lundi 29 septembre 2014

Bilan J8 : Un écart qui continue de se creuser...



Le test est donc passé pour l'OM. Si la première mi-temps a impressionné le plus grand monde, la deuxième a bien montré que la débauche d'énergie perpétuelle demandée par Bielsa peut laisser des traces après trois matchs en une semaine. Heureusement pour l'OM, ça ne lui arrivera pas souvent cette année. Car les olympiens en sont maintenant a six victoires d'affilée, comme le début de saison d'il y a deux ans avec Elie Baup. Mais l'impression de solidarité dégagée et l'engagement mis dans chaque contact incitent à penser que ce ne sera pas et que ça n'est pas qu'un feu de paille. Oui l'OM dispose cette année de nouvelles armes que l'on semble aujourd'hui découvrir alors qu'elles sont à la base du football : envie, détermination, application, concentration, gestion de l'effort... Des fondements trop souvent oubliées dans notre Ligue 1 qui devraient pourtant être évidentes et naturelles pour des sportifs professionnels. Si le football professionnel n'implique pas un effort de très haut niveau et une envie de tous les instants, mais de qui se moque-t-on? Depuis des années maintenant, on entend un à un chaque joueur qui quitte le championnat de France dire qu'il n'a jamais autant travaillé en France, qu'à l'étranger il découvre tout un tas de nouvelles installations, de nouveaux ateliers et que l'intensité est beaucoup plus importante. Mais personne ne remet en question le travail des clubs français aujourd'hui. Pire, quand un étranger arrive et ose mettre le doigt dessus, on le renvoie dans les cordes expliquant qu'il n'a pas la légitimité pour parler! Souvenez vous des attaques répétées contre Leonardo ou même Carlo Ancelotti qui ont en quelque sorte mis ces problèmes sur le devant de la scène. Aujourd'hui, c'est Jardim qui s'en plaint. Et attendez de voir la suite avec Bielsa...

Enfin... Réjouissons nous quand même de pouvoir assister à quelques vrais bon matchs, je pense aussi au Bordeaux de Willy Sagnol qui, bien que très limité techniquement, ne lâche rien et essaie toujours de faire la différence. Ce but inscrit à la dernière minute face à Rennes est très symbolique de la forme des deux équipes et la confiance engrangée lors des derniers matchs a sûrement aidé les girondins, comme elle a influé aussi sur le comportement des rennais. A Toulouse aussi, on a vu un bon match, ou plutôt, on a vu un adversaire du PSG se donner à fond, ce qui ne fait jamais de mal. En essayant de les presser haut, les toulousains ont anéantis les velléités parisiennes et aurait même pu gagner le match en étant plus réaliste. Et dire que se profile le match contre le Barça, qui vient d'en coller six à grenade. Tout ça sans Zlatan. Et j'oserais même dire, sans entraîneur, tant l'indifférence et le manque de tact de Laurent Blanc est criant. Sa petite querelle contre les journalistes et le ton agacé qu'il tient en conférence de presse en est le premier témoin, lui pourtant si habitué à être chouchouté par les médias français. Il a au moins une chance, c'est qu'il n'y a pas de grands entraîneurs libres sur le marché, Roberto Mancini ne faisant pas l'unanimité dans le vestiaire parisien.

On a pu voir un bon match du côté de la Beaujoire aussi, des nantais jouant libérés face à une équipe lyonnaise qui essaie toujours de jouer, ça donne forcément un bon match, sauf que du côté des canaris, si les sorties de balles sont souvent propres et précises, le problème est à la conclusion des actions, que ce soit la dernière passe ou le tir. Je vous rappelle que leur avant centre Bammou était encore vendeur à la boutique du PSG il y a peu. Forcément, pour remplacer Djordjevic, ça paraît mince. Les messins quant à eux continuent leur petit bonhomme de chemin en gagnant 3 à 0 face à Reims, et fragilisant de plus en plus la position de Jean Luc Vasseur. En parlant de positions fragilisées, et même si le club est à part, Sylvain Ripoll doit commencer à se faire du souci pour son club de Lorient tant le niveau de jeu est alarmant. Comme quoi, on ne remplace pas comme ça Christian Gourcuff... Enfin, je finirais par Monaco, défait à domicile contre Nice dans le derby de la côte d'azur. Toujours une belle fête pour les niçois qui descendent à Monaco en vélo ou en bus, et qui prennent d'assaut les tribunes inoccupées du stade Louis II.

Mes tops de la journée : 
  1. Juan falcon : le goleador venu tout droit du Venezuela s'impose à Metz et sa grinta sud-américaine est en train de conquérir le coeur des supporters. Un doublé pour lui, son quatrième de la saison, tous inscrits à domicile.
  2. Gaetan Bussmann : il faisait partie de l'équipe de France U19 championne d'europe en 2010 avec Griezmann, Grenier, Lacazette... Sa qualité de centre est indéniable et signe deux passes décisives en tant qu'arrière gauche. Un gros match
  3. Divock Origi : si regarder un match de Lille n'est pas souvent plaisant, il faut bien avouer que le jeune belge, qui partira à la fin de la saison pour Liverpool est en train de faire une bien belle saison, retirant par la même occasion une bonne épine du pied de son coach.
Mes flops de la journée : 
  1.  Chris Mavinga : après avoir fait partie de mes flops il y a trois jours, je le remet. Pour ses deux cartons jaunes en moins de dix minutes. Chapeau.
  2. Mamadou Samassa : goal de Guingamp, il vient coller son front à celui de l'arbitre et risque gros en commission de discipline, en plus de pénaliser son équipe.
  3. Edinson Cavani : il traîne son mal-être depuis plus d'un an maintenant. Sauf qu'à trop réclamer de jouer dans l'axe, il faudrait qu'il y soit bon quand il joue, or il dézone tout le temps. Pire, quand il marque, il vient d'un côté.

vendredi 26 septembre 2014

Bilan J7 : Grand soleil sur la Canebière




Il faisait bon se déplacer pour cette septième journée de Ligue 1. En effet, pas moins de cinq succès à l'extérieur et le plus souvent avec la manière s'il vous plaît. Marseille qui en met cinq à Reims, Toulouse qui en met trois à Rennes, Paris qui en met deux à Caen. Voilà du travail bien fait. Rajoutez à cela la victoire in extremis de Monaco à Montpellier et la bonne tenue de Metz au stade du Roudourou et vous obtenez le compte. 

Les bilans se suivent et se ressemblent du côté de la Provence. Victoire éclatante, pleine de panache, avec des joueurs qui, en plus de continuer leur travail de pressing, commencent à augmenter leur niveau de jeu. Je pense évidemment à André Ayew, véritable taulier des dernières années à l'OM, qui s'est même permis le luxe de marquer en coup du foulard. Véritable symbole de la confiance qui règne au sein du vestiaire marseillais, il y a toujours Gignac, qui rate un pénalty à la huitième minute de jeu, pour marquer quelques secondes plus tard, et se fendre d'un petit doublé au terme du match. Et si même Brice Djadjédjé en vient à faire des centres décisifs, là...Il serait presque permis de rêver.

Seulement voilà, le favori ultime reste évidemment le Paris Saint germain qui s'est quelque peu rassuré mercredi  en battant Caen deux à zéro. C'était séance nostalgie mercredi soir au stade d'Hornano.  Ils n'avaient pas rejoué ensemble depuis le 6 novembre 2011... Le Paris Saint Germain a terminé son match avec deux joueurs issus de son centre de formation, Jean Christophe Bahebeck et Clément Chantôme. Le premier lancé par Antoine Kombouaré a commencé en Ligue 1 avec les grands noms du Parc des Princes, Siaka Tiéné, Peguy Luyindula, Marcos Ceara... Le second a lui été lancé par Guy Lacombe et a eu le plaisir de cotoyer Albert Baning, Fabrice Pancrate ou encore David Hellebuyck! Avouez que ça avait de la gueule quand même...

Pour ce qui est du match, tout n'était pas parfait mais on sent que ce genre de résultat peut ramener de la confiance dans un vestiaire qui semble en manquer ces derniers temps. C'est d'ailleurs en ce sens que la confrontation contre le FC Barcelone peut s'avérer très révélatrice : le PSG sera-t-il capable d'enfin hausser son niveau de jeu? Où justement, confirmera-t-il les doutes émis à son égard sur sa capacité à progresser au très haut niveau face au favori de la poule? Réponse mardi soir vers 22h50.

Dans les autres matchs, on a pu voir un Lyon revanchard qui, lorsque son infirmerie se vide, possède sans conteste un groupe de qualités, et si les jeunes pousses lyonnaises continuent à briller, on pourrait voir une saison sympa à Gerland avec Fekir, Njié, Tolisso entourés de Jallet, Gonalons ou Lacazette en "tauliers". Quand on sait que Bedimo revient tout juste, qu'il manque encore Bisevac, Fofana ou Grenier, que l'OL s'est lamentablement fait éliminer en Europa League et n'aura donc pas de soucis de calendrier ou d'excuses physiques, on peut penser que les rhodaniens finiront en haut du classement cette saison.

Même constat pour Bordeaux et Saint Etienne qui se sont livrés un joli combat hier soir à Geoffroy-Guichard. Avec une équipe très rajeunie, les girondins ont fait le dos rond, ont su s'appuyer sur une bonne défense pour obtenir un point qui aurait pu se transformer en trois à la fin du match si Maurice Belay n'avait pas cherché le pénalty. Saint Etienne peut par contre nourrir quelques regrets tant ils ont dominé ce match, cherchant à presser haut et à aller vite vers l'avant, ça laisse augurer un vrai beau match ce dimanche au Vélodrome. Si tant est que Christophe Galthier joue avec la même envie et le même désir de s'imposer. Et ça... J'y mettrais pas une main à couper.

Sinon, Metz continue son petit bonhomme de chemin et est désormais sixième de Ligue 1. Pour un club qui a connu deux montées successives, c'est quand même assez inquiétant sur le niveau de notre Ligue 1. Et oui, c'est une équipe qui était en Nationale il y a deux ans. Pour le reste, Nice et Evian se rebiffent, Lille ne sait toujours pas marquer ou ne veux toujours pas marquer, comme vous préférez et Rennes perd chez lui trois à zéro sans que ça n'intéresse ni ne choque personne d'autres que les supporters rennais.

Mes tops de la journée : 
  1. Marquinhos : Il l'a fait! Grâce à lui, le PSG a enfin su inscrire ce deuxième but si important. Au delà de ce but, il est très régulier depuis le début de la saison et remplace parfaitement Thiago Silva. De là à espérer plus? L'avenir nous le dira.
  2. André Ayew : Si lui aussi retrouve son niveau et se met au diapason, l'OM peut vraiment prétendre à sérieusement concurrencer le PSG cette année, surtout sans coupe d'europe à jouer.
  3. Nabil Fekir : Un doublé, du droit et du gauche, une belle activité malgré un peu de déchet, il est en train de confirmer les promesses placées en lui. Mais n'en faisons pas trop et soyons simplement patient. 
Mes flops de la journée : 
  1. Wesley Lautoa : Coupable sur trois des quatre buts lyonnais, l'ancien sedanais a vécu un enfer à Gerland.
  2. Ronny Rodelin : Titularisé par René Girard, le Hoarau low cost (c'est vous dire...) a simplement raté tout ce qu'il a entrepris.
  3. Chris Mavinga : Pour son geste sur Dimitri Payet en début de partie alors que son équipe était bien en place. Ce tacle dans la surface qui amène le penalty est d'une bêtise affligeante. Tant qu'à faire un geste aussi idiot, autant le faire avant de rentrer dans la surface...

lundi 22 septembre 2014

Bilan J6 : L'effet Bielsa continue!



Ah la belle aventure que celle de l'OM avec Marcelo Bielsa. Un entraîneur de renom, qui a toujours marqué les clubs où il est passé et dont tous les joueurs nn retiennent que du positif. Personnage à part dans notre championnat et dans le monde, l'argentin ne laisse pas indifférent. Et plus le temps passe, plus ses détracteurs se trouvent à courts d'arguments pour lui taper dessus. Les premières semaines, on relevait surtout son attitude, son silence en dehors des conférences de presse, sa distance mise avec les journalistes qu'il ne regarde même pas dans les yeux, ses gueulantes à répétition : tout était bon pour taper sur "le fou". Certains journalistes ou consultants des plus grands médias français osant même, au bout de deux journées, être sceptique quant à son approche tactique et sa culture footballistique! Ce ne sont quand même pas les entraîneurs étrangers qui vont venir nous faire la leçon à nous!  "Ah finalement, c'est pas si facile de jouer en Ligue 1", pouvait-on entendre... L'entraîneur de l'OM en est maintenant à quatre victoires de suite, onze buts marqués pour deux encaissés, avec les mêmes joueurs que la saison dernière. S'il n'y a toujours pas de quoi s'enflammer, peut-on au moins saluer le fait qu'il réussisse à mettre en place une équipe qui fait plaisir à ses supporters? Qui rapporte un peu de joie dans les tribunes du Vélodrome après deux années avec le merveilleux Elie Baup? Après tout, satisfaire son public, c'est quand même la seule chose qui devrait compter pour un président de club. Demandez aux supporters lillois s'ils étaient content d'avoir terminé troisième la saison dernière, aux marseillais s'ils étaient fiers de leur deuxième place il y a deux ans et vous aurez la réponse.

De mon côté, j'attends maintenant avec impatience le premier match où l'OM jouera face à une équipe qui bétonne et refuse le jeu, comme par exemple Guingamp a pu le faire contre Monaco ce weekend. Bielsa peut sauver notre Ligue 1 je vous le dis! Une déclaration choc, une violente remise en question du style de jeu adopté par l'autre équipe en conférence de presse, et on se rendrait (peut-être) enfin compte qu'il n'y a pas que le budget qui importe pour gagner un match. Que jouer au foot, c'est surtout essayer de marquer des buts, pas de ne pas en encaisser. Que perdre en essayant, c'est beaucoup plus gratifiant que perdre en ne faisant rien. Regardez Leicester! Promu anglais cette année, cette équipe recevait Manchester United ce weekend. 57ème minute en seconde période, Manchester refait le break pour mener 3-1. Le trou est fait, les mancuniens sont à l'abri, et pourtant. Une demi heure plus tard, Leicester gagne le match 5-3 après avoir marqué quatre buts au géant anglais. En France, on aurait parlé de ce match pendant des années, à l'instar d'un Marseille Montpellier un certain 22 Août.

Toujours est-il que la Ligue 1 continue, que les trois premiers continuent à avoir un bon parcours, Bordeaux s'est repris en gagnant 2-1 face à Evian TG sans être forcément génial et Saint Etienne s'en est une nouvelle fois sorti en gagnant 1-0 contre Lens. Le match de jeudi à Geoffreoy Guichard devrait nous en apprendre un peu plus sur le niveau des deux équipes... Sauf qu'un match nul arrangerait les deux équipes. Bon finalement, ce match ne nous apprendra sûrement pas grand chose!

Lille est toujours aussi peu agréable à regarder, et le Montpellier de Roland Courbis se satisfera sûrement de ce point pris à l'extérieur. Le PSG n'arrive plus à gagner, mais le fond de jeu a semblé de retour, au moins en première période, et je pense pouvoir m'avancer sans craintes en disant qu'Ibrahimovic sera rarement autant à côté de la plaque. Monaco continue sa remise à l'endroit en s'imposant sur le plus petit des scores face à Guingamp et plutôt que de parler de ce match, lisez simplement un extrait de la conférence de Jardim : "J'ai d'ailleurs été surpris par l'attitude de notre adversaire qui ne voulait pas attaquer, qui a joué très défensif, et qui a commis de nombreuses fautes". Bienvenue en Ligue 1 Leo! Enfin, le match foufou du weekend a eu lieu au Stadium de Toulouse, 3-3 contre Caen, quatre buts dans le dernier quart d'heure, les supporters étaient contents! Petite parenthèse pour saluer le match des messins, toujours invaincu à domicile face à Bastia qui ne sait décidément toujours pas voyager.


Mes tops de la journée : 
  1. Jeremy Morel : Il a parfaitement rempli son nouveau rôle au côté de Nicolas N'koulou et s'est même payé le luxe de sortir sous les ovations d'un Vélodrome conquis. Une belle revanche pour le breton d'origine guyanaise.
  2. Sergueï Krivets : International biélorusse, il jouait au Bate Borisov avant de s'engager en faveur du FC Metz, il est à crédité d'un très bon, match ponctué par un but et une passe décisive. Bonne pioche pour le club lorrain.
  3.  Pavle Ninkov : Positionné dans le couloir droit toulousain, il a été précieux pour son équipe, obtenant le penalty pour revenir à 2-2 puis égalisant à la toute dernière minute avec un but plein de toucher.
Mes flops de la journée : 
  1. Jordan Ayew : Censé être l'homme de base de l'attaque lorientaise, on est loin du compte pour le jeune ghanéen. 0 tirs cadrés du match, on en attend plus pour celui qui doit confirmer cette saison.
  2. Serge Aurier : Il va vraiment falloir faire plus pour le jeune ivoirien s'il veut s'imposer au sein de la défense du PSG. S'il ne peut être désigné fautif sur le but encaissé, il n'a rien apporté et a failli coûter la défaite sur une erreur grossière en fin de match.
  3. René Girard : Parce qu'il y a moyen de faire autrement avec cette équipe. Parce que le jeu proposé est insipide. Et pour ses propos à l'encontre de Pierre Ménès qui montre l'intelligence du personnage.

jeudi 18 septembre 2014

Ligue des Champions : Le PSG en sous-régime



Et voilà le retour de LA compétition majeure en Europe pour les clubs, la C1, la fameuse Champion's League qu'il est si difficile de gagner. La Une de L'Equipe hier était tellement de mauvais goût qu'elle m'a fait peine. Voir Zlatan et ses acolytes en Une en train de soulever la coupe aux grandes oreilles grâce à un vilain montage, mais de qui se moque-t-on? "Et si c'était vrai? Paris démarre une Ligue des Champions qu'il peut remporter. Les raisons d'y croire". Que titrer aujourd'hui après le piteux match nul du club de la capitale?
Pourquoi pas la même Une, avec une équipe entière tête baissée, sortie dès la phase de poule :"Et si c'était vrai? Paris se fait éliminer sans gloire de cette Ligue des Champions. Les raisons d'un fiasco". Voilà, aucun autre intérêt que de faire de la science fiction. Pour mieux leur tomber dessus si ça ne marche pas? Pour voiler la face de supporters qui se laissent happer et berner par les envies de certains journalistes?


Toujours est-il que la prestation du PSG hier contrastait avec toutes les "raisons d'y croire" invoquées par le seul quotidien sportif français. Manque d'enthousiasme, de déplacements, des joueurs qui ne semblent pas concernés ou qui ne peuvent simplement pas répéter les efforts physiques, les raisons pour y croire moins étaient plus nombreuses hier soir. Il faut quand même se rendre compte que, depuis l'arrivée des qataris, le paysage parisien a beaucoup changé et n'a jamais été si peu fourni : il n'y a plus de directeur sportif, Leonardo n'a jamais été remplacé ; il n'y a plus de directeur de la performance, celui-ci étant parti à Lyon ; Claude Makélélé est lui aussi parti ; ne reste plus que Laurent Blanc et Jean Louis Gasset. Suffisant vous pensez pour gérer autant de stars et de joueurs confirmés? J'ose en douter. Aujourd'hui, s'il est indéniable le club parisien a gagné en terme de notoriété et de palmarès, il faut aussi se rendre compte qu'il a considérablement perdu en terme de professionnalisme. Quant au niveau de l'entraîneur, on saura dans les mois à venir ce qu'il en est. On disait déjà ça l'an dernier, seulement pour la première fois on sent un groupe peu concerné. Le constat ne peut pas être non plus tout noir, le groupe étant ce qu'il est, composé de joueurs très talentueux, et devrait pouvoir de nouveau être champion de France sans trop de soucis. Mais les objectifs de début de saison ont clairement été énoncés : il faut faire mieux que la saison précédente. Mieux qu'un quart de finale de Ligue des Champions donc? À moins d'avoir vraiment beaucoup de chances au tirage, aujourd'hui, permettez moi d'en douter.

L'autre aspect à prendre en compte est l'aspect physique. Nous sommes une année de Coupe du Monde, qui a demandé beaucoup d'énergies a pas mal de joueurs du PSG. Les vacances n'ont pas été les mêmes que d'habitude, il faut encaisser la préparation, se remettre dans le bain. Et il est évident qu'après une compétition au Brésil, après avoir joué des matchs d'une énorme intensité, retourner sur les pelouses de Ligue 1 n'a rien de réjouissant. Voilà une autre raison qui prouve que le professionnalisme est en perdition au Camp des Loges. Quand on regarde les autres clubs, et même les italiens qui pourtant reprennent plus tard, la qualité est déjà au rendez vous, l'envie de gagner se fait déjà ressentir. Exemple concret au PSG, la recrue David Luiz. Sur le terrain? Un mort de faim, qui insuffle au groupe sa rage de vaincre, son agressivité étant parfois à la limite du raisonnable. Voilà le joueur qu'on avait découvert à Benfica et qui s'était imposé à Chelsea. Pour l'instant, on l'attend toujours du côté du Parc des Princes. Alors pour espérer des lendemains meilleurs, il va falloir très vite que les joueurs remettent le bleu de chauffe et à ce jeu, on peut faire confiance à leur géant suédois pour tenter de remettre de l'ordre dans la maison rouge et bleue.

lundi 15 septembre 2014

Bilan J5 : Un nouveau leader bien terne...


Et si à la fin de cette cinquième journée, on avait, dans le désordre, les cinq premiers du classement final? Lille, Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne, Paris, ça sonne pas mal... Mais n'enterrons pas trop vite ni Lyon ni Monaco, la saison est encore longue!
Alors que retenir de ce weekend en Ligue 1?

Ce sont donc les bretons de l'En Avant Guingamp qui ont fait chuter le nouveau Bordeaux cuvée 2014/2015. La volonté de faire du jeu prônée par son entraîneur ne suffit pas quand ses joueurs ne sont pas à 110%. Mais Willy Sagnol a au moins le mérite d'essayer, on l'a vu sortir Khazri au bout de 35 minutes de jeu, changé trois fois de système et le dernier quart d'heure a pu le satisfaire. Pas suffisant pour rester invaincu, les faits de jeu ne pouvant pas toujours leur être favorable. Plus qu'un coup d'arrêt, c'est plutôt un retour à la normale pour les girondins : "la perte du statut de leader ne peut être qu'une bonne chose pour nous". Aaaaah... je suis rassuré, j'ai presque eu peur qu'une nouvelle vague d'ambition vienne s'échouer sur notre Ligue 1!

Sinon Lille et Saint-Etienne continuent à gagner sans forcément plaire. Une victoire 2-0 face à Nantes pour le premier cité, 1-0 face à Caen pour le second. Ces deux équipes seront en haut du classement à la fin de l'année, elles s'appuient chacune sur un bloc solide et bien en place, suffisant pour espérer terminer dans les cinq premiers. Pour preuve, ces deux équipes n'ont encaissé qu'un seul but si on excepte le match des verts au Parc des Princes.

Un petit mot sur la prestation sans éclat du Paris Saint Germain au Stade de la Route de Lorient. Philippe Montanier cherchait à tenir le match nul, certes. Mais l'absence de folie, de passes verticales, d'élimination ou même d'occasions nettes faisait peur à voir tellement on sentait les joueurs parisiens peu concernés. Surtout, à quand une évolution dans le jeu prôné par Laurent Blanc? Toujours le même schéma, les mêmes changements ou presque, aucunes nouveautés... Espérons pour eux que l'arrivée de la Ligue des champions les remettent à l'endroit.

Pour ce qui est de l'affaire de la semaine, le pseudo conflit entre Marcelo Bielsa et Labrune, la fronde des dirigeants de Ligue 1 appelant à sanctionner El Loco n'a pas fonctionné, et n'a pas semblé avoir d'incidence sur le jeu de l'OM. Victoire sans bavures, sans forcer, et si les hommes n'ont pas changé, le style est lui complètement différent. Pierre angulaire du système Bielsa, le pressing haut et la récupération du ballon qui demande une grosse débauche d'énergie commence à être compris par ses joueurs, même si vous me direz que c'est toujours plus facile face à une équipe si peu technique comme Evian Thonon.

Le match à ne pas rater, ou plutôt le match qu'il fallait voir, pour une fois, c'était celui du vendredi soir. Deux équipes avec un potentiel technique non négligeable, qui voulaient toutes les deux gagner et qui s'employaient autant qu'elles pouvaient pour le faire. Le béa-bas me direz vous, mais comme on doit désormais se contenter du minimum... Lyon Monaco, deux équipes dans le doute, et la jeunesse lyonnaise qui triomphe avec Fekir et Tolisso, deux jeunes pousses du centre de formation dans le rôle des buteurs lyonnais. Monaco est avant dernier avec quatre petits points en cinq journées mais mon petit doigt me dit qu'ils devraient bientôt se reprendre.

Enfin, reste ceux pour qui le championnat risque d'être bien long, on pense à Evian, Metz, Guingamp qui devra gérer l'Europa League même si tout devrait être fini dès le mois de Décembre, Reims qui gagne son premier match, Caen qui n'a pris que trois buts en cinq match pour trois défaites. Bref, tout un peloton d'équipe qui devraient se battre pour le maintien. 


Mes tops de la journée : 
  1. André Pierre Gignac : Toujours aussi généreux dans l'effort, il colle parfaitement à la philosophie de son coach, inscrit son quatrième but au bout de 30 secondes de jeu et lance parfaitement le match de l'OM.
  2. Anthony Lopes : Si l'OL a pu s'imposer face à Monaco ce vendredi, il le doit en grande partie à son jeune gardien portugais qui a su repousser les assauts monégasques.
  3. Odaïr Fortes : Deux passes décisives et une première victoire pour Reims face à Toulouse, belle activité pour l'attaquant cap verdien qui aura fait beaucoup de mal aux toulousains grâce à sa vitesse.
Mes flops de la journée :
  1. Laurent Blanc : Sa conférence de presse où il se plaint du manque de jeu de son adversaire est ridicule. Il ne change rien, n'essaie rien et persiste, ça en devient lassant. Le Paris Saint Germain peut et doit faire mieux.  
  2. Mevlüt Erding : Quatre occasions, aucune convertie, muet depuis trois matchs... Attention, Ricky pousse derrière!
  3. Olivier Veigneau : Capitaine nantais et fautif sur les deux buts encaissés par son équipe, il accumule les erreurs en ce début de saison.

dimanche 14 septembre 2014

Blatter, Thiriez... Précisions sur l'arbitrage vidéo



Il y a moins d'une semaine, on apprenait que Sepp Blatter, l'actuel président de la FIFA, se représentait pour un nouveau mandat, estimant sa mission "pas encore terminée" à la tête de la Fédération. Alors qu'on lui prévoyait une fin de règne possible avec l'avènement de Michel Platini, le refus du français de se présenter face à lui (pour l'instant) ne laisse aucun doute sur le futur résultat des élections. Au lendemain de sa candidature, il déclare que "les entraîneurs devraient avoir le droit, une ou deux fois par mi-temps, de faire appel à la vidéo pour remettre en cause une décision de l'arbitre, mais seulement quand le jeu est arrêté". Après avoir été raillé pour sa caricature de Cristiano Ronaldo ou pour le recul des votes du ballon d'or, voilà maintenant qu'il se range du côté des "pro-vidéos", lui qui a toujours été contre par le passé. Un moyen de récupérer quelques voix? Sûrement pas, voyons...

Toujours est-il que notre président à nous, Frédéric Thiriez, s'est empressé de se porter "candidat à l'arbitrage vidéo". Lui, avocat de métier, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien parachutiste, passionné de théâtre et acteur à ses heures perdues, se déclare favorable et "candidat à l’expérimentation de l’arbitrage vidéo, par exemple sur la Coupe de la Ligue, qui a toujours été la coupe de l’innovation technologie, des progrès". J'ai beau avoir cherché, les progrès liés à la Coupe de la Ligue ne sont pas légions. Le port du micro pour l'arbitre peut-être? L'arbitrage à cinq? De franches réussites effectivement. 

Seulement voilà, quels peuvent bien être les risques liés à l'application d'un arbitrage vidéo? Au XXIe siècle, dans une société où tout est filmé, sous surveillance, où on est capable de voir à des milliers de kilomètres avec la plus grande précision, on ne serait toujours pas capable d'apporter une aide aux arbitres? L'équation semble pourtant simple : Avec la vidéo, moins d'erreurs, donc moins de critiques, plus de sportivité et moins d'injustices, tout le monde en sortirait gagnant. Voilà à peu près ce qu'on entend le plus souvent sur ce débat. Intéressons nous plus profondément au problème.

Commençons simplement par rappeler le rôle et la définition même du poste d'arbitre. Un arbitre est une personne choisie d'un commun accord entre deux parties pour trancher un différend à l'amiable. En football, ce n'est en aucun cas un homme qui détient la vérité ou un juge, c'est quelqu'un qui est là pour interpréter les différentes actions des deux équipes et veiller à la bonne tenue du match. D'ailleurs, si on ne s'en tenait  qu'aux termes et strictement aux termes, un arbitre ne ferait pas à proprement parler d'erreurs, mais simplement de mauvaises interprétations. L'arbitre interprète la situation et décide de siffler faute ou pas, tout en prenant en compte le contexte du match, le moment où la faute est commise, la physionomie du match et l'état psychologique des joueurs.

Il faut quand même se rendre compte que, si aujourd'hui, on est amené à parler de vidéos dans l'arbitrage, c'est parce qu'on peut dorénavant voir et revoir ces erreurs. Sans les retransmissions télés, sans les ralentis, sans les avis d'experts qui n'en sont pas vraiment, personne ne parlerait d'arbitrage. C'est la vidéo qui a amené à s'y intéresser, parce que c'est aussi ce qui fait réagir : Que ce soit les entraîneurs, les présidents, les joueurs ou les supporters, une erreur d'arbitrage est en quelque sorte une excuse à un mauvais résultat, un moyen de détourner l'attention sur une prestation en deçà des espérances. Autre exemple d'incidence de la vidéo, la pléiade de ralentis permet aussi de mettre en valeur un joueur par sa technique, grâce à un geste ou un dribble mis en avant. Cela a forcément participé à l'avènement du footballeur, plus que de son équipe et donc favorisé la montée de l'individualisme. Combien d'équipes a-t-on vu mieux jouer un dimanche soir sur Canal + qu'un samedi soir au milieu du multiplex? Combien de joueurs se donnent plus à fond quand ils passent à la télé que quand le match n'est pas retransmis en direct? Tout ça au détriment du jeu. Pour preuve, le début de l'action de l'égalisation de Lilian Thuram contre la Croatie reste et restera un mystère pour le plus grand nombre d'entre nous qui étions trop occupé à revoir le but de Suker.

Nombreux sont ceux à prendre en exemple d'autres sports où la vidéo intervient et l'érige en argument principal de leur plaidoyer. Que ce soit le football américain, le rugby, le basket, le tennis... La vidéo permet de réduire les erreurs. À la simple différence que tous ces sports sont des sports à phases de jeu arrêtées. On s'arrête entre les points au basket et au tennis, sans parler des temps morts, les mêlées, les en avants ou les contacts font que le jeu est aussi construits par phases arrêtées au rugby et encore plus dans le foot US. Le rythme n'est donc pas ce qui prédomine, au contraire du football, qui est un sport fait d'offensives et de contre attaques, où c'est la fluidité et la continuité du jeu qui font la beauté de ce sport.

Passons maintenant à la pratique avec plusieurs exemples simples : 
  • Une main dans la surface. Volontaire, involontaire? La vidéo, le ralenti, va-t-il nous permettre de juger l'intentionnalité de celui qui l'a fait?
  • Un hors jeu. Selon l'angle choisi, combien de fois a-t-on changé d'avis sur la position hors jeu ou non d'un joueur? Est-on sûr à cent pour cent de la fiabilité de la vidéo? Ou faudrait-il mettre des caméras tout autour du terrain pour être sûr? De plus, l’œil humain n'est pas parfait, comment peut-on être sûr d'arrêter l'image pile au moment où la balle quitte le pied du passeur? Je me souviens du lancer de Tony Parker avec les Spurs pendant la finale NBA contre Miami où les arbitres avaient eu recours à la vidéo pendant cinq bonnes minutes avant de finalement se fier au ralenti le plus fiable.
  • Une faute discutable. Combien d'entre nous ne se sont pas déjà disputés sur un penalty existant ou non, avec à l'appui tous les ralentis proposés? Sans pour autant être sûr d'avoir raison, bien au contraire.
Prenons un exemple précis où la vidéo s'est desservie elle même. 1998, match Bresil Norvège en phase de poule de coupe du monde. Pénalty sifflé pour la Norvège, sur un centre anodin, l'arbitre voit une faute de Baiano sur Flo. Faute totalement inexistante sur tout les ralentis qui provoquèrent la colère des marocains (qui pouvaient encore se qualifier) et crièrent au complot. Sauf que quelques jours plus tard, vu sous un autre angle, on voyait le tirage de maillot dont avait été victime le joueur norvégien. Simple constat des effets possibles engendrés par la vidéo.

Déjà depuis plusieurs années, on assiste à des avancées technologiques censées nous apporter de la clarté sur certaines actions. Le fameux "révélateur", la "super loupe", etc. Ce révélateur a disparu en Angleterre, pendant qu'en France on le met en avant. L'abandon de cette mesure permettrait pourtant d'apaiser les esprits, une volonté si souvent revendiquer par les acteurs du football français mais qui ne font pas grand chose pour le mettre en application. Pour ce qui est de la fameuse loupe, avez vous déjà remarqué à quel point un choc entre deux joueurs, au ralenti, paraît totalement inoffensif ou beaucoup moins impressionnant qu'en direct?

Le débat d'aujourd'hui fait suite à la proposition de Blatter qui propose à chaque entraîneur une ou deux possibilités dans le match de faire appel à la vidéo. Imaginons que cela soit le cas. Dans quelle mesure peut-il intervenir? Combien de temps a-t-il pour faire la demande? Ne rajouterions nous pas une nouvelle notion d'injustice? Par exemple, une situation litigieuse dans la surface, l'équipe qui défendait se retrouve en position de contre attaquer, mais l'entraîneur demande la vidéo. On arrête le jeu, or, la décision de l'arbitre était la bonne. Une situation a donc été annihilé, l'équipe qui pouvait contre attaquer ne se sentirait-elle pas lésée? Nul besoin de vous expliquer les possibilités à des fins tactiques que cela pourrait occasionner. Sans parler de ce qui fait la beauté de ce sport, les émotions qui s'en dégagent. Un but marqué, et la vidéo demandée? La joie ou la détresse occasionnée serait donc dorénavant soumise à une condition, l'attente du verdict? 

L'erreur ou l'injustice occasionnée par une décision de l'arbitre accentue le caractère dramatique d'un résultat et accentue ainsi l'intensité des émotions. Et je pense qu'on pardonne bien plus facilement à un humain de faire une erreur qu'à une machine. Les accusations seraient beaucoup plus nombreuses et plus violentes, le thème de la corruption largement plus mis en avant si un arbitre prenait une décision qui ne serait pas la bonne, malgré la vidéo, etc. Aujourd'hui, une erreur de l'arbitre fait partie du jeu, elle est acceptée par tous. La vidéo quant à elle, ne l'est pas.

Je finirais en disant que le football est un sport archaïque. Comme le rappelait il y a peu Michel Platini, "Le football doit rester humain, joué par des joueurs et arbitré par des hommes et non par des caméras de télévision. [...] Le football, ne l’oublions pas, est le sport le plus populaire au monde. Ça marche bien. Il y a peut-être des contradictions mais ça marche bien." S'il parvient à attirer autant de monde depuis autant d'années et de plus en plus, c'est sûrement aussi en partie grâce à ces fondements. S'il y a évidemment des progrès à faire en matière d'arbitrage - je pense notamment à la double peine du penalty sifflé suivi du carton rouge (ou la triple peine même comme dirait Roland Courbis, qui rajoute la suspension qui suit) - il faut aussi se rendre compte de l'influence néfaste et grandissante de l'image et de la vidéo dans notre société, comme si elle était détentrice de LA vérité, comme si les images expliquaient toujours tout. 

jeudi 11 septembre 2014

Jouissif...!






Formidable exploit hier au Palais des Sports de Madrid, antre de l'équipe d'Espagne de Basket, où la France a donc éliminé la Roja en quart de finale du championnat du monde. 65-52, le résultat est d'autant plus étonnant que la France n'avait pas pesé lourd en phase de poule, perdant le match avec 24 points de retard (88-64). Les français avaient prévenu que la compétition commencerait en huitième de finale, et pas grand monde n'osait penser qu'elle pourrait continuer après les quarts.


Imaginez un peu, sans leur capitaine et meilleur joueur Tony Parker ni son remplaçant attitré Nando Decolo, sans le meilleur rebondeur de NBA Joakim Noah ni son roc en défense Ian Mahinmi, c'est une équipe de France "low cost" emmené par son guide Boris Diaw, qui a renversé les favoris d'une coupe du monde chez eux, les limitant à 52 petits points marqués. Une équipe espagnole qui avait fait de cette compétition leur objectif principal, la priorité des priorité depuis deux ans maintenant et qui se présentait avec toutes ses stars, dont Pau Gasol pour qui c'était la dernière compétition et qui n'avait jamais perdu contre les bleus. Une équipe espagnole qui n'avait perdu que deux fois en sept ans sur son parquet, et deux fois en amical contre les ogres américains. Une équipe espagnole qui se prenait à rêver de coller une rouste à son ennemi préféré, "Il faut les écraser" avait même titré le jour même Marca! C'était écrit, et pourtant.

Il suffit de regarder le score pour savoir qu'ils ont été loin du compte. Si on s'intéresse de plus près au match, certaines statistiques sont éloquentes et on comprend que la défense très solide de la France a été à la base de cette victoire. Si l'adresse aux tirs est sensiblement la même, au delà du faible nombre de points marqués, la différence au rebond est impressionnante, 50 contre 28 pour les bleus. La Roja qui tournait jusque là à 88 points par match n'a rien pu faire face à l'intensité et la discipline des français, n'inscrivant qu'un seul panier en contre attaque, un de leur nombreux points forts. Vincent Collet avait prévenu : "Courir ce ne sera pas assez, la bonne réponse ce sera sprinter. Si on n’est pas capable de le faire, il vaut mieux rester à l’hôtel. Le niveau d’effort qu’on doit consentir est maximal." Autant dire que les joueurs ont fait mieux que l'écouter. La distance de marquage était telle qu'ils sont restés bloqués à 2 sur... 22 à trois points! Avec des joueurs comme Rubio, Navarro et Fernandez pouvant shooter sur les extérieurs, la tâche n'était pas mince. Un joueur a symbolisé cette débauche d'énergie collective, Rudy Gobert, jeune pivot de 22 ans et qui joue aux Utah Jazz. Le natif de Saint Quentin dans l'Aisne a littéralement écœuré les frères Gasol dans la raquette, en prenant pas moins de 13 rebonds du haut de ses 2,13m et de son envergure de 2,38m! L'Espagne se targuait d'avoir un des meilleurs contreurs de la NBA en la personne de Serge Ibaka, elle a dorénavant découvert Rudy Gobert, qui on l'espère, saura confirmer les espoirs suscités par ce match exceptionnel.

Enfin, comment ne pas terminer cette évaluation en mettant un coup de projecteur sur le culot de Thomas Heurtel, nouveau meneur des bleus en l'absence de TP et de Decolo. Douzième homme pour l'Euro en Slovénie l'année dernière, il a géré à lui tout seul la fin de match en collant neuf de ses treize points dans le money-time. Alors que l'Espagne revient à trois petits points de la France à deux minutes de la fin, il s'offre d'abord le luxe de contourner Pau Gasol dans la raquette, pour ensuite redonner huit points d'avance sur un magnifique panier à trois points et scelle le sort du match.

Le temps d'un match, les favoris espagnols sont donc tombés sur plus forts qu'eux, sur cette équipe de France pleine de surprise et de cœur, une équipe de France qui nous gâte depuis plusieurs années avec cette génération dorée qui fait plaisir à voir. La France fait donc mieux qu'en 2006 ou elle avait terminé cinquième de la compétition et accède à la première demi finale d'un championnat du monde de son histoire. Ils nous rendraient presque fiers d'être français dis donc.

mardi 9 septembre 2014

Un nouveau venu sur la planète Grand Chelem



Marin Cilic. Si son nom avait fait les gros titres pour une affaire de dopage il y a un peu plus d'un an, c'est désormais en vainqueur de l'US Open qu'on pensera à lui. Accusé d'avoir pris de la Nicéthamide en 2013 lors du tournoi de Munich, il écope de neuf mois de suspension suite à la prise de tablettes de glucose. On se souvient de Laura Flessel en 2002, qui elle aussi, avait été contrôlée positive à cette substance. Ce mauvais souvenir est désormais bien loin dans l'esprit du croate, vainqueur par KO de son premier grand chelem à 25 ans. Lui qui n'avait remporté aucun titre majeur, que ce soit en Master 1000 ou même en ATP 500, a parfaitement terminé sa quinzaine américaine en s'adjugeant l'US Open. 


À l'instar de ces prédécesseurs Ljubicic ou Ivanisevic, qui est son entraîneur, Marin s'appuie sur sa grande taille pour avoir un service très lourd, un bon jeu à la volée et un coup droit puissant. Durant ses trois derniers matchs, il a pris beaucoup de risques et souvent flirté avec les lignes et c'est une réussite qu'il faut savoir provoquer mais il a surtout réussi à s'adapter mieux que ses adversaires à des conditions météorologiques loin d'être idéales. On se souviendra de son huitième de finale de haute lutte contre Gilles Simon comme le dernier match du tournoi où le géant croate aura perdu un set. Que ce soit contre Tomas Berdych, Roger Federer ou en finale contre Kei Nishikori, trois matchs remportés haut la main en trois sets, sans aucune contestations possibles tant il semblait au dessus de ses adversaires. "J'ai joué le meilleur tennis de toute ma vie" disait-il après sa demi finale. On veut bien le croire.


Comme pour son adversaire, c'était une grande première pour lui, jouer une finale de grand chelem, devant 20 000 personnes : Les nerfs allaient donc être mis à rude épreuve. Sang froid, application, concentration, le croate a cumulé toutes ces facultés mentales à l'inverse du japonais, incapable de prendre le dessus. Comme en témoigne les statistiques, c'est dans les points importants que s'est fait la différence : Une balle de break sur neuf convertie par le japonais, cinq sur onze par le croate. Si le match est équilibré du côté des fautes directes (30 pour Nishikori contre 27 pour Cilic), le croate a mis 38 points gagnants contre la moitié pour le japonais. En tête du début à la fin, il n'a jamais vraiment été inquiété, à l’image de son jeu blanc à 3-2 dans le second set, avec quatre aces de suite. Au final, 6-3, 6-3, 6-3, au lendemain de la victoire écrasante de Serena Williams sur Caroline Wozniacki sur un score de... 6-3, 6-3. Il y a des scores qui ne mentent pas!


C'était donc la première finale depuis neuf ans où l'on ne retrouvait ni Djokovic, ni Nadal, ni Federer, ni Murray. Et quand on voit le niveau de jeu affiché par Nishikori notamment, on est en droit de penser que la concurrence arrive pour ces désormais vieux briscards du circuit, habitués à truster tous les titres majeurs. Pour ce qui est de Cilic, il faudra qu'il adapte son jeu à des surfaces plus lentes mais on est en droit d'espérer le revoir à un tel niveau dans les années à venir. 

lundi 8 septembre 2014

Deux ans, ça va être long...




Bon, et bien s'il y a bien un enseignement à tirer de ces deux matchs amicaux de l'équipe de France auxquels on vient d'assister, c'est bien qu'il n'y a aucun enseignement à tirer!
Des matchs amicaux qui portent bien leur nom, avec des équipes remaniées, où le résultat importe peu, voilà à quoi vont ressembler les prochains matchs des bleus durant les deux années à venir. Les prestations individuelles sont elles aussi difficiles à analyser, sachant que l'état d'esprit ne peut être tout à fait le même que dans une compétition officielle. Dès lors, ces matchs doivent servir à ceux qui, à priori ne partent pas titulaire, pour montrer leur qualités. Et à ce jeu là, peu de satisfactions. 

Au rayon des "déceptions", à gauche de la défense Lucas Digne semble encore un peu tendre pour le niveau international. Devant Loïc Rémy n'a rien montré dans une équipe absolument pas faîte pour son style de jeu, lui qui a besoin d'espace, d'ouvertures et de débordements. Et j'aurais toujours du mal à me dire que Moussa Sissoko peut-être titulaire dans cette équipe. Le spécialiste du grand pont le long de la ligne de touche, qui se transforme bien souvent en passe à l'adversaire, offre des garanties physiques certaines mais pour ce qui est de l'intelligence de jeu, on repassera. Puis reste l'énigme 2014 Yohan Cabaye. Il est clairement mieux devant la défense quand il peut ratisser quelques ballons avec le jeu devant lui, mais où sont passées ces ouvertures? Ces transversales? Quant à sa frappe de loin, elle ne semble même plus faire partie de sa palette technique. Quand on sait que c'est Thiago Motta qui joue à ce poste au PSG, on est en droit de se demander combien de matchs il va jouer à ce poste dans la saison.

Pour ce qui est des "satisfactions", l'activité de Cabella sur son côté gauche, percutant, doué avec le ballon, espérons simplement que la Premier League lui fasse prendre quelques kilos afin qu'il "muscle son jeu, Rémy". Jérémy Mathieu a fait son match dans l'axe de la défense même s'il a plus souvent cherché à écarter le danger plutôt qu'à relancer proprement. Morgan Schneiderlin a l'air d'être un joueur très propre, quelques jolies transversales, une vision du jeu intéressante, je demande à revoir. 

Sinon, pour ce qui est des confirmations, Paul Pogba s'impose comme le vrai patron de cette équipe. À seulement 21 ans, ça en fait presque peur, et traduit une chose importante : Il n'y a pas de vrai patron dans cette équipe, un véritable leader charismatique, comme a d'ailleurs pu l'être son sélectionneur dans le passé. Trouver celui qui saura fédérer le groupe, saura hausser le ton et toucher dans leur orgueil les joueurs qui en auront besoin, de par ses mots et son entrain sur le terrain, voilà un des chantiers de Deschamps pour 2016. Un autre sera de trouver le partenaire de Varane en défense centrale puisque personne ne s'est réellement imposé depuis... 2006 et la paire Gallas Thuram. Un sacré bout de temps.


vendredi 5 septembre 2014

Un jeudi bien rempli!



Entre la conférence de presse de Bielsa, le match de l'équipe de France et le quart de finale entre Monfils et Federer, l'actualité était intense ce jeudi! Revenons sur ces trois épisodes un petit peu plus dans le détail.

Tout commençait donc avec El Loco dans l'après midi, qui conviait les journalistes pour une mise au point claire et précise de la situation à Marseille. Bilan du mercato, situation des lofteurs, mésententes avec la direction, mensonges en coulisses, manque de professionnalisme... Bielsa ne parle certes pas beaucoup, mais quand il parle, il n'y va pas avec le dos de la cuillère! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne fait pas de mal. Finie la langue de bois, la communication plus que l'information, les discours stéréotypés. Le chilien sait ce qu'il veut et n'hésite pas à dire tout haut ce qu'il pense, quitte à pointer du doigt ses employeurs. Et c'est bien là que le bas blesse.

Rendez vous compte, en tant qu'entraîneur, Bielsa est un salarié de l'entreprise OM. Imaginez un salarié balancer sur la direction et sur l'entreprise comme l'entraîneur chilien a pu le faire au sujet de l'OM, c'est le licenciement assuré! Sauf que, cette fois, l'entraîneur semble être au dessus de l'institution : c'est le sauveur qui doit remonter le club et c'est celui qui est acclamé par les supporters. Labrune se retrouve otage de son choix et ne peut pas se désavouer au premier couac. Quand on sait qu'il a licencié Anigo pour éviter les querelles extra-sportives... Pour ce qui est de la vérité, de savoir qui a raison ou qui a tort, on ne le saura évidemment jamais vraiment, mais les semaines et mois à venir devraient nous en apprendre un peu plus.

Plus tard dans la soirée, on assiste donc à la rentrée de l'équipe de France. Deux mois après une Coupe du Monde correcte au Brésil, qui a au moins eu le mérite de réconcilier les supporters et leur équipe nationale, les bleus avaient rendez vous avec l'Espagne au Stade de France. La roja, éliminée au premier tour, qui doit dorénavant faire sans Xavi et Xabi Alonso fraîchement retraités et amputée d'Iniesta toujours blessé, doit se reconstruire. Si la technique est toujours au rendez vous, si les passes et les contrôles sont toujours réussis, cette équipe n'a pas encore trouvé comment se montrer dangereux en face des buts. Imaginez, avec Fabregas, Diego Costa, Koke, David Silva, Isco, Cazorla ou encore Raul Garcia, il y a quand même de quoi faire! Aucun tirs cadrés en 90 minutes, c'est assez rare pour être souligné, mais pas assez grave pour s'inquiéter. Ce n'était qu'un match de préparation pour l'Espagne, qui elle, joue sa qualification pour l'Euro en France et a un match important à disputer ce lundi face à la Macédoine.

Pour ce qui est de la France, après une première période dominée par les espagnols, les changements opérés par Didier Deschamps à partir de l'heure de jeu allaient s'avérer concluants. Loic Remy, Yohan Cabaye et surtout Lucas Digne ont montré qu'ils étaient plus que des alternatives crédibles. En espérant que le sélectionneur ait enfin compris que Patrice Evra n'a plus le niveau international. Constamment devant, il déséquilibre l'équipe et oblige Matuidi à le couvrir sur son côté gauche. Le 4-2-3-1 devient obsolète puisqu'on retrouve le seul Pogba dans tout l'entrejeu et son apport offensif en est largement diminué. Il manque en équipe de France le Pirlo de la Juventus, le Busquets du Barça ou le Thiago Motta du PSG. C'est avec ce genre de joueurs qu'on pourra donner à Pogba les clés du jeu offensif français. Si Yohan Cabaye pouvait avoir le profil, il va falloir qu'il joue plus souvent et mieux, avec le PSG. Reste les interrogations sur Sakho, qui voit la concurrence arriver à grand pas avec Mangala à City et Jeremy Mathieu au Barça, qui vont être beaucoup plus exposés maintenant.
Le but marqué par Loic Remy fait suite à une très belle action, un joli jeu à quatre avec Valbuena, Benzema, Sissoko et conclut par Remy d'une belle frape du gauche. Quelques beaux mouvements, des confirmations, un public qui répond présent, bref, une belle rentrée pour l'équipe de France.

Enfin, je finirais cet article avec un petit mot sur le match Monfils Federer de la nuit dernière en quart de finale de l'US Open. Match tout bonnement splendide, ponctué d'émotions, de coups gagnants, de pression et tout un public qui se lève à 5-5 dans le quatrième set pour saluer le niveau de jeu des deux protagonistes. D'un côté la fougue et le show de Gaël Monfils, de l'autre l'expérience et la classe de Federer. Deux balles de matchs ratés à 5-4, 15-40 sur le service de Federer dans le quatrième set. Le bon moment choisi par le suisse pour retrouver sa première balle. Et le jeu suivant, le français craque faisant deux doubles fautes à égalité sur son service, laissant Federer l'opportunité d'égaliser à deux sets partout. Le cinquième set ne sera plus qu'une formalité tant le coup de massue semble violent. Federer reste en course pour décrocher son 18ème titre du grand chelem et Monfils se rassure sur son niveau de jeu, lui qui n'avait plus atteint les quarts de finale à l'US Open depuis quatre ans.

mardi 2 septembre 2014

Passage en revue du mercato : L'apathie du marché français



Ca y est le marché des transferts a fermé ses portes en France! Gloire à tous les médisants qui pensaient que le Fair Play financier n'était qu'une vaste fumisterie et que le PSG n'en aurait que faire, gloire à ceux qui pensaient que la taxe à 75% n'engendreraient pas plus de départs que d'habitude, gloire à tous ceux qui se sont inlassablement trompés et qui ne peuvent dorénavant plus se cacher.

Quand l'an dernier on voyait arriver Falcao, James, Cavani, Moutinho, Toulalan, des noms qui suffisaient à compenser les pertes de l'an dernier (je pense à Aubameyang, Lisandro, Sakho, Belhanda...), aujourd'hui, la seule arrivée d'envergure est celle de David Luiz au Paris Saint Germain. Pour le reste... Une perte de vitesse flagrante. Seuls des joueurs en devenir rejoignent la Ligue 1 et les montants dépensés n'ont que rarement été aussi bas, à l'échelle européenne. Pas un seul club n'a dépensé plus de 8M pour un joueur, et les plus gros transferts sont ceux de Bakayoko à Monaco (pas Ibrahima je vous rassure...), Batsuhayi et Doria à l'OM. Trois joueurs de moins de 21 ans qui ont encore tout à prouver. La plupart des mondialistes sont partis (Ospina, Ochoa, Cabella, Valbuena, James, Aboubakar...) et les joueurs recrutés sont, soit des joueurs de ligue 1 ou ayant joués en ligue 1 (Ninkovic, Maïga, Pino, Mavinga, Gelson Fernandes, Teophile Catherine, Doumbia...), soit des joueurs en fins de carrière (Jacobsen, Barrios) ou des jeunes en devenir comme vu précédemment. 

Autre constat, quand la Ligue 1 dépensait encore 433 millions d'euros en 2013, elle n'en a dépensé cette année plus que 125 millions. La Série A, championnat en perte de vitesse aussi depuis quelques années mais qui reste toujours plus attractive, a par exemple quand même dépensé 345 millions cette année, contre 525 l'an dernier. Sans parler de l'Espagne et de ses 530 millions dépensés ou de l'Angleterre qui a affolé le marché et dépassé le milliard. 

La DNCG a pendant longtemps été un symbole de la bonne conduite des clubs français. Aujourd'hui, sa seule mission semble d'être celle de sanctionner pour ramasser quelques profits. Et puis vient la folie de la taxe à 75%, propre au football et rétroactive qui plus est. Comme si le football devait servir "d'exemple" ou de symbole. Or je n'ai entendu personne dire que le football professionnel est déjà une des premières mannes financières de l’État, à qui il verse près de 700 millions d'euros en impôts et charges sociales chaque année. Il n'a pourtant pas été si difficile de prétendre enfin mettre à contribution un prétendu mauvais payeur. Et puis ça passe mieux auprès de l'opinion publique, "c'est vrai quoi, les footballeurs sont trop payés..." (sic)  

L'attractivité de la Ligue 1 n'était déjà pas bien élevée et ce ne sont ni les décisions politiques ni les décisions économiques qui vont faire en sorte que ça s'améliore. Il ne nous reste qu'à attendre les retombées de l'Euro 2016, l'achèvement des travaux dans les stades pour espérer des jours meilleurs. En attendant, prenez votre courage à deux mains et installez vous confortablement dans votre fauteuil, devant un Toulouse Guingamp si possible, et exultez à chaque contrôle réussi de Jean Daniel Akpa Akpro. Vous verrez, on s'y fait.


lundi 1 septembre 2014

Bilan J4 : Le réveil du champion



Évidemment, la quatrième journée restera marquée par le retour d'Ibrahimovic et la fessée subie par l'AS Saint Etienne au Parc des Princes ce dimanche. Au delà du résultat et de la bourde de Ruffier, j'aimerais plutôt revenir sur ce qu'on entend sans cesse au sujet du Paris Saint Germain ces derniers jours. Depuis la fameuse sortie du géant suédois lors du match contre Bastia et après le match nul du PSG à Evian, j'ai entendu partout parler d'"Ibra-dépendance". Toutes les questions au sujet du club parisien s'orientait sur sa faculté ou non à être aussi fort en son absence. Mais, cette question mérite-t-elle vraiment d'être posée? La réponse semble pourtant clairement claire! Évidemment que non! Sinon pourquoi serait-il autant payé? Hier soir, le Real Madrid affrontait la Real Sociedad sans Cristiano Ronaldo. Résultat, ils ont perdu le match après avoir mené 2-0. Si rien ne dit qu'ils auraient gagné le match avec le portugais, rien ne dit le contraire non plus! Les joueurs comme ceux là, capables de faire la différence à tout moment, sur une frappe, un dribble, un éclair de génie, et surtout capables de le faire sur toute une saison, ne sont pas nombreux, alors en perdre un est toujours dommageable pour son équipe. Le simple fait de poser cette question est une aberration. 

De plus, j'ai encore entendu hier sur Canal + qu' "aucun joueur français n'est titulaire au PSG ce soir". Doit-on rappeler que le club parisien est le club le plus représenté en équipe de France avec trois joueurs? Doit-on rappeler qu'un taulier de Didier Deschamps, Yohan Cabaye, n'est que l'ombre de lui même au sein du club parisien? Doit-on rappeler que l'Inter Milan a remporté la Ligue des Champions sans un seul italien titulaire en finale en 2010? Bref. C'est toujours la même chose, le même refrain et ça commence à être lassant. Au delà de la conception romantique que l'on peut avoir du football et que je comprends très bien, il faut savoir aussi vivre avec son temps, parce que depuis bientôt vingt ans et l'arrêt Bosman, cette vision du football n'est plus possible.

Autre club à avoir marqué les esprits lors de cette quatrième journée, l'OM de Marcelo Bielsa. 4-0 au Vélodrome face à Nice, ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé aux supporters marseillais (contre Montpellier il y a presque quatre ans). Un Payet qui confirme en soutien de Gignac et s'offre un doublé, Mendy qui progresse dans les phases offensives, Imbula qui s'impose en plaque tournante de l'équipe. Que des points positifs avant la trêve internationale même s'il faudra évidemment souligner la faiblesse des niçois sur ce match. Mais ce n'est pas tous les jours qu'on gagne 4-0, ce qui donne une vrai preuve de l'idée de jeu prônée par Bielsa et sa réelle envie de marquer des buts. Marseille en profite donc pour boucler son mois d'Août de manière positive, alors si en plus un défenseur venait à poser ses valises sur la Canebière, ce serait l'idéal!

Du côté de Bordeaux, l'attitude conquérante continue même si ce fut plus difficile face à Bastia. Toujours cette envie d'aller de l'avant à souligner et le troisième but de Rolan cette saison, qui confirme peu à peu les espoirs placés en lui. Encore une fois, des faits de jeu qui vont dans leur sens, mais il faut savoir les provoquer. 

Pour le reste, Lorient en passe 4 à Guingamp dans un derby breton totalement maîtrisé. Certains s'inquiétaient du départ de Gourcuff, Ripoll semble suivre la même voie que son prédécesseur et c'est tant mieux. Lyon continue sa descente aux enfers, défaite 2-1 chez le promu messin après avoir mené 1-0 à dix minutes de la fin, c'est la preuve d'un groupe très fragilisé qui espère sûrement retrouver quelques uns de ces joueurs après la trêve internationale. Caen doit commencer à en avoir marre de jouer au Mans, avec sa deuxième défaite 1-0 sur un penalty et compte vite retrouver D'Ornano. Enfin Monaco ne décolle toujours pas avec son match nul 1-1 contre Lille et décide de changer complètement de projet une fois le championnat débuté. À voir mais celui qui voudra me faire croire que Monaco peut mieux jouer sans James et sans Falcao n'est pas encore né.

Mes tops de la journée : 
  1. Zlatan Ibrahimovic : Un retour, un triplé, de la hargne, de la sympathie, du Zlatan.
  2. Dimitri Payet : Deux buts pour lui, une activité intéressante, il lui a toujours fallu un an d'adaptation alors... Cette fois-ci serait la bonne?
  3. Adrien Regattin : Pour son magnifique coup franc d'abord, qui a permis au TFC de s'imposer et pour son prénom.
Mes flops de la journée : 
  1. Stéphane Ruffier : Une faute de concentration majeure, un contrôle que ne renierait sûrement pas Apoula Edel. C'était soirée souvenirs au Parc.
  2. Prince Oniangué : Il devait prendre le relais de Krychowiak cette année, son tacle les deux pieds décollés et en avant sur le tibia de Nomenjanahary alors que son équipe menait 1-0 a mis fin aux derniers espoirs rémois de ramener quelque chose d'Amiens.
  3. L'AS Monaco : Pour nous avoir fait croire à un projet qui n'existe plus, pour nous avoir fait croire que James serait le seul partant. Dommage