vendredi 5 septembre 2014

Un jeudi bien rempli!



Entre la conférence de presse de Bielsa, le match de l'équipe de France et le quart de finale entre Monfils et Federer, l'actualité était intense ce jeudi! Revenons sur ces trois épisodes un petit peu plus dans le détail.

Tout commençait donc avec El Loco dans l'après midi, qui conviait les journalistes pour une mise au point claire et précise de la situation à Marseille. Bilan du mercato, situation des lofteurs, mésententes avec la direction, mensonges en coulisses, manque de professionnalisme... Bielsa ne parle certes pas beaucoup, mais quand il parle, il n'y va pas avec le dos de la cuillère! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne fait pas de mal. Finie la langue de bois, la communication plus que l'information, les discours stéréotypés. Le chilien sait ce qu'il veut et n'hésite pas à dire tout haut ce qu'il pense, quitte à pointer du doigt ses employeurs. Et c'est bien là que le bas blesse.

Rendez vous compte, en tant qu'entraîneur, Bielsa est un salarié de l'entreprise OM. Imaginez un salarié balancer sur la direction et sur l'entreprise comme l'entraîneur chilien a pu le faire au sujet de l'OM, c'est le licenciement assuré! Sauf que, cette fois, l'entraîneur semble être au dessus de l'institution : c'est le sauveur qui doit remonter le club et c'est celui qui est acclamé par les supporters. Labrune se retrouve otage de son choix et ne peut pas se désavouer au premier couac. Quand on sait qu'il a licencié Anigo pour éviter les querelles extra-sportives... Pour ce qui est de la vérité, de savoir qui a raison ou qui a tort, on ne le saura évidemment jamais vraiment, mais les semaines et mois à venir devraient nous en apprendre un peu plus.

Plus tard dans la soirée, on assiste donc à la rentrée de l'équipe de France. Deux mois après une Coupe du Monde correcte au Brésil, qui a au moins eu le mérite de réconcilier les supporters et leur équipe nationale, les bleus avaient rendez vous avec l'Espagne au Stade de France. La roja, éliminée au premier tour, qui doit dorénavant faire sans Xavi et Xabi Alonso fraîchement retraités et amputée d'Iniesta toujours blessé, doit se reconstruire. Si la technique est toujours au rendez vous, si les passes et les contrôles sont toujours réussis, cette équipe n'a pas encore trouvé comment se montrer dangereux en face des buts. Imaginez, avec Fabregas, Diego Costa, Koke, David Silva, Isco, Cazorla ou encore Raul Garcia, il y a quand même de quoi faire! Aucun tirs cadrés en 90 minutes, c'est assez rare pour être souligné, mais pas assez grave pour s'inquiéter. Ce n'était qu'un match de préparation pour l'Espagne, qui elle, joue sa qualification pour l'Euro en France et a un match important à disputer ce lundi face à la Macédoine.

Pour ce qui est de la France, après une première période dominée par les espagnols, les changements opérés par Didier Deschamps à partir de l'heure de jeu allaient s'avérer concluants. Loic Remy, Yohan Cabaye et surtout Lucas Digne ont montré qu'ils étaient plus que des alternatives crédibles. En espérant que le sélectionneur ait enfin compris que Patrice Evra n'a plus le niveau international. Constamment devant, il déséquilibre l'équipe et oblige Matuidi à le couvrir sur son côté gauche. Le 4-2-3-1 devient obsolète puisqu'on retrouve le seul Pogba dans tout l'entrejeu et son apport offensif en est largement diminué. Il manque en équipe de France le Pirlo de la Juventus, le Busquets du Barça ou le Thiago Motta du PSG. C'est avec ce genre de joueurs qu'on pourra donner à Pogba les clés du jeu offensif français. Si Yohan Cabaye pouvait avoir le profil, il va falloir qu'il joue plus souvent et mieux, avec le PSG. Reste les interrogations sur Sakho, qui voit la concurrence arriver à grand pas avec Mangala à City et Jeremy Mathieu au Barça, qui vont être beaucoup plus exposés maintenant.
Le but marqué par Loic Remy fait suite à une très belle action, un joli jeu à quatre avec Valbuena, Benzema, Sissoko et conclut par Remy d'une belle frape du gauche. Quelques beaux mouvements, des confirmations, un public qui répond présent, bref, une belle rentrée pour l'équipe de France.

Enfin, je finirais cet article avec un petit mot sur le match Monfils Federer de la nuit dernière en quart de finale de l'US Open. Match tout bonnement splendide, ponctué d'émotions, de coups gagnants, de pression et tout un public qui se lève à 5-5 dans le quatrième set pour saluer le niveau de jeu des deux protagonistes. D'un côté la fougue et le show de Gaël Monfils, de l'autre l'expérience et la classe de Federer. Deux balles de matchs ratés à 5-4, 15-40 sur le service de Federer dans le quatrième set. Le bon moment choisi par le suisse pour retrouver sa première balle. Et le jeu suivant, le français craque faisant deux doubles fautes à égalité sur son service, laissant Federer l'opportunité d'égaliser à deux sets partout. Le cinquième set ne sera plus qu'une formalité tant le coup de massue semble violent. Federer reste en course pour décrocher son 18ème titre du grand chelem et Monfils se rassure sur son niveau de jeu, lui qui n'avait plus atteint les quarts de finale à l'US Open depuis quatre ans.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire