mardi 2 septembre 2014

Passage en revue du mercato : L'apathie du marché français



Ca y est le marché des transferts a fermé ses portes en France! Gloire à tous les médisants qui pensaient que le Fair Play financier n'était qu'une vaste fumisterie et que le PSG n'en aurait que faire, gloire à ceux qui pensaient que la taxe à 75% n'engendreraient pas plus de départs que d'habitude, gloire à tous ceux qui se sont inlassablement trompés et qui ne peuvent dorénavant plus se cacher.

Quand l'an dernier on voyait arriver Falcao, James, Cavani, Moutinho, Toulalan, des noms qui suffisaient à compenser les pertes de l'an dernier (je pense à Aubameyang, Lisandro, Sakho, Belhanda...), aujourd'hui, la seule arrivée d'envergure est celle de David Luiz au Paris Saint Germain. Pour le reste... Une perte de vitesse flagrante. Seuls des joueurs en devenir rejoignent la Ligue 1 et les montants dépensés n'ont que rarement été aussi bas, à l'échelle européenne. Pas un seul club n'a dépensé plus de 8M pour un joueur, et les plus gros transferts sont ceux de Bakayoko à Monaco (pas Ibrahima je vous rassure...), Batsuhayi et Doria à l'OM. Trois joueurs de moins de 21 ans qui ont encore tout à prouver. La plupart des mondialistes sont partis (Ospina, Ochoa, Cabella, Valbuena, James, Aboubakar...) et les joueurs recrutés sont, soit des joueurs de ligue 1 ou ayant joués en ligue 1 (Ninkovic, Maïga, Pino, Mavinga, Gelson Fernandes, Teophile Catherine, Doumbia...), soit des joueurs en fins de carrière (Jacobsen, Barrios) ou des jeunes en devenir comme vu précédemment. 

Autre constat, quand la Ligue 1 dépensait encore 433 millions d'euros en 2013, elle n'en a dépensé cette année plus que 125 millions. La Série A, championnat en perte de vitesse aussi depuis quelques années mais qui reste toujours plus attractive, a par exemple quand même dépensé 345 millions cette année, contre 525 l'an dernier. Sans parler de l'Espagne et de ses 530 millions dépensés ou de l'Angleterre qui a affolé le marché et dépassé le milliard. 

La DNCG a pendant longtemps été un symbole de la bonne conduite des clubs français. Aujourd'hui, sa seule mission semble d'être celle de sanctionner pour ramasser quelques profits. Et puis vient la folie de la taxe à 75%, propre au football et rétroactive qui plus est. Comme si le football devait servir "d'exemple" ou de symbole. Or je n'ai entendu personne dire que le football professionnel est déjà une des premières mannes financières de l’État, à qui il verse près de 700 millions d'euros en impôts et charges sociales chaque année. Il n'a pourtant pas été si difficile de prétendre enfin mettre à contribution un prétendu mauvais payeur. Et puis ça passe mieux auprès de l'opinion publique, "c'est vrai quoi, les footballeurs sont trop payés..." (sic)  

L'attractivité de la Ligue 1 n'était déjà pas bien élevée et ce ne sont ni les décisions politiques ni les décisions économiques qui vont faire en sorte que ça s'améliore. Il ne nous reste qu'à attendre les retombées de l'Euro 2016, l'achèvement des travaux dans les stades pour espérer des jours meilleurs. En attendant, prenez votre courage à deux mains et installez vous confortablement dans votre fauteuil, devant un Toulouse Guingamp si possible, et exultez à chaque contrôle réussi de Jean Daniel Akpa Akpro. Vous verrez, on s'y fait.


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