jeudi 18 septembre 2014

Ligue des Champions : Le PSG en sous-régime



Et voilà le retour de LA compétition majeure en Europe pour les clubs, la C1, la fameuse Champion's League qu'il est si difficile de gagner. La Une de L'Equipe hier était tellement de mauvais goût qu'elle m'a fait peine. Voir Zlatan et ses acolytes en Une en train de soulever la coupe aux grandes oreilles grâce à un vilain montage, mais de qui se moque-t-on? "Et si c'était vrai? Paris démarre une Ligue des Champions qu'il peut remporter. Les raisons d'y croire". Que titrer aujourd'hui après le piteux match nul du club de la capitale?
Pourquoi pas la même Une, avec une équipe entière tête baissée, sortie dès la phase de poule :"Et si c'était vrai? Paris se fait éliminer sans gloire de cette Ligue des Champions. Les raisons d'un fiasco". Voilà, aucun autre intérêt que de faire de la science fiction. Pour mieux leur tomber dessus si ça ne marche pas? Pour voiler la face de supporters qui se laissent happer et berner par les envies de certains journalistes?


Toujours est-il que la prestation du PSG hier contrastait avec toutes les "raisons d'y croire" invoquées par le seul quotidien sportif français. Manque d'enthousiasme, de déplacements, des joueurs qui ne semblent pas concernés ou qui ne peuvent simplement pas répéter les efforts physiques, les raisons pour y croire moins étaient plus nombreuses hier soir. Il faut quand même se rendre compte que, depuis l'arrivée des qataris, le paysage parisien a beaucoup changé et n'a jamais été si peu fourni : il n'y a plus de directeur sportif, Leonardo n'a jamais été remplacé ; il n'y a plus de directeur de la performance, celui-ci étant parti à Lyon ; Claude Makélélé est lui aussi parti ; ne reste plus que Laurent Blanc et Jean Louis Gasset. Suffisant vous pensez pour gérer autant de stars et de joueurs confirmés? J'ose en douter. Aujourd'hui, s'il est indéniable le club parisien a gagné en terme de notoriété et de palmarès, il faut aussi se rendre compte qu'il a considérablement perdu en terme de professionnalisme. Quant au niveau de l'entraîneur, on saura dans les mois à venir ce qu'il en est. On disait déjà ça l'an dernier, seulement pour la première fois on sent un groupe peu concerné. Le constat ne peut pas être non plus tout noir, le groupe étant ce qu'il est, composé de joueurs très talentueux, et devrait pouvoir de nouveau être champion de France sans trop de soucis. Mais les objectifs de début de saison ont clairement été énoncés : il faut faire mieux que la saison précédente. Mieux qu'un quart de finale de Ligue des Champions donc? À moins d'avoir vraiment beaucoup de chances au tirage, aujourd'hui, permettez moi d'en douter.

L'autre aspect à prendre en compte est l'aspect physique. Nous sommes une année de Coupe du Monde, qui a demandé beaucoup d'énergies a pas mal de joueurs du PSG. Les vacances n'ont pas été les mêmes que d'habitude, il faut encaisser la préparation, se remettre dans le bain. Et il est évident qu'après une compétition au Brésil, après avoir joué des matchs d'une énorme intensité, retourner sur les pelouses de Ligue 1 n'a rien de réjouissant. Voilà une autre raison qui prouve que le professionnalisme est en perdition au Camp des Loges. Quand on regarde les autres clubs, et même les italiens qui pourtant reprennent plus tard, la qualité est déjà au rendez vous, l'envie de gagner se fait déjà ressentir. Exemple concret au PSG, la recrue David Luiz. Sur le terrain? Un mort de faim, qui insuffle au groupe sa rage de vaincre, son agressivité étant parfois à la limite du raisonnable. Voilà le joueur qu'on avait découvert à Benfica et qui s'était imposé à Chelsea. Pour l'instant, on l'attend toujours du côté du Parc des Princes. Alors pour espérer des lendemains meilleurs, il va falloir très vite que les joueurs remettent le bleu de chauffe et à ce jeu, on peut faire confiance à leur géant suédois pour tenter de remettre de l'ordre dans la maison rouge et bleue.

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