours pas de quoi s'enflammer, peut-on au moins saluer le fait qu'il réussisse à mettre en place une équipe qui fait plaisir à ses supporters? Qui rapporte un peu de joie dans les tribunes du Vélodrome après deux années avec le merveilleux Elie Baup? Après tout, satisfaire son public, c'est quand même la seule chose qui devrait compter pour un président de club. Demandez aux supporters lillois s'ils étaient content d'avoir terminé troisième la saison dernière, aux marseillais s'ils étaient fiers de leur deuxième place il y a deux ans et vous aurez la réponse.

De mon côté, j'attends maintenant avec impatience le premier match où l'OM jouera face à une équipe qui bétonne et refuse le jeu, comme par exemple Guingamp a pu le faire contre Monaco ce weekend. Bielsa peut sauver notre Ligue 1 je vous le dis! Une déclaration choc, une violente remise en question du style de jeu adopté par l'autre équipe en conférence de presse, et on se rendrait (peut-être) enfin compte qu'il n'y a pas que le budget qui importe pour gagner un match. Que jouer au foot, c'est surtout essayer de marquer des buts, pas de ne pas en encaisser. Que perdre en essayant, c'est beaucoup plus gratifiant que perdre en ne faisant rien. Regardez Leicester! Promu anglais cette année, cette équipe recevait Manchester United ce weekend. 57ème minute en seconde période, Manchester refait le break pour mener 3-1. Le trou est fait, les mancuniens sont à l'abri, et pourtant. Une demi heure plus tard, Leicester gagne le match 5-3 après avoir marqué quatre buts au géant anglais. En France, on aurait parlé de ce match pendant des années, à l'instar d'un Marseille Montpellier un certain 22 Août.

Toujours est-il que la Ligue 1 continue, que les trois premiers continuent à avoir un bon parcours, Bordeaux s'est repris en gagnant 2-1 face à Evian TG sans être forcément génial et Saint Etienne s'en est une nouvelle fois sorti en gagnant 1-0 contre Lens. Le match de jeudi à Geoffreoy Guichard devrait nous en apprendre un peu plus sur le niveau des deux équipes... Sauf qu'un match nul arrangerait les deux équipes. Bon finalement, ce match ne nous apprendra sûrement pas grand chose!

Lille est toujours aussi peu agréable à regarder, et le Montpellier de Roland Courbis se satisfera sûrement de ce point pris à l'extérieur. Le PSG n'arrive plus à gagner, mais le fond de jeu a semblé de retour, au moins en première période, et je pense pouvoir m'avancer sans craintes en disant qu'Ibrahimovic sera rarement autant à côté de la plaque. Monaco continue sa remise à l'endroit en s'imposant sur le plus petit des scores face à Guingamp et plutôt que de parler de ce match, lisez simplement un extrait de la conférence de Jardim : "J'ai d'ailleurs été surpris par l'attitude de notre adversaire qui ne voulait pas attaquer, qui a joué très défensif, et qui a commis de nombreuses fautes". Bienvenue en Ligue 1 Leo! Enfin, le match foufou du weekend a eu lieu au Stadium de Toulouse, 3-3 contre Caen, quatre buts dans le dernier quart d'heure, les supporters étaient contents! Petite parenthèse pour saluer le match des messins, toujours invaincu à domicile face à Bastia qui ne sait décidément toujours pas voyager.


Mes tops de la journée : 
  1. Jeremy Morel : Il a parfaitement rempli son nouveau rôle au côté de Nicolas N'koulou et s'est même payé le luxe de sortir sous les ovations d'un Vélodrome conquis. Une belle revanche pour le breton d'origine guyanaise.
  2. Sergueï Krivets : International biélorusse, il jouait au Bate Borisov avant de s'engager en faveur du FC Metz, il est à crédité d'un très bon, match ponctué par un but et une passe décisive. Bonne pioche pour le club lorrain.
  3.  Pavle Ninkov : Positionné dans le couloir droit toulousain, il a été précieux pour son équipe, obtenant le penalty pour revenir à 2-2 puis égalisant à la toute dernière minute avec un but plein de toucher.
Mes flops de la journée : 
  1. Jordan Ayew : Censé être l'homme de base de l'attaque lorientaise, on est loin du compte pour le jeune ghanéen. 0 tirs cadrés du match, on en attend plus pour celui qui doit confirmer cette saison.
  2. Serge Aurier : Il va vraiment falloir faire plus pour le jeune ivoirien s'il veut s'imposer au sein de la défense du PSG. S'il ne peut être désigné fautif sur le but encaissé, il n'a rien apporté et a failli coûter la défaite sur une erreur grossière en fin de match.
  3. René Girard : Parce qu'il y a moyen de faire autrement avec cette équipe. Parce que le jeu proposé est insipide. Et pour ses propos à l'encontre de Pierre Ménès qui montre l'intelligence du personnage.

jeudi 18 septembre 2014

Ligue des Champions : Le PSG en sous-régime



Et voilà le retour de LA compétition majeure en Europe pour les clubs, la C1, la fameuse Champion's League qu'il est si difficile de gagner. La Une de L'Equipe hier était tellement de mauvais goût qu'elle m'a fait peine. Voir Zlatan et ses acolytes en Une en train de soulever la coupe aux grandes oreilles grâce à un vilain montage, mais de qui se moque-t-on? "Et si c'était vrai? Paris démarre une Ligue des Champions qu'il peut remporter. Les raisons d'y croire". Que titrer aujourd'hui après le piteux match nul du club de la capitale?
Pourquoi pas la même Une, avec une équipe entière tête baissée, sortie dès la phase de poule :"Et si c'était vrai? Paris se fait éliminer sans gloire de cette Ligue des Champions. Les raisons d'un fiasco". Voilà, aucun autre intérêt que de faire de la science fiction. Pour mieux leur tomber dessus si ça ne marche pas? Pour voiler la face de supporters qui se laissent happer et berner par les envies de certains journalistes?


Toujours est-il que la prestation du PSG hier contrastait avec toutes les "raisons d'y croire" invoquées par le seul quotidien sportif français. Manque d'enthousiasme, de déplacements, des joueurs qui ne semblent pas concernés ou qui ne peuvent simplement pas répéter les efforts physiques, les raisons pour y croire moins étaient plus nombreuses hier soir. Il faut quand même se rendre compte que, depuis l'arrivée des qataris, le paysage parisien a beaucoup changé et n'a jamais été si peu fourni : il n'y a plus de directeur sportif, Leonardo n'a jamais été remplacé ; il n'y a plus de directeur de la performance, celui-ci étant parti à Lyon ; Claude Makélélé est lui aussi parti ; ne reste plus que Laurent Blanc et Jean Louis Gasset. Suffisant vous pensez pour gérer autant de stars et de joueurs confirmés? J'ose en douter. Aujourd'hui, s'il est indéniable le club parisien a gagné en terme de notoriété et de palmarès, il faut aussi se rendre compte qu'il a considérablement perdu en terme de professionnalisme. Quant au niveau de l'entraîneur, on saura dans les mois à venir ce qu'il en est. On disait déjà ça l'an dernier, seulement pour la première fois on sent un groupe peu concerné. Le constat ne peut pas être non plus tout noir, le groupe étant ce qu'il est, composé de joueurs très talentueux, et devrait pouvoir de nouveau être champion de France sans trop de soucis. Mais les objectifs de début de saison ont clairement été énoncés : il faut faire mieux que la saison précédente. Mieux qu'un quart de finale de Ligue des Champions donc? À moins d'avoir vraiment beaucoup de chances au tirage, aujourd'hui, permettez moi d'en douter.

L'autre aspect à prendre en compte est l'aspect physique. Nous sommes une année de Coupe du Monde, qui a demandé beaucoup d'énergies a pas mal de joueurs du PSG. Les vacances n'ont pas été les mêmes que d'habitude, il faut encaisser la préparation, se remettre dans le bain. Et il est évident qu'après une compétition au Brésil, après avoir joué des matchs d'une énorme intensité, retourner sur les pelouses de Ligue 1 n'a rien de réjouissant. Voilà une autre raison qui prouve que le professionnalisme est en perdition au Camp des Loges. Quand on regarde les autres clubs, et même les italiens qui pourtant reprennent plus tard, la qualité est déjà au rendez vous, l'envie de gagner se fait déjà ressentir. Exemple concret au PSG, la recrue David Luiz. Sur le terrain? Un mort de faim, qui insuffle au groupe sa rage de vaincre, son agressivité étant parfois à la limite du raisonnable. Voilà le joueur qu'on avait découvert à Benfica et qui s'était imposé à Chelsea. Pour l'instant, on l'attend toujours du côté du Parc des Princes. Alors pour espérer des lendemains meilleurs, il va falloir très vite que les joueurs remettent le bleu de chauffe et à ce jeu, on peut faire confiance à leur géant suédois pour tenter de remettre de l'ordre dans la maison rouge et bleue.

lundi 15 septembre 2014

Bilan J5 : Un nouveau leader bien terne...


Et si à la fin de cette cinquième journée, on avait, dans le désordre, les cinq premiers du classement final? Lille, Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne, Paris, ça sonne pas mal... Mais n'enterrons pas trop vite ni Lyon ni Monaco, la saison est encore longue!
Alors que retenir de ce weekend en Ligue 1?

Ce sont donc les bretons de l'En Avant Guingamp qui ont fait chuter le nouveau Bordeaux cuvée 2014/2015. La volonté de faire du jeu prônée par son entraîneur ne suffit pas quand ses joueurs ne sont pas à 110%. Mais Willy Sagnol a au moins le mérite d'essayer, on l'a vu sortir Khazri au bout de 35 minutes de jeu, changé trois fois de système et le dernier quart d'heure a pu le satisfaire. Pas suffisant pour rester invaincu, les faits de jeu ne pouvant pas toujours leur être favorable. Plus qu'un coup d'arrêt, c'est plutôt un retour à la normale pour les girondins : "la perte du statut de leader ne peut être qu'une bonne chose pour nous". Aaaaah... je suis rassuré, j'ai presque eu peur qu'une nouvelle vague d'ambition vienne s'échouer sur notre Ligue 1!

Sinon Lille et Saint-Etienne continuent à gagner sans forcément plaire. Une victoire 2-0 face à Nantes pour le premier cité, 1-0 face à Caen pour le second. Ces deux équipes seront en haut du classement à la fin de l'année, elles s'appuient chacune sur un bloc solide et bien en place, suffisant pour espérer terminer dans les cinq premiers. Pour preuve, ces deux équipes n'ont encaissé qu'un seul but si on excepte le match des verts au Parc des Princes.

Un petit mot sur la prestation sans éclat du Paris Saint Germain au Stade de la Route de Lorient. Philippe Montanier cherchait à tenir le match nul, certes. Mais l'absence de folie, de passes verticales, d'élimination ou même d'occasions nettes faisait peur à voir tellement on sentait les joueurs parisiens peu concernés. Surtout, à quand une évolution dans le jeu prôné par Laurent Blanc? Toujours le même schéma, les mêmes changements ou presque, aucunes nouveautés... Espérons pour eux que l'arrivée de la Ligue des champions les remettent à l'endroit.

Pour ce qui est de l'affaire de la semaine, le pseudo conflit entre Marcelo Bielsa et Labrune, la fronde des dirigeants de Ligue 1 appelant à sanctionner El Loco n'a pas fonctionné, et n'a pas semblé avoir d'incidence sur le jeu de l'OM. Victoire sans bavures, sans forcer, et si les hommes n'ont pas changé, le style est lui complètement différent. Pierre angulaire du système Bielsa, le pressing haut et la récupération du ballon qui demande une grosse débauche d'énergie commence à être compris par ses joueurs, même si vous me direz que c'est toujours plus facile face à une équipe si peu technique comme Evian Thonon.

Le match à ne pas rater, ou plutôt le match qu'il fallait voir, pour une fois, c'était celui du vendredi soir. Deux équipes avec un potentiel technique non négligeable, qui voulaient toutes les deux gagner et qui s'employaient autant qu'elles pouvaient pour le faire. Le béa-bas me direz vous, mais comme on doit désormais se contenter du minimum... Lyon Monaco, deux équipes dans le doute, et la jeunesse lyonnaise qui triomphe avec Fekir et Tolisso, deux jeunes pousses du centre de formation dans le rôle des buteurs lyonnais. Monaco est avant dernier avec quatre petits points en cinq journées mais mon petit doigt me dit qu'ils devraient bientôt se reprendre.

Enfin, reste ceux pour qui le championnat risque d'être bien long, on pense à Evian, Metz, Guingamp qui devra gérer l'Europa League même si tout devrait être fini dès le mois de Décembre, Reims qui gagne son premier match, Caen qui n'a pris que trois buts en cinq match pour trois défaites. Bref, tout un peloton d'équipe qui devraient se battre pour le maintien. 


Mes tops de la journée : 
  1. André Pierre Gignac : Toujours aussi généreux dans l'effort, il colle parfaitement à la philosophie de son coach, inscrit son quatrième but au bout de 30 secondes de jeu et lance parfaitement le match de l'OM.
  2. Anthony Lopes : Si l'OL a pu s'imposer face à Monaco ce vendredi, il le doit en grande partie à son jeune gardien portugais qui a su repousser les assauts monégasques.
  3. Odaïr Fortes : Deux passes décisives et une première victoire pour Reims face à Toulouse, belle activité pour l'attaquant cap verdien qui aura fait beaucoup de mal aux toulousains grâce à sa vitesse.
Mes flops de la journée :
  1. Laurent Blanc : Sa conférence de presse où il se plaint du manque de jeu de son adversaire est ridicule. Il ne change rien, n'essaie rien et persiste, ça en devient lassant. Le Paris Saint Germain peut et doit faire mieux.  
  2. Mevlüt Erding : Quatre occasions, aucune convertie, muet depuis trois matchs... Attention, Ricky pousse derrière!
  3. Olivier Veigneau : Capitaine nantais et fautif sur les deux buts encaissés par son équipe, il accumule les erreurs en ce début de saison.

dimanche 14 septembre 2014

Blatter, Thiriez... Précisions sur l'arbitrage vidéo



Il y a moins d'une semaine, on apprenait que Sepp Blatter, l'actuel président de la FIFA, se représentait pour un nouveau mandat, estimant sa mission "pas encore terminée" à la tête de la Fédération. Alors qu'on lui prévoyait une fin de règne possible avec l'avènement de Michel Platini, le refus du français de se présenter face à lui (pour l'instant) ne laisse aucun doute sur le futur résultat des élections. Au lendemain de sa candidature, il déclare que "les entraîneurs devraient avoir le droit, une ou deux fois par mi-temps, de faire appel à la vidéo pour remettre en cause une décision de l'arbitre, mais seulement quand le jeu est arrêté". Après avoir été raillé pour sa caricature de Cristiano Ronaldo ou pour le recul des votes du ballon d'or, voilà maintenant qu'il se range du côté des "pro-vidéos", lui qui a toujours été contre par le passé. Un moyen de récupérer quelques voix? Sûrement pas, voyons...

Toujours est-il que notre président à nous, Frédéric Thiriez, s'est empressé de se porter "candidat à l'arbitrage vidéo". Lui, avocat de métier, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien parachutiste, passionné de théâtre et acteur à ses heures perdues, se déclare favorable et "candidat à l’expérimentation de l’arbitrage vidéo, par exemple sur la Coupe de la Ligue, qui a toujours été la coupe de l’innovation technologie, des progrès". J'ai beau avoir cherché, les progrès liés à la Coupe de la Ligue ne sont pas légions. Le port du micro pour l'arbitre peut-être? L'arbitrage à cinq? De franches réussites effectivement. 

Seulement voilà, quels peuvent bien être les risques liés à l'application d'un arbitrage vidéo? Au XXIe siècle, dans une société où tout est filmé, sous surveillance, où on est capable de voir à des milliers de kilomètres avec la plus grande précision, on ne serait toujours pas capable d'apporter une aide aux arbitres? L'équation semble pourtant simple : Avec la vidéo, moins d'erreurs, donc moins de critiques, plus de sportivité et moins d'injustices, tout le monde en sortirait gagnant. Voilà à peu près ce qu'on entend le plus souvent sur ce débat. Intéressons nous plus profondément au problème.

Commençons simplement par rappeler le rôle et la définition même du poste d'arbitre. Un arbitre est une personne choisie d'un commun accord entre deux parties pour trancher un différend à l'amiable. En football, ce n'est en aucun cas un homme qui détient la vérité ou un juge, c'est quelqu'un qui est là pour interpréter les différentes actions des deux équipes et veiller à la bonne tenue du match. D'ailleurs, si on ne s'en tenait  qu'aux termes et strictement aux termes, un arbitre ne ferait pas à proprement parler d'erreurs, mais simplement de mauvaises interprétations. L'arbitre interprète la situation et décide de siffler faute ou pas, tout en prenant en compte le contexte du match, le moment où la faute est commise, la physionomie du match et l'état psychologique des joueurs.

Il faut quand même se rendre compte que, si aujourd'hui, on est amené à parler de vidéos dans l'arbitrage, c'est parce qu'on peut dorénavant voir et revoir ces erreurs. Sans les retransmissions télés, sans les ralentis, sans les avis d'experts qui n'en sont pas vraiment, personne ne parlerait d'arbitrage. C'est la vidéo qui a amené à s'y intéresser, parce que c'est aussi ce qui fait réagir : Que ce soit les entraîneurs, les présidents, les joueurs ou les supporters, une erreur d'arbitrage est en quelque sorte une excuse à un mauvais résultat, un moyen de détourner l'attention sur une prestation en deçà des espérances. Autre exemple d'incidence de la vidéo, la pléiade de ralentis permet aussi de mettre en valeur un joueur par sa technique, grâce à un geste ou un dribble mis en avant. Cela a forcément participé à l'avènement du footballeur, plus que de son équipe et donc favorisé la montée de l'individualisme. Combien d'équipes a-t-on vu mieux jouer un dimanche soir sur Canal + qu'un samedi soir au milieu du multiplex? Combien de joueurs se donnent plus à fond quand ils passent à la télé que quand le match n'est pas retransmis en direct? Tout ça au détriment du jeu. Pour preuve, le début de l'action de l'égalisation de Lilian Thuram contre la Croatie reste et restera un mystère pour le plus grand nombre d'entre nous qui étions trop occupé à revoir le but de Suker.

Nombreux sont ceux à prendre en exemple d'autres sports où la vidéo intervient et l'érige en argument principal de leur plaidoyer. Que ce soit le football américain, le rugby, le basket, le tennis... La vidéo permet de réduire les erreurs. À la simple différence que tous ces sports sont des sports à phases de jeu arrêtées. On s'arrête entre les points au basket et au tennis, sans parler des temps morts, les mêlées, les en avants ou les contacts font que le jeu est aussi construits par phases arrêtées au rugby et encore plus dans le foot US. Le rythme n'est donc pas ce qui prédomine, au contraire du football, qui est un sport fait d'offensives et de contre attaques, où c'est la fluidité et la continuité du jeu qui font la beauté de ce sport.

Passons maintenant à la pratique avec plusieurs exemples simples : 
  • Une main dans la surface. Volontaire, involontaire? La vidéo, le ralenti, va-t-il nous permettre de juger l'intentionnalité de celui qui l'a fait?
  • Un hors jeu. Selon l'angle choisi, combien de fois a-t-on changé d'avis sur la position hors jeu ou non d'un joueur? Est-on sûr à cent pour cent de la fiabilité de la vidéo? Ou faudrait-il mettre des caméras tout autour du terrain pour être sûr? De plus, l’œil humain n'est pas parfait, comment peut-on être sûr d'arrêter l'image pile au moment où la balle quitte le pied du passeur? Je me souviens du lancer de Tony Parker avec les Spurs pendant la finale NBA contre Miami où les arbitres avaient eu recours à la vidéo pendant cinq bonnes minutes avant de finalement se fier au ralenti le plus fiable.
  • Une faute discutable. Combien d'entre nous ne se sont pas déjà disputés sur un penalty existant ou non, avec à l'appui tous les ralentis proposés? Sans pour autant être sûr d'avoir raison, bien au contraire.
Prenons un exemple précis où la vidéo s'est desservie elle même. 1998, match Bresil Norvège en phase de poule de coupe du monde. Pénalty sifflé pour la Norvège, sur un centre anodin, l'arbitre voit une faute de Baiano sur Flo. Faute totalement inexistante sur tout les ralentis qui provoquèrent la colère des marocains (qui pouvaient encore se qualifier) et crièrent au complot. Sauf que quelques jours plus tard, vu sous un autre angle, on voyait le tirage de maillot dont avait été victime le joueur norvégien. Simple constat des effets possibles engendrés par la vidéo.

Déjà depuis plusieurs années, on assiste à des avancées technologiques censées nous apporter de la clarté sur certaines actions. Le fameux "révélateur", la "super loupe", etc. Ce révélateur a disparu en Angleterre, pendant qu'en France on le met en avant. L'abandon de cette mesure permettrait pourtant d'apaiser les esprits, une volonté si souvent revendiquer par les acteurs du football français mais qui ne font pas grand chose pour le mettre en application. Pour ce qui est de la fameuse loupe, avez vous déjà remarqué à quel point un choc entre deux joueurs, au ralenti, paraît totalement inoffensif ou beaucoup moins impressionnant qu'en direct?

Le débat d'aujourd'hui fait suite à la proposition de Blatter qui propose à chaque entraîneur une ou deux possibilités dans le match de faire appel à la vidéo. Imaginons que cela soit le cas. Dans quelle mesure peut-il intervenir? Combien de temps a-t-il pour faire la demande? Ne rajouterions nous pas une nouvelle notion d'injustice? Par exemple, une situation litigieuse dans la surface, l'équipe qui défendait se retrouve en position de contre attaquer, mais l'entraîneur demande la vidéo. On arrête le jeu, or, la décision de l'arbitre était la bonne. Une situation a donc été annihilé, l'équipe qui pouvait contre attaquer ne se sentirait-elle pas lésée? Nul besoin de vous expliquer les possibilités à des fins tactiques que cela pourrait occasionner. Sans parler de ce qui fait la beauté de ce sport, les émotions qui s'en dégagent. Un but marqué, et la vidéo demandée? La joie ou la détresse occasionnée serait donc dorénavant soumise à une condition, l'attente du verdict? 

L'erreur ou l'injustice occasionnée par une décision de l'arbitre accentue le caractère dramatique d'un résultat et accentue ainsi l'intensité des émotions. Et je pense qu'on pardonne bien plus facilement à un humain de faire une erreur qu'à une machine. Les accusations seraient beaucoup plus nombreuses et plus violentes, le thème de la corruption largement plus mis en avant si un arbitre prenait une décision qui ne serait pas la bonne, malgré la vidéo, etc. Aujourd'hui, une erreur de l'arbitre fait partie du jeu, elle est acceptée par tous. La vidéo quant à elle, ne l'est pas.

Je finirais en disant que le football est un sport archaïque. Comme le rappelait il y a peu Michel Platini, "Le football doit rester humain, joué par des joueurs et arbitré par des hommes et non par des caméras de télévision. [...] Le football, ne l’oublions pas, est le sport le plus populaire au monde. Ça marche bien. Il y a peut-être des contradictions mais ça marche bien." S'il parvient à attirer autant de monde depuis autant d'années et de plus en plus, c'est sûrement aussi en partie grâce à ces fondements. S'il y a évidemment des progrès à faire en matière d'arbitrage - je pense notamment à la double peine du penalty sifflé suivi du carton rouge (ou la triple peine même comme dirait Roland Courbis, qui rajoute la suspension qui suit) - il faut aussi se rendre compte de l'influence néfaste et grandissante de l'image et de la vidéo dans notre société, comme si elle était détentrice de LA vérité, comme si les images expliquaient toujours tout. 

jeudi 11 septembre 2014

Jouissif...!






Formidable exploit hier au Palais des Sports de Madrid, antre de l'équipe d'Espagne de Basket, où la France a donc éliminé la Roja en quart de finale du championnat du monde. 65-52, le résultat est d'autant plus étonnant que la France n'avait pas pesé lourd en phase de poule, perdant le match avec 24 points de retard (88-64). Les français avaient prévenu que la compétition commencerait en huitième de finale, et pas grand monde n'osait penser qu'elle pourrait continuer après les quarts.


Imaginez un peu, sans leur capitaine et meilleur joueur Tony Parker ni son remplaçant attitré Nando Decolo, sans le meilleur rebondeur de NBA Joakim Noah ni son roc en défense Ian Mahinmi, c'est une équipe de France "low cost" emmené par son guide Boris Diaw, qui a renversé les favoris d'une coupe du monde chez eux, les limitant à 52 petits points marqués. Une équipe espagnole qui avait fait de cette compétition leur objectif principal, la priorité des priorité depuis deux ans maintenant et qui se présentait avec toutes ses stars, dont Pau Gasol pour qui c'était la dernière compétition et qui n'avait jamais perdu contre les bleus. Une équipe espagnole qui n'avait perdu que deux fois en sept ans sur son parquet, et deux fois en amical contre les ogres américains. Une équipe espagnole qui se prenait à rêver de coller une rouste à son ennemi préféré, "Il faut les écraser" avait même titré le jour même Marca! C'était écrit, et pourtant.

Il suffit de regarder le score pour savoir qu'ils ont été loin du compte. Si on s'intéresse de plus près au match, certaines statistiques sont éloquentes et on comprend que la défense très solide de la France a été à la base de cette victoire. Si l'adresse aux tirs est sensiblement la même, au delà du faible nombre de points marqués, la différence au rebond est impressionnante, 50 contre 28 pour les bleus. La Roja qui tournait jusque là à 88 points par match n'a rien pu faire face à l'intensité et la discipline des français, n'inscrivant qu'un seul panier en contre attaque, un de leur nombreux points forts. Vincent Collet avait prévenu : "Courir ce ne sera pas assez, la bonne réponse ce sera sprinter. Si on n’est pas capable de le faire, il vaut mieux rester à l’hôtel. Le niveau d’effort qu’on doit consentir est maximal." Autant dire que les joueurs ont fait mieux que l'écouter. La distance de marquage était telle qu'ils sont restés bloqués à 2 sur... 22 à trois points! Avec des joueurs comme Rubio, Navarro et Fernandez pouvant shooter sur les extérieurs, la tâche n'était pas mince. Un joueur a symbolisé cette débauche d'énergie collective, Rudy Gobert, jeune pivot de 22 ans et qui joue aux Utah Jazz. Le natif de Saint Quentin dans l'Aisne a littéralement écœuré les frères Gasol dans la raquette, en prenant pas moins de 13 rebonds du haut de ses 2,13m et de son envergure de 2,38m! L'Espagne se targuait d'avoir un des meilleurs contreurs de la NBA en la personne de Serge Ibaka, elle a dorénavant découvert Rudy Gobert, qui on l'espère, saura confirmer les espoirs suscités par ce match exceptionnel.

Enfin, comment ne pas terminer cette évaluation en mettant un coup de projecteur sur le culot de Thomas Heurtel, nouveau meneur des bleus en l'absence de TP et de Decolo. Douzième homme pour l'Euro en Slovénie l'année dernière, il a géré à lui tout seul la fin de match en collant neuf de ses treize points dans le money-time. Alors que l'Espagne revient à trois petits points de la France à deux minutes de la fin, il s'offre d'abord le luxe de contourner Pau Gasol dans la raquette, pour ensuite redonner huit points d'avance sur un magnifique panier à trois points et scelle le sort du match.

Le temps d'un match, les favoris espagnols sont donc tombés sur plus forts qu'eux, sur cette équipe de France pleine de surprise et de cœur, une équipe de France qui nous gâte depuis plusieurs années avec cette génération dorée qui fait plaisir à voir. La France fait donc mieux qu'en 2006 ou elle avait terminé cinquième de la compétition et accède à la première demi finale d'un championnat du monde de son histoire. Ils nous rendraient presque fiers d'être français dis donc.